Milan-San Remo 2013
Course | 104e Milan-San Remo |
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Compétition | |
Date | |
Distance | 246 km |
Pays traversé(s) | |
Lieu de départ | |
Lieu d'arrivée | |
Équipes | 25 |
Partants | 200 |
Coureurs au départ | 200 |
Coureurs à l'arrivée | 135 |
Vitesse moyenne | 43,755 km/h |
Vainqueur | |
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Deuxième | |
Troisième |
La 104e édition de Milan-San Remo a eu lieu le . Il s'agit de la 4e épreuve de l'UCI World Tour 2013. Elle a été remportée, dans un sprint en petit comité, par l'Allemand Gerald Ciolek (MTN-Qhubeka) devant le Slovaque Peter Sagan (Cannondale) et le Suisse Fabian Cancellara (RadioShack-Leopard)[1],[2].
Ce succès majeur de Ciolek est une surprise puisqu'il devance les deux grands favoris Sagan et Cancellara qui se contentent encore tous les deux d'un accessit. C'est également la première victoire pour une formation africaine dans un des cinq monuments et surtout lors de la première participation[3],[4]. À noter que la course s'est courue sous la neige et la pluie ainsi que sous des températures très basses provocants une interruption et un raccourcissement de la classique[5],[6]. Grâce à sa quatrième place sur l'épreuve, le Français Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) s'empare de la tête de l'UCI World Tour[7].
Présentation
[modifier | modifier le code]Cette édition de Milan-San Remo a lieu le dimanche à la place du samedi de la même semaine comme les précédentes éditions[8] pour éviter les risques de perturbations des riverains[9]. C'est la première classique de l'année mais également le premier des cinq monuments. Elle se déroule comme traditionnellement le week-end suivant la fin de Tirreno-Adriatico.
Parcours
[modifier | modifier le code]Long de 298 km, le parcours prévu est identique aux années précédentes[10] avec tout d'abord les franchissements du Passo del Turchino suivi du Manie situés respectivement à 155,7 km et 94 km de l'arrivée. Ensuite viennent les Capi composés du Capo Mele, du Capo Cervo, du Capo Berta et de la Cipressa tous les quatre situés entre 52,4 km et 22,1 km de l'arrivée. Pour finir le Poggio sera, comme traditionnellement, le juge de paix de cette édition avec son franchissement à 6,2 km de l'arrivée suivie d'une descente de 3,3 km[11],[12] pour une final très indescit[13],[14]. Le Passo del Turchino et sa descente sont cependant neutralisés à cause de la neige[5]. La course est ainsi réduite à 252 km avant de se courir sur 246 km[15].
Équipes
[modifier | modifier le code]L'organisateur RCS Sport a communiqué la liste des équipes invitées le [16]. 25 équipes participent à ce Milan-San Remo - 19 ProTeams et 6 équipes continentales professionnelles :
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Favoris
[modifier | modifier le code]Les différents favoris sont le Slovaque Peter Sagan (Cannondale)[17],[18], le Britannique Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step)[19], vainqueur en 2009, le Suisse Fabian Cancellara (RadioShack-Leopard)[20] et l'Italien Vincenzo Nibali (Astana)[21],[22], ces deux derniers tenteront de dynamiter la course.
La formation BMC Racing menée par trois coureurs : le champion du monde belge Philippe Gilbert[23], son compatriote Greg Van Avermaet et le Norvégien Thor Hushovd[24] ainsi que l'équipe néerlandaise Blanco du sprinter australien Mark Renshaw[25] et du Néerlandais Tom-Jelte Slagter[26], vainqueur en début d'année du Tour Down Under, et qui espère reprendre la première place de l'UCI World Tour[27], feront partie des outsiders.
Du côté des sprinteurs, on notera la présence des Allemands André Greipel (Lotto-Belisol)[28], John Degenkolb (Argos-Shimano)[29] et Gerald Ciolek (MTN-Qhubeka)[3], des Australiens Matthew Goss (Orica-GreenEDGE)[30], vainqueur en 2011, et Heinrich Haussler (IAM)[31], du Français Arnaud Démare`(FDJ), de l'Italien Alessandro Petacchi (Lampre-Merida)[32] et de l'Américain Tyler Farrar (Garmin-Sharp).
Enfin, l'Australien, tenant du titre, Simon Gerrans (Orica-GreenEDGE)[33], les Italiens Filippo Pozzato (Lampre-Merida)[34] et Moreno Moser (Cannondale)[35], les Français Yoann Offredo (FDJ)[36], Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step)[37] et Thomas Voeckler (Europcar)[38] et le Norvégien Edvald Boasson Hagen (Sky)[39] sont les autres principaux puncheurs présents[12],[40],[41],[42].
Récit de la course
[modifier | modifier le code]25 équipes de 8 coureurs participent à l'épreuve, aucun cycliste est non-partant ce qui fait un total de 200 coureurs au départ de la course.
Au km 5, Les Italiens Diego Rosa (Androni Giocattoli-Venezuela), Filippo Fortin (Bardiani Valvole-CSF Inox) et Matteo Montaguti (AG2R La Mondiale), le Russe Maxim Belkov (Katusha), le Danois Lars Ytting Bak (Lotto-Belisol) et l'Espagnol Pablo Lastras (Movistar) s'échappent. Ils prennent rapidement le large, ayant 11 min d'avance au km 45, l'écart grimpe jusqu'à 12 min 30 s, au km 65. La course est neutralisé à Ovada, au km 117, à cause de la neige. Les coureurs se rendent alors en bus à Cogoleto, au km 173. Certains coureurs ne repartiront pas : c'est notamment le cas des Belges Tom Boonen et Stijn Vandenbergh ainsi que du Néerlandais Niki Terpstra tous les trois membres de la formation Omega Pharma-Quick Step. Lorsque la course reprend, après 1 heure et demie d'arrêt, les échappées conservent leur avance, qui était de 7 min 10 s lors de l'interruption.
Les équipes Astana, Cannondale, Sky et Lampre-Merida prennent la poursuite en charge. Tandis qu'on enregistre d'autres abandons, ceux de l'Australien Matthew Goss (Orica-GreenEDGE), du Polonais Michał Kwiatkowski (Omega Pharma-Quick Step) et de l'Italien Giacomo Nizzolo (RadioShack-Leopard) entre autres, les cinq hommes de tête, à la suite du décrochage de Fortin, voient leur avance fondre : ils n'ont plus que 4 min 30 s à 70 km de l'arrivée et 2 min de moins au moment d'aborder les Capi. L'Italien Vincenzo Nibali (Astana) abandonne peu après. Rosa attaque, suivi par Belkov et Bak.
Le trio est repris cependant au pied de la Cipressa par un peloton amaigri, où ne figure plus notamment le Norvégien Thor Hushovd (BMC Racing). La moitié de l'équipe Sky et l'Américain Tyler Farrar (Garmin-Sharp) vont chuter dès le début de la montée. Le Belger Jürgen Roelandts (Lotto-Belisol), le Suédois Thomas Lövkvist (IAM), l'Italien Damiano Caruso (Cannondale), et les Français Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) et Maxime Bouet (AG2R la Mondiale) sortent du peloton, mais ne parviennent pas à prendre du champ, alors Bouet part en solitaire. Il est malgré tout repris, comme ses compagnons, par le groupe des favoris. L'Australien Simon Gerrans (Orica-GreenEDGE), le Français Yoann Offredo (FDJ) et le Norvégien Edvald Boasson Hagen (Sky) notamment sont lâchés dans la montée.
Le Belge Philippe Gilbert (BMC Racing) fait la descente en tête. Le Slovaque Peter Sagan (Cannondale) le rejoint à 17 km du but, accompagné par l'Allemand John Degenkolb (Argos-Shimano), le Suisse Fabian Cancellara (RadioShack-Leopard), l'Italien Filippo Pozzato (Lampre-Merida), le Russe Eduard Vorganov (Katusha), le Britannique Ian Stannard (Sky), Roelandts et Chavanel. Chavanel, Vorganov et Stannard vont alors fausser compagnie au groupe, tandis que seuls Gilbert et Roelandts restent intercalés. Le duo finit par se relever.
Le trio de tête aborde la montée du Poggio avec 25 s d'avance. Stannard attaque, seul Chavanel peut suivre. Chavanel tente de le distancer, en vain. Derrière, le Kazakh Maxim Iglinskiy (Astana) attaque, puis rejoint et dépose Vorganov. A 6,5 km de l'arrivée, l'Italien Luca Paolini (Katusha) attaque, suivi par Sagan, Pozzato, l'Allemand Gerald Ciolek (MTN-Qhubeka) et Cancellara. Ce dernier part en solitaire au sommet, mais est repris assez vite par Sagan, Paolini et Ciolek. Le quatuor rejoint le duo de tête à 4 km de la ligne. Malgré des attaques de Sagan puis Stannard, la victoire va se jouer dans un sprint à 7, avec le retour de l'Américain Taylor Phinney (BMC Racing) dans le dernier kilomètre. Chavanel lance le sprint, Sagan lui répond, mais Ciolek le dépasse à quelques mètres de la ligne. Cancellara complète le podium[43],[1],[44].
Ce Milan-San Remo aura été marqué par des conditions très difficiles de bout en bout[6], ainsi que par la première victoire dans un monument, et même sur le calendrier World Tour, pour une équipe africaine[4].
Classement final
[modifier | modifier le code]Coureur | Équipe | Temps | Points UCI | ||
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1 | Gerald Ciolek (GER) | MTN-Qhubeka | en | 5 h 37 min 20 s | - |
2 | Peter Sagan (SVK) | Cannondale | + | 0 s | 80 |
3 | Fabian Cancellara (SUI) | RadioShack-Leopard | 0 s | 70 | |
4 | Sylvain Chavanel (FRA) | Omega Pharma-Quick Step | 0 s | 60 | |
5 | Luca Paolini (ITA) | Katusha | 0 s | 50 | |
6 | Ian Stannard (GBR) | Sky | 0 s | 40 | |
7 | Taylor Phinney (USA) | BMC Racing | 0 s | 30 | |
8 | Alexander Kristoff (NOR) | Katusha | 14 s | 20 | |
9 | Mark Cavendish (GBR) | Omega Pharma-Quick Step | 14 s | 10 | |
10 | Bernhard Eisel (AUT) | Sky | 14 s | 4 |
Liste des participants
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Gerald Ciolek, plus fort que tout », sur cyclismactu.net,
- « Ciolek donne une leçon à Sagan », sur chroniqueduvelo.fr,
- « MTN-Qhubeka prête à relever le défi », sur cyclismactu.net,
- « Et à la fin, tout le monde gagne », sur velochrono.fr,
- « Le parcours raccourci, faute de neige », sur cyclismactu.net,
- « Les coureurs se souviendront longtemps de ce Milan-San Remo couru sous la neige », sur eurosport.fr,
- « Sylvain Chavanel prend la tête », sur cyclismactu.net,
- « San Remo et Il Lombardia déplacés au dimanche », sur cyclismactu.net,
- « RCS Sport explique les changements de dates », sur cyclismactu.net,
- « Le tracé de Milan-San-Remo inchangé », sur cyclismactu.net,
- « Le parcours de Milan-Sanremo », sur velochrono.fr,
- « Tout savoir sur Milan-San Remo », sur cyclismactu.net,
- « Rendez-vous au Poggio ? », sur eurosport.fr,
- « Milan-Sanremo, c’est le vélo », sur velochrono.fr,
- (es) « Milán-San Remo: La carrera se neutraliza 46 kilómetros, por la nieve », sur biciciclismo.com,
- « Les wildcards pour le Tirreno, MSR et Lombardie », sur cyclismactu.net,
- « C’est l’heure de Peter », sur chroniqueduvelo.fr,
- « Cannondale avec Sagan et Viviani », sur cyclismactu.net,
- « Omega Pharma derrière Cavendish », sur cyclismactu.net,
- « Fabian Cancellara (RadioShack-Leopard) , un gladiateur dans l'arène de Milan-San Remo », sur eurosport.fr,
- « Milan-Sanremo: Vincenzo Nibali (Astana) face à un casse-tête », sur eurosport.fr,
- « Nibali se prépare à merveille », sur chroniqueduvelo.fr,
- « Philippe Gilbert : « C'est une classique qui me fait rêver ! » », sur cyclismactu.net,
- « La BMC emmené par un beau trio », sur cyclismactu.net,
- « Blanco mise sur Tom Jelte Slagter et Mark Renshaw », sur 00pour100-velo.com,
- « Le parcours "convient" à Slagter », sur cyclismactu.net,
- (en) « Blanco hedging their bets for Milan-Sanremo », sur cyclingnews.com,
- « Andre Greipel : "Pas l'un des favoris" », sur cyclismactu.net,
- « Milan-San Remo 2013 : Argos-Shimano compte sur John Degenkolb », sur eurosport.fr,
- « Goss : "Bon pour la confiance" », sur cyclismactu.net,
- « Haussler : "Ici pour gagner" », sur cyclismactu.net,
- « Dernier décollage pour Ale-Jet ? », sur chroniqueduvelo.fr,
- (en) « Simon Gerrans set to support Matt Goss at Milan-San Remo », sur couriermail.com.au,
- « Filippo Pozzatto : « Je suis dans une condition optimale » », sur cyclismactu.net,
- « Moser : "L'Olympe du cyclisme" », sur cyclismactu.net,
- « Yoann Offredo pour mener la FDJ », sur cyclismactu.net,
- (en) « Chavanel and Cavendish pair up for La Primavera », sur sbs.com.au,
- « Joly compte sur Turgot et Voeckler », sur cyclismactu.net,
- « B. Hagen : "Je me sens de mieux en mieux" », sur cyclismactu.net,
- « Milan-Sanremo : Les favoris de la rédac », sur velochrono.fr,
- « Favoris ou cible ? », sur lequipe.fr,
- « La Primavera les fait tous rêver », sur chroniqueduvelo.fr,
- « La timeline de Milan-Sanremo », sur velochrono.fr,
- (es) « Milán-San Remo: Nieve, Sagan, África, ¡Ciolek! (Clasificación COMPLETA y vídeo) », sur biciciclismo.com,
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (it + en) Site officiel
- (it + en) Résultats
- (en + fr) UCI WorldTour