MeTooMedia
Fondation |
---|
Type | |
---|---|
Pays |
Fondatrices | Emmanuelle Dancourt (d), Hélène Devynck, Muriel Réus (d) |
---|---|
Présidente | Emmanuelle Dancourt (d) (depuis ) |
Site web |
MeTooMedia est une association française créée en 2021, à la suite du Mouvement MeToo, pour, selon ses membres, soutenir la lutte « des femmes et des hommes qui souffrent silencieusement dans ce milieu médiatique ».
Historique
[modifier | modifier le code]En novembre 2021, huit femmes, qui dans l'affaire Patrick Poivre d'Arvor accusent le journaliste de viols, d'agressions ou de harcèlement sexuel constituent l'association #MeTooMedia[1]. L'objectif est de déclencher un mouvement MeToo dans l'espace médiatique et soutenir la lutte « des femmes et des hommes qui souffrent silencieusement dans ce milieu médiatique ». Les journalistes Emmanuelle Dancourt et Hélène Devynck en sont alors respectivement la présidente et la vice-présidente. Elles veulent « offrir une ombrelle à toutes celles qui ne veulent pas sortir de l’anonymat, mais qui ont besoin de cette sororité » [2],[3].
En 2023, le syndicat national des journalistes (SNJ) décide d'adhérer, en tant que personne morale, à #MeTooMedia. Le SNJ entend effectuer des actions communes avec l'association en particulier vers la formation et la prévention des violences sexuelles[4],[5].
En octobre 2023, pour l'anniversaire du mouvement MeToo, lancé en octobre 2017 à la suite de l'affaire Harvey Weinstein, l’association #MeTooMedia tient un colloque pour évaluer ce qui a changé. Le constat n'est pas toujours positif, ainsi Cécile Thimoreau, secrétaire générale de #MeTooMedia, indique : « Dans un quotidien régional, un titre disait ainsi qu’un élu couchait avec une collégienne de 12 ans. Je vous rappelle qu’en France, l’âge minimum de consentement est fixé à 15 ans. Il ne couchait pas avec cette fille, il la violait »[6].
Dans l'affaire Gérard Depardieu, après une tribune en soutien à l'acteur, signée par une soixantaine de personnalités, Murielle Reus, vice-présidente de #MeTooMedia, déclare sur France Info en décembre 2023 : « Il y a une génération qui ne comprend toujours pas cette évolution sociétale » et déplore qu'« il n'y a pas un mot pour les treize femmes victimes qui ont témoigné dans Complément d'enquête et qui ont témoigné devant la justice »[7]. Le 27 décembre, une tribune dans Le Monde[8] rédigée par des membres du collectif MeTooMédia s'insurge contre le soutien d'Emmanuel Macron à Gérard Depardieu[9]. La tribune, sous forme de lettre adressée au chef de l'État pointe notamment les propos pendant l'émission C à vous du 20 décembre. Le collectif affirme notamment que le président « valide la culture du viol au plus haut sommet de l'État »[9].
Références
[modifier | modifier le code]- Thibault Lefèvre, « Les huit femmes qui accusent PPDA dans Libé lancent une association pour libérer la parole », sur France Inter, (consulté le )
- « Pour sa présidente Emmanuelle Dancourt, #MeTooMedia est de la sororité de combat », sur L'Humanité, (consulté le )
- « PPDA : Les huit femmes qui témoignent dans « Libération » lancent l'association #MeTooMedias », sur 20 Minutes, (consulté le )
- « Le SNJ soutient et rejoint l'association #MeTooMedia », sur snj.fr, (consulté le )
- « SNJ : adhésion du syndicat à l’association #MeTooMedia », sur Satellifacts, (consulté le )
- Lucas Armati, « Six ans après #MeToo, les médias se sont-ils remis en question ? », sur Télérama, (consulté le )
- « Tribune de soutien à Gérard Depardieu : « Il y a une génération qui ne comprend toujours pas cette évolution sociétale », pointe la vice-présidente de MeToo Media », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Affaire Depardieu : « Monsieur le président, vos paroles dénient à toutes les femmes victimes de violence le droit à être entendues et crues » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Une tribune au Monde, signée par des membres de MeeTooMedia, dénonce le soutien d'Emmanuel Macron à Gérard Depardieu », sur Franceinfo, (consulté le )