Louis Jugnet

Louis Jugnet
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Louis Jean René JugnetVoir et modifier les données sur Wikidata
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Louis Jugnet, né le à Villefranche-sur-Saône et mort le à Toulouse[1], est un philosophe et professeur de philosophie français. Enseignant en classes préparatoires littéraires au lycée Pierre-de-Fermat et à l’Institut d'études politiques de Toulouse, il a peu écrit.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Jugnet a été formé à la faculté de Lille. Il a obtenu un diplôme d’études supérieures de philosophie (mémoire : Essai sur les rapports entre la philosophie suarézienne de la matière et la pensée de Leibniz). « Je suis un quasi converti de l’adolescence, et […] c’est par un hasard apparent que j’ai alors découvert la philosophie thomiste, étant un pur produit de l’enseignement universitaire, matériellement parlant »[2].

Agrégé en 1942[3], il enseigne à Châteauroux.

Idées[modifier | modifier le code]

Louis Jugnet, qui se réclamait de l'intransigeantisme, se définissait lui-même comme « philosophe réaliste », « métaphysicien », « disciple d'Aristote et saint Thomas », « catholique contre-révolutionnaire et de formation scolastique ».

Hommages[modifier | modifier le code]

Pierre Manent, qui a été son élève, le considère comme l'enseignant le plus important qu'il ait eu : « Il m’a fait découvrir l’immense domaine de la religion catholique, ce monde dont tant de gens qui sont dehors – et beaucoup aussi qui se croient dedans – ne savent rien »[4].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Pour connaître la pensée de saint Thomas d’Aquin, Paris, Bordas, 1949[5].
  • Un psychiatre-philosophe, Rudolf Allers ou l’Anti-Freud, Paris, Cèdre, 1950[6].
  • Catholicisme, foi et problème religieux, Saint-Cénéré (Mayenne), éd. Saint-Michel, 1951[7].
  • Doctrines philosophiques et systèmes politiques, Institut d’Études Politiques de Toulouse, 1965[8].
  • Problèmes et grands courants de la philosophie, Toulouse, 1970[9].
  • « La philosophie de Charles Maurras », Études maurrassiennes, Aix-en-Provence, vol. 1,‎ , p. 89-92

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cyrille Dounot, « Louis Jugnet et les réseaux intellectuels catholiques intransigeants. Ce que révèle sa correspondance inédite », Revue d’histoire de l’Église de France, Société d’histoire religieuse de France, 2015, n°101, p. 325-347 ( Lire en ligne )
  • Cyrille Dounot, « Pour la résistance catholique. La participation de Louis Jugnet aux débats liturgiques post-conciliaires, d’après sa correspondance inédite », dans Jean-François Galinier-Pallerola, Philippe Foro, Augustin Laffay (éd.), Les laïcs prennent la parole : la participation des laïcs aux débats ecclésiaux après le concile Vatican II, actes du colloque organisé par le Centre Histoire et théologie, laboratoire Histoire, théologie, religions, à l’Institut catholique de Toulouse, du au 1er, 2014, p. 61-93
  • Hommage à Louis Jugnet (1913-1973), Lecture et Tradition, n° 25 (nouvelle série),
  • Vu de Haut, nº 16 (printemps 2010) : Actualité de Louis Jugnet, actes du colloque du à l'Institut universitaire Saint-Pie X (Paris)
  • Le Sel de la terre, nº 47 (hiver 2003-2004) — Avec une bibliographie commentée, la reproduction de quelques textes de Louis Jugnet et les témoignages de Gustavo Corbi (Louis Jugnet vu d'Argentine) et Michel Brignol (confession d'un disciple).
  • L’Ordre français, nº 174 (septembre-) — Avec notamment les témoignages de Jean de Quissac (« Témoignage d’un ancien “khâgneux” ») et Jean de Viguerie (« Témoignage d’un ancien élève de philosophie »).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « BnF Catalogue général », sur bnf.fr (consulté le ).
  2. lettre à Julien Crépin, 26 juin 1969
  3. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1950 », sur cnrs.fr (consulté le ).
  4. Pauline Lecomte, "Pierre Manent: l'Europe au défi de son histoire", Nouvelle Revue d'Histoire, 2013, https://www.la-nrh.fr/2013/01/pierre-manent-leurope-au-defi-de-son-histoire/
  5. Pour connaître la pensée de saint Thomas d’Aquin, 1re éd., Paris, Bordas, 1949. – 2e éd., 1964. – 3e éd. (sous le titre : « La pensée de saint Thomas d’Aquin »), avec préface de Claude Rousseau, Paris, Nouvelle Aurore, 1975. – 4e éd., Bordeaux, Ulysse, 1979 (réimpression de la 2e édition avec ajout, au début, de la préface faite par Claude Rousseau pour la 3e édition). – 5e éd. (sous le titre : « La pensée de saint Thomas d’Aquin ») revue et corrigée par Jean-Claude Absil, Paris, N.E.L., 1999.
  6. Rudolf Allers ou l’Anti-Freud 1re édition : Paris, Cèdre, 1950. Édition de Chiré, 2021. — Réimpression en 2002 par les Éditions Saint-Remi. — Traduction espagnole en 1974.
  7. Catholicisme, foi et problème religieux, 1re édition : Saint-Michel, 1951. — 2e éd. (augmentée d’un avant-propos de l’auteur), 1970. – 3e éd., Paris, Nouvelle Aurore, 1975. — Traduction espagnole en 1982.
  8. Doctrines philosophiques et systèmes politiques, 1re édition : Toulouse, 1965. – 2e éd. préfacée par Jean Faure, Castres, Éd. Cahiers du Présent, 1977. — 3e éd., Bordeaux, Ulysse, 1980. – 4e éd. préfacée par Jean de Viguerie et postfacée par Louis Millet, Chiré-en-Montreuil, Ed. de Chiré, 2013.
  9. Problèmes et grands courants de la philosophie, 1re édition : Toulouse, 1970. – 2e éd., revue et augmentée de plusieurs chapitres et préfacée par Marcel De Corte, Paris, Les Cahiers de l’Ordre français (7e cahier), 1974. — Traduction espagnole en 1978.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]