Famille de Montaudoüin
Famille de Montaudoüin | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | D'azur, à un mont de six coupeaux d'argent, mouvant de la pointe. | |
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Devise | "Auxilium a montibus" | |
Branches | de La Clartière de Launay | |
Période | XVIe-XXIe | |
Pays ou province d’origine | Paris | |
Allégeance | Royaume de France | |
Demeures | Château de La Rabatelière | |
Fonctions militaires | ||
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La famille de Montaudouin est une famille subsistante de la noblesse de robe ayant compté des négociants, armateurs et négriers nantais au XVIIIe siècle et un général d'armée de la Ve République.
Histoire
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]La famille a son origine dans la région parisienne : on peut remonter à Antoine (vers 1535-vers 1588), compagnon puis maître ceinturier.
Son fils Jean (Paris, vers 1580- Nantes, 1644) s’établit à Nantes où il exerce la profession de tanneur et où il se marie en 1616 en l’église Saint-Nicolas, qui est par la suite le lieu de baptême de beaucoup de Montaudouin.
Son fils Gilles (1618-1656), cordonnier, est le père de René I (1641-1691) qui accède à la bourgeoisie en devenant marchand puis armateur.
Au XVIIIe siècle, plusieurs membres de la famille se détachent par leur importance :
- René II, fils de René I (branche de la Clartière)
- Thomas, son frère (branche de Launay)
- Jean-Gabriel, fils de Thomas
Tout en continuant le métier d’armateur, deux branches accèdent à la noblesse par l'achat en 1750 de charges de secrétaire du roi, ils continuent leur entreprise de négoce en grand et d'armement et à participer aux institutions consulaires de Nantes jusqu'à la veille de la Révolution française.
La branche de la Clartière
[modifier | modifier le code]Né le , mort en 1731. Il épouse en 1702 Marie Berthrand (1684-1751).
Il est échevin de Nantes de 1709 à 1711. En 1718, il achète le domaine de la Clartière (baronnie de Machecoul), puis en 1723, le domaine de Basseterre (Saint-Hilaire-de-Chaléons) et une charge anoblissante de secrétaire du roi ; il est dès lors pourvu du titre d’écuyer.
Sur le plan du négoce, il est à la tête de l’armement René Montaudouin et consors qui opère de 1698 à 1730[1] et est crédité de 15 expéditions dont 10 en droiture et 5 en commerce triangulaire.
À sa mort, la succession est prise par, notamment, l’armement Veuve Montaudouin et Fils (23 expéditions de 1733 à 1748, dont 16 de traite négrière ; en 1739, naufrage du navire L’Amériquain).
Nicolas
[modifier | modifier le code]Nicolas Montaudouin (vers 1710-avant 1765), écuyer, seigneur de la Clartière et de la Rabatelière, fils de René II, épouse en 1740 Anne Darquistade. Il dirige de 1746 à 1748 l’armement Montaudouin de la Clartière (3 expéditions, toutes en commerce triangulaire).
M. de Martel achète des terrains récemment libérés par la destruction des remparts du XVe siècle, en bordure de la place d'Armes et non loin de la cathédrale. En 1782, Mathurin Crucy lui propose un projet d'hôtel particulier qui est lancé en 1783. Une fois l'hôtel achevé, les premières propriétaires et habitantes sont Mme Montaudouin de la Clartière, belle-mère de M. de Martel, qui habite la partie proche de l'hôtel d'Aux et Mme veuve Dulac, qui occupe la partie proche de la cathédrale[2].
La branche de Launay
[modifier | modifier le code]Thomas
[modifier | modifier le code]Né le , date de décès non connue, épouse en 1713 Anne Bouette, de Rouen. Il est pourvu du titre d’écuyer et est seigneur de Launay et de la Touche Gerbaud. Il est juge-consul de Nantes, conseiller du roi et garde scel de la Chancellerie de Bretagne. Il est sans doute à la tête de l’armement Delaunay-Montaudouin (12 expéditions de 1733 à 1746, dont 3 en commerce triangulaire).
Daniel-René
[modifier | modifier le code]Jean-Gabriel (ou Jean)
[modifier | modifier le code]Né le , mort en 1786, épouse Catherine Olive Hay, de Saint-Domingue (d’une famille d’origine irlandaise).
Il porte le titre d’écuyer, est consul de Nantes.
Sur le plan commercial, il est à la tête de l’armement Montaudouin Frères (crédité de 4 expéditions de 1753 à 1772, dont 3 de traite négrière).
C’est aussi un intellectuel, auteur de traités d’économie, membre correspondant de l’Académie des sciences et de l’Académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle. Il est lié d’amitié, entre autres, avec Voltaire (dont il donne le nom à un de ses navires[3]) et avec Joseph Poniatowski qu’il héberge au cours d’un passage à Nantes (1777)[4].
Autres personnalités
[modifier | modifier le code]- Bertrand de Montaudoüin, général d'armée, chef de l'état-major particulier du président de la République (1979-1981), gouverneur militaire de Metz (1981-1983)
Galerie
[modifier | modifier le code]- Arthur Montaudoüin de Launay (1735-1793) par Alexandre Roslin (1766)
- Antoinette Agathe Montaudoüin de Launay par Alexandre Roslin (1766)
Héraldique
[modifier | modifier le code]La famille de Montaudoüin porte D'azur, à un mont de six coupeaux d'argent, mouvant de la pointe.
Elle a pour supports deux lévriers et comme devise "Auxilium a montibus"[5].
Postérité
[modifier | modifier le code]- Plaque de la place François de Montaudouin
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Voir page Daniel Burgot [1])
- Collectif, Mathurin Crucy (1749-1826) : architecte nantais néo-classique, Nantes, musée Dobrée, , 154 p. (BNF 34868424), p. 61.
- C'est un des éléments retenus pour "prouver" que Voltaire était un négrier.
- http://cths.fr/an/prosopo.php?id=698
- Frottier de la Messelière, Filiations bretonnes
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gilbert Buti, Philippe Hrodej (dir.), Dictionnaire des corsaires et pirates, CNRS éditions, 2013