Mont-sur-Meurthe

Mont-sur-Meurthe
Mont-sur-Meurthe
L'église Saint-Aignan.
Blason de Mont-sur-Meurthe
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes Meurthe, Mortagne, Moselle
Maire
Mandat
Jonathan Kurkiency
2020-2026
Code postal 54360
Code commune 54383
Démographie
Gentilé Montois, Montoises[1]
Population
municipale
1 136 hab. (2021 en évolution de +1,97 % par rapport à 2015)
Densité 119 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 20″ nord, 6° 26′ 37″ est
Altitude Min. 216 m
Max. 277 m
Superficie 9,51 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Mont-sur-Meurthe
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Mont-sur-Meurthe

Mont-sur-Meurthe est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Géographie

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Communes limitrophes de Mont-sur-Meurthe
Vitrimont Rehainviller
Blainville-sur-l'Eau Mont-sur-Meurthe Xermaménil
Lamath

Hydrographie

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La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meurthe, la Mortagne, le ruisseau de Landecourt et le ruisseau des Étangs[2],[Carte 1].

La Meurthe, d'une longueur de 161 km, prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes[3]. Les caractéristiques hydrologiques de la Meurthe sont données par la station hydrologique située sur la commune de Damelevières. Le débit moyen mensuel est de 33,1 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 654 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 729 m3/s, atteint le [4].

La Mortagne, d'une longueur de 75 km, prend sa source dans la commune de Saint-Léonard et se jette dans la Meurthe sur la commune, après avoir traversé 26 communes[5].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Mont-sur-Meurthe[Note 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 777 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 22 km à vol d'oiseau[8], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 3],[9],[10].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Au , Mont-sur-Meurthe est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[14]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,3 %), terres arables (29 %), prairies (20,3 %), zones urbanisées (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,3 %), eaux continentales[Note 5] (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Mont-sur-Meurthe est connu sous les noms suivants : Montis en 1114, Monz en 1120, Mons en 1315, Montes en 1402, Mon en 1481, Monts en 1789.

Le village doit son origine à la période gallo-romaine. Une villa, appelée Montano, prétend la tradition, est bâtie par les Romains, le long de la route de Mont à Xermaménil. Des débris de poterie, des fragments de vases, des pièces de monnaie (datées de 110 à 192 apr. J.-C.) sont retrouvés en 1911.

Mont-sur-Meurthe est entièrement brûlée et détruite par les Suédois en 1675. En fait, cette date correspond à un épisode de la libération de la Hollande de la présence espagnole. La guerre dite de Hollande n’est pas seulement hollandaise mais aussi française, car le roi de France, menacé d’encerclement par l’Espagne, lutte contre l’Empire. À cette date, Mont-sur-Meurthe fait partie du Saint-Empire romain germanique et le duc de Lorraine (futur empereur) est en lutte ouverte contre le roi ce qui signifie que ce sont les soldats du roi de France qui ont brûlé le village et non les Suédois. La Suède a retiré ses armées depuis 1634 et ne s’est jamais aventurée aussi loin en Lorraine (guerre de Trente Ans : 1618-1648). En 1675, elle s’intéresse plutôt à la Pologne qui est bien plus proche. » (Détails historiques apportés par un aimable historien, M. Denis L.)[réf. nécessaire].

Il ne reste que deux ménages en 1712. C’est vers 1768 que la population augmente avec l’arrivée d’étrangers. La terre de Mont appartenait à différents seigneurs. De cette époque, il ne reste aujourd’hui que le château avec des occupants ne descendant d’aucune famille seigneuriale.

Le 8 fructidor an 12, les gendarmes Bastien et Goeury ont été envoyés dans la commune de Mont, pour arrêter le nommé Henri Malgras, déserteur ; un attroupement s’est formé en cette commune et s’est mis en rébellion ouverte contre les gendarmes ; les voies de fait les plus répréhensibles ont été employées pour faire évader le déserteur qui était déjà arrêté[18]. Le tribunal civil de l’arrondissement de Lunéville, par jugement rendu le 19 vendémiaire an 13, a condamné la commune de Mont, comme responsable civilement des voies de fait commises par ses habitants, à six cents francs de dommages et intérêts envers lesdits gendarmes, à une amende de pareille somme envers l’État, aux frais et coût dudit jugement et à la restitution de la valeur du chapeau et du mouchoir enlevés à l’un des gendarmes ci-dessus désignés. Le préfet du département de la Meurthe a rendu un arrêté (en 8 articles) en exécution des articles 7, 8 et 9 du titre V de la loi du 10 vendémiaire an 4, en vertu de laquelle le jugement dont il s’agit a été rendu[19].

Mont va connaître à nouveau les affres de la guerre. Le , le village est bombardé, son pont détruit, treize maisons incendiées. Il est rebâti et seules quelques habitations portent encore les stigmates.

En ce qui concerne la guerre 1939-1945, Mont a souffert comme toutes les communes voisines : privations, déportation. Une fois de plus, son pont sur la Meurthe saute la dernière année des hostilités.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995 2014 Yves Willer PS Conseiller général du canton de Gerbéviller (depuis 1994)
mars 2014 En cours
(au 25 mai 2020)
Jonathan Kurkiency[20],[21]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Profession libérale

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 1 136 habitants[Note 6], en évolution de +1,97 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
257266298308319353361381417
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
359409371361455368339365390
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
466487481480491518490469512
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
5236101 0219769479149271 0921 119
2019 2021 - - - - - - -
1 1171 136-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Saint Césaire de Terracina, ancien patron de Mont-sur-Meurthe (avec saint Aignan).

L'église est déjà citée en 1259 mais son origine serait encore plus lointaine : la première chapelle en 1347 dédiée à saint Césaire de Terracina, une seconde en 1535, sans doute placée sous le vocable de Notre-Dame-de-la-Pitié. Au XXIe siècle, saint Aignan la protège. Le musée de l’église, peu connu et peu visité, en dévoile toujours les statues. L'autel du XVIIIe siècle est remis en valeur grâce à un ancien curé, le père Louis Thiaucourt qui a su interpeller la commune et par ce biais les Monuments historiques. Mont-sur-Meurthe détient une pièce originale et unique dans la région.

Personnalités liées à la commune

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  • Françoise Geminel : vice-championne du monde de Voltige aérienne. S'est tuée le à Mont-sur-Meurthe. Une stèle marque le lieu du crash. Une rue de la commune porte son nom.

Héraldique, logotype et devise

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Blason de Mont-sur-Meurthe Blason
D'azur au pairle renversé d'argent, accompagné en chef de deux pattes d'aigle affrontées d'or mouvant des flancs et en pointe d'une étoile du même.
Détails
Ce blason s'inspire de celui de la famille des Fours, seigneur du lieu aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le chevron porté par cette famille est transformé en pairle renversé pour indiquer que Mont sur Meurthe se trouve au confluent de la Mortagne et de la Meurthe. Le pairle renversé délimite un triangle d'azur en pointe, ce qui peut faire penser à un "mont".
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 613 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/02/1973 au 01/04/2024.
  2. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  3. Les records sont établis sur la période du au .
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Mont-sur-Meurthe » sur Géoportail (consulté le 4 juin 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
  2. « Fiche communale de Mont-sur-Meurthe », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  3. Sandre, « la Meurthe »
  4. « Station hydrométrique La Meurthe à Damelevières », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
  5. Sandre, « la Mortagne »
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Mont-sur-Meurthe et Tomblaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  13. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Mont-sur-Meurthe ».
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nancy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Journal de la Meurthe no 15, du 1er brumaire an 13
  19. Journal de la Meurthe no 14, du 29 vendémiaire an 13
  20. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  21. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.