Messe basse

Une messe basse, ou petite messe[1] (en latin missa lecta, « messe lue ») est, dans la forme tridentine du rite romain de l'Église catholique, codifiée dans l'édition de 1962 du Code des rubriques (Codex Rubricarum), une messe dans laquelle toutes les prières figurent, mais sans être chantées[2]. Elle ne doit pas être confondue avec la messe brève, surtout celle existant au XVIe siècle[2] (missa brevis) qui désigne une messe dans laquelle les pièces normalement chantées ne sont pas même dites.

Une messe chantée est une messe solennelle (en latin, missa solemnis ; ou messe haute) si elle est célébrée avec l'assistance d'un diacre et d'un sous-diacre. Autrement, il s'agit d'une messe chantée (missa cantata). La messe basse ne doit pas non plus être confondue avec la messe privée (en latin Missa privata, ou secreta, familiaris, peculiaris)[3] dans laquelle seul le prêtre communie.

Durant une messe basse, l'autel n'est pas encensé et les répons sont donnés par un servant de messe (ou plusieurs). Cette forme de célébration était la plus courante avant 1969 : en effet, le nouveau missel romain de 1969 ne fait plus de distinction entre grand-messe et messe basse, mais entre messes célébrées avec ou sans une assemblée.

Tout comme la messe solennelle, l'usage des messes basses est attesté dès les premiers temps de l'Église. Des conciles en parlent en effet, tel celui d'Agde (506), ou encore le premier concile d'Orléans (511), ou bien celui de Vaison (529)[4].

Références

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  1. Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, (BNF 12250808, lire en ligne), « messe ».Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. a et b Don Michael Randel, Willi Apel, The Harvard Dictionary of Music (œuvre littéraire), , [lire en ligne].Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. (en) William Edward Addis et Thomas Arnold, A Catholic Dictionary : Containing Some Account of the Doctrine, Discipline, Rites, Ceremonies, Councils, and Religious Orders of the Catholic Church, Routledge & Paul, , p. 555
  4. M. de Jessé, Traité élémentaire de la religion chrétienne, vol. II, Paris, Paul Mellier, , p. 555.

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