Macadam Cowboy
Titre original | Midnight Cowboy |
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Réalisation | John Schlesinger |
Scénario | Waldo Salt d’après James Leo Herlihy |
Musique | John Barry |
Acteurs principaux | |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Drame |
Durée | 113 minutes |
Sortie | 1969 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Macadam Cowboy[1] (titre original : Midnight Cowboy) est un film dramatique américain réalisé par John Schlesinger sorti en 1969.
Classé X à sa sortie en salles par la commission de classification américaine en raison de ses scènes érotiques, il a été récompensé par trois Oscars en 1970 (dont celui du meilleur film, une première pour un film classé X), avant d'être finalement interdit aux moins de 17 ans en 1971.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Joe Buck, jeune cow-boy à la gueule d'ange, quitte sa petite ville natale du Texas pour s'établir à New York, où, sûr de son physique, il ambitionne de devenir gigolo. Mais il va très vite déchanter : ne trouvant pas de clientes, Joe, candide et bercé d'illusions, se retrouve à court d'argent. Il croise alors la route de Rico « Ratso » Rizzo, un sans-abri infirme doublé d'un petit escroc. La solitude et la détresse aidant, ces deux paumés deviennent malgré eux compagnons de galère, accrochés à leurs rêves de partir vivre sous le soleil de Floride.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre original : Midnight Cowboy
- Titre français : Macadam Cowboy
- Réalisation : John Schlesinger
- Scénario : Waldo Salt, d'après le roman homonyme de James Leo Herlihy
- Direction artistique : John Robert Lloyd
- Décors : Philip Smith
- Costumes : Ann Roth
- Photographie : Adam Holender
- Son : Abe Seidman
- Montage : Hugh A. Robertson (en)
- Musique : John Barry
- Production : Jerome Hellman ; Kenneth Utt (associé)
- Société de production : Jerome Hellman Productions
- Société de distribution : United Artists
- Budget : 3 600 000 $
- Pays : États-Unis
- Langue : anglais
- Format : Noir et blanc/Couleurs (De Luxe) - 35 mm - 1,85:1 - Son mono
- Durée : 113 minutes
- Genre : Comédie dramatique
- Dates de sortie :
- États-Unis :
- France :
- Classification :
- États-Unis : X (1969), R-Restricted (1971)
- France : interdit aux moins de 12 ans
Distribution
[modifier | modifier le code]- Jon Voight (VF : Patrick Dewaere) : Joe Buck
- Dustin Hoffman (VF : Maurice Sarfati) : Rico « Ratso » Rizzo (« Rital » en VF)
- Sylvia Miles (VF : Paule Emanuele) : Cass
- John McGiver (VF : Georges Hubert) : M. O'Daniel
- Brenda Vaccaro (VF : Régine Blaess) : Shirley Gardner
- Jennifer Salt : Annie, une nymphomane psychotique
- Ruth White (VF : Hélène Tossy) : Sally Buck
- Barnard Hughes (VF : René Bériard) : Townsend Lott, dit « Towny »
- Viva : Gretel McAlbertson
- Paul Morrissey : un invité à la soirée hippie[2]
- Jonathan Kramer (VF : Patrick Dewaere) : Jackie, l'homosexuel
- Paul Benjamin : le barman
- Bob Balaban : le jeune étudiant à lunettes
- Gilman Rankin : Woodsy Niles
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Le film est inscrit au National Film Registry en 1994.
Récompenses
[modifier | modifier le code]- Oscars 1970 :
- Oscar du meilleur film
- Oscar du meilleur réalisateur (John Schlesinger)
- Oscar du meilleur scénario adapté (Waldo Salt)
- BAFTAs 1970 : meilleur film
Il s'agit du seul film interdit aux moins de 17 ans à avoir remporté l'Oscar[3].
Production
[modifier | modifier le code]Genèse
[modifier | modifier le code]John Schlesinger avait réalisé Loin de la foule déchaînée en 1967, qui avait été un échec. Bien que son agent le lui ait déconseillé, jugeant le sujet trop scabreux, Schlesinger voulait tourner une adaptation du roman de James Leo Herlihy, Midnight Cowboy, publié en 1965. Il trouva sans problème les financements.
Warren Beatty se proposa pour tenir le rôle de Joe Buck mais Schlesinger lui préféra Jon Voight, alors à ses débuts. Dustin Hoffman, qui venait de recevoir une nomination à l'Oscar du meilleur acteur pour Le Lauréat, manifesta quant à lui son intérêt pour le rôle de Ratso le clochard, or il n'avait joué jusqu'alors que des rôles de garçon modèle. Il donna donc rendez-vous aux producteurs, se déguisa en clochard et leur demanda de l'argent. Ils ne se rendirent alors pas compte que le clochard était Dustin Hoffman, qu'ils attendaient. Il obtint donc le rôle du film[4].
Tournage
[modifier | modifier le code]La plus grande partie de l'action fut filmée à Manhattan, plus précisément à Greenwich Village, Upper East Side, Park Avenue, la partie sud de Central Park et à Times Square et ses alentours. À l'époque du tournage, Times Square est en effet « un coupe-gorge, repaire de salles porno, rendez-vous des drogués et des tapins » note le critique de cinéma Éric Neuhoff[3].
Les tournages intérieurs ont quant à eux été réalisés dans un passage souterrain du métro, un bloc d'appartements promis à la démolition, au Peninsula Hotel (au 700 de la 5e avenue), rebaptisé le Barclay Hotel pour les besoins du film, au mont-de-piété, dans la boutique d'un tailleur pour hommes ainsi qu'à la gare routière du Port Authority, à l'angle de la 40e rue et de la 8e avenue[5].
Une scène est tournée au cimetière de Long Island. Enfin c'est à l'angle de la 58e rue et de la 6e avenue que Dustin Hoffmann et Jon Voight provoquent un formidable bouchon. Plusieurs séquences ont aussi été filmées en dehors de New York. Les scènes du début sont tournées à Big Spring, une petite ville de la plaine du Texas (d'où est originaire Joe Buck) et les scènes de la fin du film sont tournées à Miami Beach. D'autres scènes encore furent tournées aux Filmways Studios, situés dans la partie est de la 127e rue.
Autour du film
[modifier | modifier le code]John Schlesinger et Dustin Hoffman collaborent pour la première fois avant de faire tout deux Marathon Man en 1976[6].
La scène où Dustin Hoffman manque de se faire renverser par un taxi, est une totale improvisation et n’était pas prévu dans le script originel. En effet la rue où se passe la scène n’étant pas fermée à la circulation, un taxi réussi à forcer le passage à un feu rouge et donc a quasiment reversé l'acteur. Cet incident donna néanmoins, une scène culte du film où Dustin Hoffman s’exclama : "We're walking here!".[6]
Afin de toujours boiter de la même façon, Dustin Hoffman glissait des cailloux dans sa chaussure tout au long du tournage[6].
Musique
[modifier | modifier le code]La chanson du générique de début, Everybody's Talkin' est une reprise de Fred Neil par Harry Nilsson, dont la ballade composée pour le film, I Guess The Lord Must Be In New-York City, fut refusée. Toots Thielemans interprète le solo d'harmonica.
Analyse du film
[modifier | modifier le code]Macadam Cowboy fait partie, avec Les Désaxés de John Huston, des films qui marquent la fin de l'âge d'or du genre western : le cow-boy est présenté comme un gigolo, loin de la vision traditionnelle des héroïques pionniers de l'Ouest américain[réf. nécessaire].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le mot « cowboy » est orthographié à l'anglaise sans trait d'union.
- Macadam Cowboy - Cineclap.free.fr
- Éric Neuhoff, « Dans les coulisses de Macadam Cowboy », Le Figaro, cahier « Le Figaro et vous », , p. 35 (lire en ligne).
- Page 3 du supplément du journal Le Monde, 4 mai 2008.
- À cet endroit furent également tournés des films comme Cocktail, Frankie and Johnnie ou Recherche Susan désespérément.
- Les secrets de tournage du film Macadam Cowboy, AlloCine, consulté le
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michel Serceau, « Macadam cowboy », Téléciné no 158, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , p. 21, (ISSN 0049-3287).
- Barney Hoskyns (trad. de l'anglais par François Delmas et Héloïse Esquié), Waiting for the sun : Une histoire de la musique à Los Angeles [« The Story of the Los Angeles Music Scene »], Editions Allia, , 505 p. (ISBN 978-2-84485-164-2, lire en ligne), p. 291 et 303.
- Glenn Frankel, Shooting Macadam Cowboy, Farrar Strauss and Giroux, 2021.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'audiovisuel :