M53 (amas globulaire)
M53 | |
L'amas globulaire Messier 68 | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Chevelure de Bérénice |
Ascension droite (α) | 13h 12m 55,2s[1] |
Déclinaison (δ) | 18° 10′ 09″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 7,7 [2] |
Dimensions apparentes (V) | 13,0 ′ [2] |
Localisation dans la constellation : Chevelure de Bérénice | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | −79 ± 60[3] km/s |
Distance | environ 17,9 kpc (∼58 400 al)[4] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Amas globulaire |
Classe | V [2] |
Galaxie hôte | Voie lactée |
Masse | 8,26 × 105 M☉ [4] |
Dimensions | 221 al[a] |
Âge | ~ 12,67 × 109 a [5] |
Particularité(s) | = |
Découverte | |
Découvreur(s) | Johann Elert Bode [6] |
Date | [6] |
Désignation(s) | NGC 5024 GCL 22 [2] |
Liste des amas globulaires | |
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M53 (ou NGC 5024) est un amas globulaire situé dans la constellation de la Chevelure de Bérénice. Il a été découvert par l'astronome allemand Johann Elert Bode en 1775. Charles Messier a observé cet amas le et il l'a inscrit à son catalogue comme M53[7],[8]. William Herschel a été le premier à résoudre les étoiles de cet amas[9].
Situé à ∼ 60 000 a.l. (∼ 18,4 kpc) du centre de la Voie lactée et à ∼ 58 000 a.l. (∼ 17,8 kpc) de Terre, il se rapproche rapidement du système solaire à une vitesse estimée entre 79 km/s et 112 km/s[9].
La population stellaire de M53
[modifier | modifier le code]Comme tous les amas globulaires, la métallicité de M53 est faible et estimée à -1,86 [Fe/H][5]. Son âge de 12,67 milliards d'années est comparable à celui des autres amas globulaires de notre galaxie dont les âges varient de 10,24 (NGC 1261 et NGC 3201) à 13,95 (NGC 6171) milliards d'années[5]. C'est l'un des amas les plus pauvres en métaux de la galaxie. On a même considéré par le passé que c'était l'amas le plus pauvre en métaux de la Voie lactée[10]. Les mesures d'abondance des divers types d'étoiles montrent que la plupart des géantes rouges sont des étoiles de première génération, c'est-à-dire qu'elles ne se sont pas formées à partir de gaz recyclé des générations d'étoiles précédentes. Cela diffère de la majorité des amas globulaires qui sont davantage dominés par les étoiles de deuxième génération. Les étoiles de deuxième génération de NGC 5024 ont tendance à être plus concentrées dans la région centrale. Dans l'ensemble, la composition stellaire des membres de l'amas est similaire à celle des membres du halo de la Voie lactée[11].
M53 renferme plusieurs étoiles variables. Parmi celles-ci, il y a 55 variables connues pour être de type RR Lyrae. Une majorité de celles-ci, soit 34, présentent un comportement typique de l'effet Blazhko (en) (Sergueï Blajko, un astrophysicien russe), dont 23 de type RRc, la plus grande population connue dans un amas globulaire de la Voie lactée[12]. Il existe également au moins trois variables type SX Phoenicis et une géante rouge semi-régulière[13].
Interaction avec l'amas voisin NGC 5053
[modifier | modifier le code]L'amas présente divers signes d'effet de marée, dont des régions plus denses et des ondulations à sa périphérie. On peut aussi observer des queues de matière le long de l'orbite de l'amas dans la direction est-ouest. Une structure semblable à un pont de marée ainsi qu'une enveloppe commune semblent relier M53 à un voisin rapproché, l'amas très diffus NGC 5053. Ces caractéristiques peuvent provenir d'une interaction dynamique de marée qui se serait produite entre ces deux amas, un événement probablement unique dans l'histoire de la Voie lactée, car il n'y a pas d'autre amas globulaire binaire connue dans notre galaxie[14]. De plus, M53 est un candidat en tant que membre du courant de marée de la galaxie naine du Sagittaire[10].
Galerie
[modifier | modifier le code]- Image de M53 prise par le télescope Liverpool installé à l'observatoire du Roque de los Muchachos.
- Image de M53 captée par le télescope spatial Hubble.
- Autre image de M53 captée par télescope Hubble.
- M53 dans le domaine de l'ultraviolet par GALEX.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- On obtient le diamètre d'un objet céleste par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Results for object NGC 5024 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 5000 à 5099 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
- (en) « NGC 6632 », HyperLeda (consulté le ).
- J. Boyles, D. R. Lorimer, P. J. Turk, R. Mnatsakanov, S. Lynch, S. M. Ransom, P. C. Freire et K. Belczynski, « YOUNG RADIO PULSARS IN GALACTIC GLOBULAR CLUSTERS », The Astrophysical Journal, vol. 742#1, , p. 12 pages (DOI 10.1088/0004-637X/742/1/51, Bibcode 2011ApJ...742...51B, lire en ligne)
- Duncan A. Forbes et Terry Bridges, « Accreted versus in situ Milky Way globular clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 404#3, , p. 1203-1214 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.16373.x, Bibcode 2010MNRAS.404.1203F, lire en ligne)
- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 5024 » (consulté le ).
- James L. Chen, Adam Chen, A Guide to Hubble Space Telescope Objects - Their Selection, Location, and Significance, Springer, (ISBN 9783319188720, présentation en ligne)
- « Observatoire de Paris, Messier 53 » (consulté le )
- « Messier 53, Amas Globulaire M53 (NGC 5024) »
- Owen M. Boberg, Eileen D. Friel et Enrico Vesperini, « Chemical Abundances in NGC 5053: A Very Metal-Poor and Dynamically Complex Globular Cluster », The Astrophysical Journal, vol. 804, no 2, , p. 13 pages (DOI 10.1088/0004-637X/804/2/109, lire en ligne [PDF])
- Owen M Boberg, Eileen D. Friel et Enrico Vesperini, « Chemical Abundances in NGC 5024 (M53): A Mostly First Generation Globular Cluster », The Astrophysical Journal, vol. 824, no 1, , p. 15 pages (DOI 10.3847/0004-637X/824/1/5, lire en ligne [PDF])
- A. Arellano Ferro, D. M. Bramich, R. Figuera Jaimes, Sunetra Giridhar et K. Kuppuswamy, « The unusually large population of Blazhko variables in the globular cluster NGC 5024 (M53) », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 420, no 2, , p. 1333-1346 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2011.20119.x, Bibcode 2012MNRAS.420.1333A, lire en ligne [PDF])
- D. M. Bramich, A. Arellano Ferro, R. Figuera Jaimes et Sunetra Giridhar, « Investigation of variable star candidates in the globular cluster NGC 5024 (M53) », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 424, no 4, , p. 2722-2732 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2012.21360.x, Bibcode 2012MNRAS.424.2722B, lire en ligne [PDF])
- Sang-Hyun Chun, Jae-Woo Kim, Sangmo T. Sohn, Jang-Hyun Park, Wonyong Han, Ho-Il Kim, Young-Wook Lee, Myung Gyoon Lee, Sang-Gak Lee et Young-Jong Sohn, « A WIDE-FIELD PHOTOMETRIC SURVEY FOR EXTRATIDAL TAILS AROUND FIVE METAL-POOR GLOBULAR CLUSTERS IN THE GALACTIC HALO », The Astronomical Journal, vol. 139, no 2, , p. 606-625 (DOI 10.1088/0004-6256/139/2/606, lire en ligne [PDF])
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'astronomie :
- (en) M53 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) M53 sur la base de données LEDA
- M53 sur le site de SEDS
- (en) M53 (amas globulaire) sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- NGC 5024 sur le site du professeur C. Seligman
- (en) « WR23 and Interstellar Clouds in Carina », sur Astronomy Picture of the Day, NASA, (consulté le ) (| traduction/adaptation française)