Mobike
Mobike | |
Un vélo Mobike standard. La couleur grise et orange des roues est caractéristique. | |
Création | 2015 |
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Personnages clés | Hu Weiwei (CEO |
Siège social | Pékin Chine |
Activité | Location de vélos (en) |
Site web | mobike.com |
Société suivante | Ridemovi (d) |
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Mobike (en chinois: 摩拜单车) est une gamme de vélos en libre-service démarrés dans neuf villes chinoises dont Pékin, Shanghai, Shenzhen et Canton. Les vélos sont produits et gérés par Beijing Mobike Technology Co., Ltd[1]. Ils sont également disponibles dans d'autres pays, dont le Royaume-Uni, l'Italie, les Pays-Bas, la Malaisie, la Thaïlande, la Corée du Sud, le Japon, l'Australie, les États-Unis, l'Allemagne[2], le Mexique et la France (Paris).
Histoire
[modifier | modifier le code]Wang Xiaofeng, l'un des fondateurs de Mobike, est l'ancien directeur de Uber Shanghai en Chine[3].
En , la compagnie avait déployé 1 000 vélos à Shanghai[4] et en elle en avait déployé 10 000[3]. Fin , elle annonçait avoir mis en service 30 000 vélos répartis dans les quatre villes, et visait un déploiement total de 10 000 vélos dans chacune de ces quatre villes pour fin 2016 – soit une aire représentant 74 millions de personnes[1].
La start-up qui développe Mobike reçoit un financement de 100 millions de dollars en [5], notamment du géant chinois Tencent Holdings. L'entreprise annonce une autre levée de fonds de 215 millions de dollars en , financée notamment par Warburg Pincus avec Ctrip, Sequoia China et d'autres groupes d'investissement[6].
Le , l'entreprise reçoit le prix « Champions of the Earth » de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement[7].
Mobike lance son premier service de vélo aux États-Unis, dans la capitale Washington, D.C., le [8],[9] (retrait après moins d'un an, en [10]). Mobike se lance à Charlotte (Caroline du Nord) le , à San Diego le [11],[12], et à The Woodlands (Texas) en [13] (retrait en [14]). Mobike lance ses opérations à Mexico[15] et à Santiago (Chili)[16] en , puis s'implante à Saragosse en [17].
En avril 2018, l'entreprise Mobike est rachetée (pour 2,2 milliards de dollars selon Bloomberg) par le groupe chinois Meituan. Mobike est alors présent dans 200 villes en Chine et à l'international, et revendique 200 millions d'utilisateurs et 30 millions de trajets en vélo chaque jour[18]. En janvier 2019, Meituan annonce changer le nom de Mobike pour Meituan Bike[19]. En mars 2019, le site TechCrunch annonce que Mobike cesse ses activités internationales pour se replier sur la Chine. Ses 15 employés dans la région Asie-Pacifique sont remerciés et l'entreprise confirme traverser une « rationalisation » de ses activités internationales[20],[21]. En décembre 2019, l'entreprise annonce avoir perdu plus de 200 000 de ses vélos dans des actes de vandalisme ou de vol. Mobike se retire de nombreuses villes anglaises à la suite de la multiplication de ce genre d'incidents[22].
En France
[modifier | modifier le code]Le service est lancé à Paris le avec 4 500 vélos[23],[24], puis Mobike et Transdev forment un partenariat exclusif visant à proposer Mobike à d'autres collectivités en France[25].
En mars 2019, alors que les grandes entreprises de vélo-partage réduisent leurs marchés les unes après les autres et que Mobike annonce une « rationalisation » de ses activités internationales[20],[21], des incertitudes grandissent quant à la suite de son développement en France. Le partenariat avec Transdev ne porte pas ses fruits, et le PDG de Mobike France quitte son siège[23]. À son lancement à Paris, Mobike est une solution attractive face aux Vélibs vieillisants. Mais rapidement, la refonte de l'offre Vélib' ainsi que l'arrivée des trottinettes électriques freinent la lancée de Mobike[26].
Description
[modifier | modifier le code]Mobike est un service de vélos qui fonctionne sans station : les vélos doivent être rendus selon certaines règles afin de ne pas encombrer la rue ou les trottoirs. Les vélos se trouvent généralement près des stations de métro et de bus ou encore près des magasins. Le retrait se fait via une application mobile dédiée en scannant un code QR situé sur le vélo. En Chine, le coût est d'un yuan pour 30 minutes[27] sur la première version et de 5 mao (0,5 renminbi) sur le deuxième modèle du vélo[28].
Il existe deux modèles différents, le modèle standard et le modèle « Lite ». Ce dernier est plus léger, bénéficie d'une selle plus haute et d'un panier. Les deux modèles comportent un générateur qui recharge le système électronique, la puce GPS. Les roues sont orange et fixées d'un seul côté. Le premier modèle à des pneus pleins pour réduire le coût de maintenance. Le coût de production du modèle standard est estimé à 3 000 renminbis[1].
Le système Mobike comporte également un système d'évalulation de ses utilisateurs pour bloquer les utilisateurs irrespectueux des règles d'usage[22].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « 25-Year-Old's $500 Million Startup Fuels China Bike-Share Battle », sur Bloomberg, (consulté le )
- (zh) 苏南网, « 摩拜单车进入第200个城市--德国柏林,全球化步伐加速前进 », sur If.stockstar.com,
- (en) « This Ex-Uber Exec Is Creating China's Uber For Bicycles », sur technode,
- « Le Vélib’ sans bornes, une réalité à Shanghai ? », sur L'Atelier BNP-Paribas, (consulté le ).
- (en) « reuters-founding », sur Reuters, (consulté le )
- (en) « China's Mobike gets $215m ahead of global push »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur TechinAsia, (consulté le ).
- (en) « Mobike Receives 2017 Champions of the Earth Award from United Nations for Contribution to Low Carbon Transport », (consulté le ).
- (en) « Mobike Just Landed Washington, D.C. », (consulté le )
- (en) « Mobike Launches in Washington D.C. », (consulté le )
- (en) « A second dockless bike-share company is exiting D.C. - Mobike says it’s departing », (consulté le )
- (en) « Another dockless bike share is coming soon to Charlotte », (consulté le )
- (en) « Bike Sharing Company Mobike Launching Services in San Diego », (consulté le )
- (en) « Mobike Bike Sharing Program Launched in The Woodlands », (consulté le )
- (en) « Mobike ceases operations in The Woodlands », (consulté le )
- (en) « Bike theft puts the brakes on China's Mobike in Mexico City », (consulté le )
- (en) « Mobike Launches Chile », (consulté le )
- (es) « Las bicis de Mobike debutan en Zaragoza pero dejan fuera muchos barrios », Heraldo de Aragón, .
- Sophie Amsili, « Le géant du vélo-partage Mobike racheté par Meituan », Les Échos,
- (en) Rita Liao, « China's Mobike will rename to Meituan Bike as its parent takes the wheel », sur Techcrunch.com, .
- (en) Rita Liao, « Bike-sharing pioneer Mobike is retreating to China », sur Techcrunch.com, .
- (en) Rita Liao, « Meituan confirms Mobike's retreat from most overseas markets », sur Techcrunch.com, .
- (en) Sam Shead, « Chinese start-up Mobike loses more than 200,000 bikes », sur BBC News, .
- Lionel Steinmann, « À Paris, l'offensive du vélopartage à la chinoise a fait long feu », Les Échos, .
- « Mobike devient le quatrième opérateur de vélos en libre-service dans Paris », L'Usine nouvelle, (consulté le )
- « Transdev va commercialiser les vélos en free-floating de Mobike aux collectivités », (consulté le ).
- Sébastien Compagnon, « Vélos en free floating à Paris : avenir incertain pour Mobike », sur Leparisien.fr, .
- « Vélo à Shanghai - Mobike les loue pour 1 yuan ! », sur Lepetitjournal.com, .
- (en) « Former Uber exec gets funding for bike sharing app »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur TechinAsia, .