Mermoz (film)

Mermoz

Titre original Mermoz
Réalisation Louis Cuny
Scénario Louis Cuny
Henry Dupuy-Mazuel
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Productions françaises cinématographiques
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Film biographique
Durée 100 minutes
Sortie 1943

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Mermoz est un film français réalisé par Louis Cuny, sorti en 1943.

Le film relate la vie de Jean Mermoz, célèbre aviateur français de l'entre-deux-guerres, mort dans l'océan Atlantique au large de Dakar

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Distribution

[modifier | modifier le code]

Autour du film

[modifier | modifier le code]
  • Mermoz est souvent qualifié de film vichyste : « Mermoz est l'un des rares films de la période où soit réuni un ensemble de signes fascisants : le pilote de l’aéronautique, en particulier, est un héros solitaire, engagé dans une œuvre d’utilité collective au prix d’une lutte contre la bureaucratie et les forces d’argent qui lèsent les intérêts de l’individu comme de la nation entière »[1].
  • C'est le seul film de l'acteur Robert Hugues-Lambert, choisi pour sa ressemblance physique avec Jean Mermoz : mais le , peu avant la fin du tournage, il est arrêté par les Allemands, déporté au camp de Royallieu près de Compiègne dans l'Oise, puis six mois plus tard à Buchenwald en Allemagne, ensuite à Flossenbürg en Bavière et enfin à Gross-Rosen en Basse-Silésie, maintenant Rogoźnica (Pologne), où il meurt le à près de 37 ans. Son arrestation serait due à sa relation homosexuelle avec un officier allemand, sur laquelle enquêtait le Sicherheitsdienst[2] (SD). L'acteur Henri Vidal (alors âgé de 23 ans) remplace, au pied levé, Robert-Hugues Lambert pour terminer le tournage. Mais en raison de la différence des voix, avec son accord et avec la complicité d'un gardien du camp de Royallieu où Hugues-Lambert se trouve encore, la voix d'Hugues-Lambert est enregistrée grâce à une perche-microphone tendue au-dessus du mur de l'enceinte du camp (le camp de Drancy est cité à tort dans plusieurs sources, dont le film de Bluwal mentionné ci-dessous), si bien que Vidal ne lui prête que sa silhouette pour les plans manquants du film[3],[4].
  • Le tournage de ce film, Mermoz, constitue la trame du scénario du Plus Beau Pays du monde, film réalisé en 1999 par Marcel Bluwal et dans lequel l'acteur belge Jean-Claude Adelin incarne le personnage d'Hugues-Lambert[3],[4],[5].
  • Le film, une fois achevé, fait l'objet d'une projection privée à Vichy. Y assistent, entre autres, Pétain lui-même, la mère de Mermoz, ainsi que le sculpteur François Cogné. Trois jours plus tard, une seconde projection a lieu à Paris, à l'opéra Garnier, dans le cadre d'une soirée de gala, au bénéfice de la Croix-Rouge. Un ministre de Vichy est présent, Max Bonnafous, ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement, et le Tout-Paris de l'Occupation s'y précipite, et l'absence de l'acteur principal n'y est pas évoquée[3].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Jean-Pierre Bertin-Maghit, Le Cinéma français sous l’occupation, PUF
  2. Patrick Buisson, 1940-1945 Années érotiques, tome 2 De la grande prostituée à la revanche des mâles, éditions Albin Michel, 2009, p. 235-237.
  3. a b et c Marc Epstein, « Tout le monde l'appelait Mermoz », L'Express,‎ (lire en ligne)
  4. a et b Michel Laffitte, « Le camp de Drancy », sur SciencesPo,
  5. Jacques Siclier, « Le plus beau pays du monde », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes

[modifier | modifier le code]