Marie d'Exoudun
Dame de Civray, Chizé, Melle, Benet, la Mothe-Saint-Héray, Villeneuve Comtesse d'Eu |
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Naissance | V. 1232 |
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Décès | |
Sépulture | |
Époque | |
Période d'activité | – |
Famille | Maison de Lusignan (sous-lignage d'Exoudun) |
Père | |
Mère | Yolande de Dreux |
Conjoint | |
Enfants |
Grands-Parents | |
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Héritier |
Marie d'Exoudun[1] (v. 1232-) est une aristocrate, dame de Civray, Melle, Benet, la Mothe-Saint-Héray, Villeneuve (1246-1260), Chizé (1246-1256) et comtesse d'Eu (1246-1260). Elle est l'héritière des comtes d'Eu de la maison de Lusignan.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Marie d'Exoudun est la fille unique de Raoul II d'Exoudun (v. 1207-) et de sa seconde épouse Yolande de Dreux (1216-)[2], fille de Robert II (v. 1154-), comte de Dreux et de Yolande de Coucy (v. 1164-1222).
Marie est la petite-fille d'Alix d'Eu (v. 1180-) et de Raoul Ier d'Exoudun (v. 1169-). Ce dernier est le frère cadet d'Hugues IX le Brun (av. 1151-), comte de la Marche, fils d' Hugues le Brun (av. 1124-1169) et de son épouse Aurengarde d'Exoudun (av. 1124-v. 1174)[2].
Marie est le dernier membre du sous-lignage[3] d'Exoudun, issu de la maison de Lusignan du Poitou.
Décès et sépulture
[modifier | modifier le code]Marie d'Exoudun décède à Melle le [4] et est inhumée à l'abbaye de Foucarmont.
Mariage et descendance
[modifier | modifier le code]Marie d'Exoudun épouse avant 1250 Alphonse de Brienne (v. 1227-1270), fils de l'empereur-roi Jean de Brienne (v. 1170-1237), petit-neveu de Blanche de Castille et chambrier de Louis IX de France, avec qui elle a quatre enfants[2] :
- Jean II de Brienne (v. 1250 -), comte d'Eu ;
- Isabelle de Brienne (v. 1254-1302/07), épouse de Jean II de Dampierre, seigneur de Dampierre ;
- Marguerite de Brienne (v. 1257-), vicomtesse de Thouars ;
- Blanche de Brienne (av. 1260-av. 1338), abbesse de Maubuisson.
Ce mariage, très politique, est le fruit d'une entente entre la grand-mère de Marie, Alix d'Eu, et Blanche de Castille[5].
En , Marie donne la châtellenie de Chizé à son époux et demande à son suzerain, Alphonse de Poitiers, de le recevoir à l'hommage[6].
Sceau et armoiries
[modifier | modifier le code]Marie d'Exoudun continue à manifester son appartenance à la famille de Lusignan en arborant sur son sceau les seules armoiries de son père[7].
Sceau [1256]
[modifier | modifier le code]Avers : Navette, 55 × 35 mm[8],[9],[10],[11].
Description : Dame debout, de face, coiffée d'un touret, vêtue d'une robe et d'un manteau d'hermine, tenant dans sa main droite une fleur de lys. Dans le champ, à dextre, un petit chien, à senestre, deux roses.
Légende : … GILLVM MARIE COMITISSE AVG
Légende transcrite : Sigillum Marie, comitisse Augi
Contre-sceau : Rond, 28 mm[12],[9],[10],[13].
Description : Écu burelé de dix-neuf pièces au lambel de cinq pendants.
Légende : ✠ SIGILLV • CONTRASIGILLI
Légende transcrite : Sigillum contrasigilli
Armoiries [1256]
[modifier | modifier le code]Blasonnement : Écu burelé d'argent et d'azur de dix pièces brisé d'un lambel de cinq pendants de gueules Commentaires : Armoiries de Marie d'Exoudun, comtesse d'Eu. |
Références[12],[9],[10],[13] :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- dit à tort Issoudun : l'homonymie latine entre Exoudun et Issoudun est encore présente dans certains travaux.
- Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 11 (« Le sous-lignage d'Eu »), p. 170
- José Enrique Ruiz Doménec, « Système de parenté et théorie de l’alliance dans la société catalane (environ 1000-environ 1240) », Revue Historique, no 262, , p. 305-326 (lire en ligne [PDF]) :
« José Enrique Ruiz Doménec propose de substituer à la notion généalogique de branche cadette le concept de « sous-lignage » : issu d'une souche principale qui en encadre les membres, il est toujours prêt à combattre à son service. »
- « Chronique des comtes d'Eu : depuis 1130 jusqu'à 1390 », dans Recueil des historiens des Gaules et de la France (éd. Natalis de Wailly, Léopold Delisle et Charles Jourdain), t. XXIII, Paris, H. Welter, (lire en ligne), p. 444
- « Chronique des comtes d'Eu : depuis 1130 jusqu'à 1390 », dans Recueil des historiens des Gaules et de la France (éd. Natalis de Wailly, Léopold Delisle et Charles Jourdain), t. XXIII, Paris, H. Welter, (lire en ligne), p. 443 :
« La dite Alis en son vivant maria Marie sa [petite-]fille à noble seigneur messire Alphons, lequel Alphons estoit filz au roy Jehan de Hierusalem. »
- Layettes du trésor des chartes (éd. Joseph de Laborde), t. III : de l'année 1247 à l'année 1260, Paris, Plon, (lire en ligne), no 4295 : Litteræ Mariæ, Augi comitissæ, quibus, cum conjugi suo, Alphonso de Brena, castrum Chisiaci concesserit, comitem Pictaviæ et Tolosæ rogat ut eumdem Alphonsum in hominem ligium recipere velit, p. 326-3271256, jeudi 5 octobre, Poitiers : Marie [d'Exoudun], comtesse d'Eu, dame de Civray, Chizé, Melle, Benet, La Mothe et Villeneuve, décide de conférer la châtellenie de Chizé à son époux, Alphonse de Brienne et demande à son suzerain, Alphonse, comte de Poitiers, de le recevoir à l'hommage lige.
- Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (présentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 937
- Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 923 : Marie d'Issoudun, Comtesse d'Eu, fille de Raoul III, femme du précédent (1256), p. 413
- Sigillographie du Poitou jusqu'en 1515 : étude d'histoire provinciale sur les institutions, les arts et la civilisation d'après les sceaux (éd. François Eygun), Poitiers, Société des Antiquaires de l'ouest, , no 309, p. 205 & pl. X
- Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 3 : Annexes 3 à 6 (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 4 : Catalogue des sceaux de la famille de Lusignan, chap. VI (« Comtes d'Eu / Marie d'Exoudun / sceau [1256] »), p. 322-324
- SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Marie d'Exoudun - sceau », sur sigilla.org, Université de Poitiers.
- Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 923 bis : Marie d'Issoudun, Comtesse d'Eu, fille de Raoul III, femme du précédent (1256) / contre-sceau, p. 413
- SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Marie d'Exoudun - Contre-sceau », sur sigilla.org, Université de Poitiers
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]Sources diplomatiques
[modifier | modifier le code]- « Chronique des comtes d'Eu, depuis 1130 jusqu'à 1390 », Recueil des historiens des Gaules et de la France, éd. Natalis de Wailly, Léopold Delisle et Charles Jourdain, t. XXIII, Paris, H. Welter, 1894, p. 439-448. [lire en ligne].
Sources sigillographiques
[modifier | modifier le code]- SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Marie d'Issoudun », http://www.sigilla.org/, Université de Poitiers. [lire en ligne].
- Sigillographie du Poitou jusqu'en 1515 : étude d'histoire provinciale sur les institutions, les arts et la civilisation d'après les sceaux, éd. François Eygun, Poitiers, Société des Antiquaires de l'ouest, 1938, no 309, p. 205 & pl. X.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. [Volume 1 en ligne].