Martin Parr

Martin Parr
Martin Parr (2014)
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Photojournalisme, portrait, scène de genre (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Martin Parr, né le à Epsom, est un photographe documentaire britannique, membre de la coopérative photographique Magnum Photos depuis 1994.

Pendant toute sa carrière, il a fait un autoportrait dans chaque pays ou ville qu'il traversait. Avec lui et d'autres, la photographie vernaculaire est devenue un genre majeur de la photographie.

Jeunesse et formation

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Martin Parr naît dans une petite ville de banlieue au Sud de Londres dans le Surrey. Son père, provincial du Nord, avait choisi d’installer sa famille issue de la petite bourgeoisie traditionnelle dans ce centre cosmopolite.

Vers l’âge de 13 ans, il se passionne pour la photographie, s’intéressant au travail de Bill Brandt et à l’œuvre d’Henri Cartier-Bresson qui exposent alors à Londres.

Il étudie la photographie à Manchester, ville industrielle du Nord, à la Manchester Polytechnic, de 1970 à 1973. Il y passe des moments difficiles mais, finalement, ce choix de lieu de résidence lui sera favorable. Il opte en effet pour des sujets locaux éloignés du caractère séduisant et cosmopolite de la capitale.

Martin Parr se lance alors dans une étude de la culture prolétarienne, allant jusqu’à travailler au centre de vacances de Butlin, dans l’Est du Yorkshire.

En 1980, sa femme Susie et lui s’installent en Irlande et, en 1982, il publie un premier ouvrage, Bad Weather, sujet qui préoccupe de façon obsessionnelle les Britanniques. Il réalise des photographies vernaculaires sur presque rien, sur l’ennuyeux (il dira plus tard que la notion de l’ennui le fascine).

Passage à la couleur

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Toujours en 1982, il rentre en Angleterre et s’installe près de Liverpool. C’est aussi un tournant majeur, celui du passage à la couleur qu’il ne quittera plus.

En 1987, il déménage à Bristol où son épouse est thérapeute[1].

En 2004, il est commissaire des Rencontres internationales de la photographie d'Arles. Son travail y est exposé en 2009.

En , il démissionne de son poste de directeur artistique d'un nouveau festival photo à Bristol après avoir été critiqué et accusé de cautionner le racisme pour son association avec un livre intitulé Londres du photographe italien Gian Butturini dans lequel il avait rédigé une préface pour une réédition en 2017[2],[3].

Style et technique

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Caractérisée par la dérision et l'ironie, l'œuvre de Martin Parr rejoint le domaine de la photographie documentaire, dont il propose une approche nouvelle.

Son travail apparaît comme l'un des témoins privilégiés de la société britannique à l'époque de Margaret Thatcher.

Joel Meyerowitz, William Eggleston et Stephen Shore ont une influence importante sur lui.

Il a travaillé sur de nombreux projets en réalisant des séries, par exemple sur le tourisme, où il montre le contraste entre l'attente et la réalité, ou encore une série sur lui-même, avec des prises sur plusieurs années, où il présente la même attitude. Il veut montrer les différentes techniques utilisées par les petites boutiques de photographie pour se faire tirer le portrait.

Martin Parr utilise un Plaubel Makina de moyen format, équipé d’un objectif grand angle (55 mm) et d’un flash auquel il a recours même par temps lumineux.

À partir de 1995, à la suite du changement d'appareil photo, ses clichés représentent des sujets en gros plan (série « Common Sense »).

Prix et récompenses

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Titre honorifique

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(liste non exhaustive)

  • 1983-1985 : série New Brighton
  • 1985 : série Point of Sale
  • 1989 : série One Day Trip
  • 1992: série Chew Stoke
  • 1995 : série Small World, sur le tourisme international.
  • Série Boring, sur la ville de Boring (Oregon, États-Unis).
  • Série Common Sense
  • Série Signs of the Times
  • Série The Last Resort
  • Série Think of England, sur l'ambiguïté de son rapport pour son pays, entre admiration et détestation.
  • 2009 : série Luxury

Expositions

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File d'attente pour l'exposition Planète Parr, Jeu de Paume[5], Paris, été 2009.

Martin Parr est représenté par la galerie Kamel Mennour à Paris et, depuis septembre 2022, par la Galerie Clémentine de la Féronnière.

Expositions individuelles

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  • 2009 : « Planète Parr », Jeu de Paume, Paris
  • 2009 : Rencontres d'Arles
  • 2012 : « Life is a Beach »[6], bibliothèque municipale de Lyon
  • 2014 : « Paris », Maison Européenne de la Photographie, Paris[7]
  • 2014-2018 : « Only in England : Photographs by Tony-Ray Jones and Marin Parr » (exposition itinérante, Media Space, Science Museum, Londres, GB; Walker Art Gallery, Liverpool, GB; Bowes Museum, Barnard Castle, Durnham, GB; National Media Museum, Bradford, GB.
  • 2015 : « Life is a Beach. Un Anglais à Nice », théâtre de la Photographie et de l'Image, Nice[8]
  • 2016 : « Unseen City », Guildhall Art Gallery, Londres.
  • 2017 : « Martin Parr's Dunoon », Dunoon Burgh Hall, Dunnon, Ecosse, GB.
  • 2017 : « Los Inconformistas », Centro Cultural Las Condes, Santiago, Chili.
  • 2017-2018 : « Souvenir - A Photographic Journey », Versicherungs Kammer Kulturstiftung, Munich, Allemagne.
  • 2017 : « Oxford », Bodleian Librairies, Université d'Oxford, Oxford, GB.
  • 2017 : « Martin Parr », Qvale Galleri, Oslo, Norvège.
  • 2017 : « Martin Parr », The Photo Space, Ludlow, GB.
  • 2017 : « Cakes & Balls », Flatz Museum, Dornbirn, Allemagne.
  • 2017 : « Beach Therapy », Rocket Gallery, Gallery[9].
  • 2017 : « The Ceremony of Life », The Photographers gallery, Londres, GB.
  • 2017 : « Sony World Photography Awards », Somerset House, Londres, GB.
  • 2018 : « Martin Parr : Return to Manchester », Manchester Art Gallery, Manchester[10].
  • 2018 : « Martin Parr : Early Work 1971-1986 », Huxley-Parlour, Londres, GB.
  • 2018 : « Foodographie », Beaugrenelle, Paris, France.
  • 2019 : « Martin Parr : Oxford, f22 Foto Space », Hong Kong.
  • 2019-2020 : « Think of Scotland », Aberdeen Art Gallery, Ecosse, GB.
  • 2020 : « The Eye of Parr », Lorena Carillo Gallery, Monterey, Mexique.
  • 2020 : « Small World », Synthesis Gallery, Sofia, Bulgarie.
  • 2020 : « Parrathon, une rétrospective de Martin Parr », Frac Bretagne et Jardin du Thabor, Rennes. (ISBN 978-0-7148-7103-5) (ISBN 978-0-7148-7103-5)
  • 2021 : « In Black & White : Martin Parr & Tony Ray-Jones », Galerie Clémentine de la Féronnière, Paris, France[11].
  • 2022-2023 : « Henri Cartier-Bresson avec Martin Parr - Réconciliation », Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris, France.

Expositions collectives

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Publications

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Dans la culture populaire

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  • Le chanteur français Vincent Delerm a écrit sur lui une chanson intitulée Martin Parr.
  • En , Martin Parr réalise la photo de couverture du troisième album de Louane Joie de vivre[13].

Notes et références

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  1. « Goodbye England ! », France Culture, Martin Parr dans L'invité des matins par Hervé Gardette, le .
  2. « Martin Parr quits as director of Bristol Photo Festival over racism row », theguardian.com, 21 juillet 2020.
  3. Jeremy Stubbs, « Martin Parr, victime (consentante) des clichés antiracistes », causeur.fr, 11 août 2020.
  4. Centenary Medal sur rps.org.
  5. Martin Parr au Jeu de Paume à Paris sur culturebox.
  6. Martin Parr - Ressources autour de l'exposition « Life is a Beach »
  7. Voir sur mep-fr.org.
  8. « Life’s a Beach. Un Anglais à Nice ».
  9. « Mowwgli », sur mowwgli.com, .
  10. (en) « Martin Parr: Return to Manchester », sur Manchester Art Gallery (consulté le ).
  11. « IN BLACK & WHITE: MARTIN PARR & TONY RAY-JONES »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Galerie Clémentine (consulté le ).
  12. Pascale Santi, « Martin Parr, photographe de l'absurde », sur Le Monde,
  13. Eric Bureau, « Louane : “Je n’ai pas eu le temps d’être sevrée de mon enfance” », sur Le Parisien, (consulté le ).

Sur les autres projets Wikimedia :

Filmographie

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  • Contacts, Jean-Pierre Krief, documentaire, ARTE France, 28 min, 2002
  • Martin Parr, Luc Quelin, documentaire, ARTE France, 26 min, 2008

Articles connexes

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Liens externes

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