Martha Stettler
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Nom de naissance | Adelheid Fanny Martha Stettler |
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Père | Eugen Stettler (d) |
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Maîtres | Charles Garnier, Luc-Olivier Merson, Wilhelm Bernhard Benteli (d), Lucien Simon, Léon Gaud (en), Henri Hébert (d), Theodor Volmar (d) |
Genres artistiques |
Martha Stettler, née le à Berne et morte le à Châtillon, est une artiste peintre suisse.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Adelheid Fanny Martha Stettler est la deuxième des sept enfants d'Eugen Stettler (de), architecte bernois[1] , qui l'encourage à dessiner[2].
Formation
[modifier | modifier le code]Martha Stettler apprend le dessin à l'école d'art de Berne de 1885 à 1891[3] avec Wilhelm Bernhard Benteli et Theodor Volmar[4]. En 1891, elle continue sa formation à l'école des Beaux-Arts Genève[4] avec Léon Gaud et Henri Hébert. En dépit du soutien familial, peu d’opportunités sont disponibles pour les femmes peintres en Suisse[1],[5]. En 1892, elle quitte son pays pour la France avec sa compagne, la Française originaire de l'Empire russe (Lettonie actuelle) Alice Dannenberg[6], rencontrée en 1887 à l'école d'art de Berne[4]. À partir de 1893, elle étudie à l'académie Julian à Paris, ainsi qu'à l'académie privée tenue par Luc-Olivier Merson[3], où le Suisse René Auberjonois est dans sa classe[4]. Lucien Simon est son professeur en 1899[3]. C'est celui-ci qui l'aide à percer[6] et elle choisit la peinture à l'huile comme support[4].
Carrière artistique
[modifier | modifier le code]Martha Stettler s'inscrit dans l'histoire du Paris des arts pour avoir codirigé, en 1904, avec Alice Dannenberg à Montparnasse l'Académie de la Grande Chaumière, une école d'art privée[6], qui existe toujours dans la rue du même nom[3].
En 1904, Alice Dannenberg et Martha Stettler font partie d'un nouveau groupe d'une cinquantaine d'artistes nomme « Tendances nouvelles » qui fait sa première exposition[7].
En 1906, elle s'installe au 84 rue d'Assas avec Alice Dannenberg [4],[8],[9].
En 1908 ont lieu les premiers achats de ses œuvres par la Confédération suisse et le Kunstmuseum Bern suivit de l'État français en 1909[4].
Son talent est récompensé par une médaille lors de l'Exposition universelle de Bruxelles en 1910 pour La balançoire[6] puis à l'Exposition internationale d'art de Munich en 1913[3]. Le décès de son père cette même conjugué au défi de gérer l’académie pendant la première guerre mondiale réduisent sa créativité[4].
Elle voyage en Espagne, en Suède, en Hollande et passe ses étés dans l'Oberland bernois[3] où elle peint de nombreux paysages[4].
En 1920, Martha Stettler est la première femme à exposer à la Biennale de Venise[3],[6].
Elle part vivre à Fontenay-aux-Roses en 1930 et y meurt[4].
Importance artistique
[modifier | modifier le code]Ses tableaux montrent un impressionnisme tardif et bien que son talent fut reconnu par le biais de scènes de plein air notamment[10], elle sombre dans l'oubli à sa mort[3].
Elle utilise des points de vue en hauteur avec différentes perspectives selon les principes des Nabis[4]. Le premier plan plat présente fréquemment un champ de tension avec des petits éléments situés vers le bord supérieur de l'image[4].
Elle fait aussi figure de pionnière en s'opposant à Ferdinand Hodler qui s'oppose à la présence de femmes au sein de la Société des peintres et sculpteurs suisses (SPSS) en créant sa propre association de peintres pour promouvoir les œuvres d'autres femmes peintres[6]. La création de l'Académie de la Grande Chaumière et sa participation à la Biennale de Venise sont là pour le confirmer également[6].
Collections publiques
[modifier | modifier le code]Ses tableaux sont présents dans de nombreux musées tels que l'Office fédéral de la culture, le Kunstmuseum de Berne ; le Musée d'art et d'histoire de Genève ; Collection du château de Jegenstorf ; Museo d'arte della Svizzera italiana (MASI) à Lugano ; Centre national des arts plastiques (Cnap) ; la Galleria Nazionale d'Arte Moderna, le Palais du Quirinal, le Musée d'art de Saint-Gall, le Kunsthaus de Zürich[4].
Exposition
[modifier | modifier le code]- Une artiste entre Berne et Paris, Kunstmuseum Bern (2018)[10],[5] Curatrice Corinne Linda Sotzek
Galerie
[modifier | modifier le code]- Dans le Jardin du Luxembourg, localisation inconnue.
- Sur la terrasse de Versailles (1911), localisation inconnue.
- Enfant jouant au Jardin du Luxembourg (1912), localisation inconnue.
- Intimité (1912), Martha Settler Estate
- Le parc (1910), Musée des beaux-arts de Berne
- Les petites mamans (1908), Martha Settler Estate
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) swissinfo.ch, « Martha Stettler: a modern female artist from another time », sur SWI swissinfo.ch (consulté le )
- Daniel Jeannet, Le Paris des Suisses, Différence, 1995, p. 72.
- Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), « Stettler, Martha », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
- « Stettler, Adelheid Fanny Martha [Stettler, Marthe] - SIKART Lexikon zur Kunst in der Schweiz », sur www.sikart.ch (consulté le )
- Musée des beaux-arts de Berne, Hodlerstrasse 8–12, CH-3000 Bern 7, « Martha Stettler Une impressionniste entre Berne et Paris », sur Musée des Beaux-Arts de Berne (consulté le )
- « Martha Stettler, de l’ombre à la lumière », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Gil Blas, 13 avril 1907
- Annuaire de la Curiosité et des Beaux-Arts, 1911
- Annuaire de la Curiosité et des Beaux-Arts, 1912
- (en) « Martha Stettler: An... | Exhibitions | MutualArt », sur www.kunstmuseumbern.ch (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de) Corinne Sotzek, « Genese des Werkkataloges der Schweizer Malerin Martha Stettler », Revue suisse d'art et d'archéologie, Volume 62, Schwegler, 2005 (en ligne).
- (de) Corinne Linda Sotzek, « Die Spätimpressionistin Martha Stettler : im Spannungsfeld zwischen Malerei und Akademieleitung (1870-1945) : (mit Werkverzeichnis) », Dissertation, Universität Zürich, 2017 (en ligne).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :