Maurice Schlisselmann
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Maurice Schlisselmann (ou Schlusselmann ou Schlusselman selon les sources), né le à Varsovie et mort le à Rillieux (alors dans l'Ain) fusillé par la milice française, est un maroquinier lyonnais et une victime de la Shoah.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et famille
[modifier | modifier le code]Maurice Schlisselmann est né à Varsovie en 1880, fils d'Isaac Schlisselmann et de son épouse, dénommée Silkasick[Note 1],[2]. Établi en France à l'âge de 20 ans, il travaille comme maroquinier[3]. En 1917, alors aux armées comme engagé volontaire dans le conflit mondial, il épouse à Paris une modiste d'origine russe, Néhania Peysakhovitch[4].
Militant dans des sociétés juives de secours mutuel, il préside la Société des amis de Varsovie de 1919 à 1921 et devient l'un des membres fondateurs de la Fédération des sociétés juives de France, créée deux ans plus tard. Il est naturalisé français par décret en 1925[5].
Après l’armistice de 1940, Maurice Schlisselmann se réfugie à Lyon où il s'engage dans la Résistance, notamment via l'Union des juifs pour la résistance et l'entraide[3].
Maurice Schusselman réside au 209 rue de Créqui à Lyon[4].
Arrestation
[modifier | modifier le code]Une unique source évoque l'arrestation de Maurice Schlisselmann par la section d'enquête et de contrôle (SEC), au début du mois de [6].
Le , Maurice Schlisselmann est à nouveau arrêté, dans une épicerie, par le milicien Édouard Arnaud (milicien)[a 1].
Circonstances du décès
[modifier | modifier le code]Au cours de la journée du , les miliciens Lyonnais arrêtent[7] un certain nombre de Juifs[7] ensuite incarcérés impasse Catelin, (dans les locaux de la milice, à Lyon) où se retrouve Maurice Schlisselmann, dans la journée du 28.
Le au matin, Henri Gonnet un milicien aux ordres de Touvier, fait sortir[7] sept prisonniers juifs[7] de la cellule, dont Maurice Schlisselmann. Ils sont emmenés dans une camionnette au cimetière de Rillieux[7] où ils sont fusillés vers 5 h 30 du matin[7].
Le rapport de gendarmerie no 814 de la gendarmerie de Sathonay du , indique son nom, son âge, sa qualité et son adresse : « Schlisselmann Maurice, 64 ans, maroquinier, 209, rue de Créqui à Lyon »[8].
Sources
[modifier | modifier le code]- Dominique Missika, Petit Louis : Histoire d'un héros de la résistance, Paris, Hachette, (ISBN 978-2-01-235611-5, LCCN 2002409510, présentation en ligne)
- p. 183.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Ainsi transcrit sur l'acte de mariage de Maurice Schlisselmann, en 1917, c'est peut-être Silka Sick[1].
- Cette inscription comporte forcément une erreur : a minima SchLusselman. Les orthographes les plus fréquentes sont Schlusselmann ou Schlisselmann.
Références
[modifier | modifier le code]- Acte de mariage de Maurice Schlisselmann, no 1848, , Paris 15e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 15/16)
- « Maurice Schlisselmann - Yad Vashem Documents Archive », sur documents.yadvashem.org (consulté le )
- Otages Rillieux – Plaque 14 avenue Berthelot Lyon 7.
- Décret de naturalisation no 1570-25, , Journal officiel de la République française, Filae
- Laurent Joly, Vichy dans la « solution finale », Grasset, , 1024 p. (lire en ligne).
- « Lyon 1942-1944 », sur jewishtraces.org (consulté le ).
- Rapport 814 du 4 novembre 1944 de la brigade de gendarmerie de Sathonay in Le Livre noir des crimes nazis dans l'Ain pendant l'Occupation, Édition du Bastion, , 132 p. (ASIN 2745503030, présentation en ligne), p. 71.
Liens externes
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