Nancy Graves

Nancy Graves
Naissance
Décès
Période d'activité
Pseudonyme
Graves, Nancy StevensonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Lieux de travail
Mouvement
Conjoint
Richard Serra (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Nancy Graves, née le à Pittsfield dans le Massachusetts et morte le à New York, est une peintre, sculptrice, et réalisatrice américaine.

Nancy Graves fait ses études de littérature anglaise au Vassar College puis entre à l'Université Yale en 1961[1]. Elle est alors l'une des premières femmes à être admises en mastère d'art et d'architecture de l'université Yale[2]. En 1964, elle obtient son diplôme et reçoit une bourse d'études à Paris qui engendrera de nombreux voyages. Elle se marie en 1965 avec le sculpteur Richard Serra dont elle divorce en 1970[2].

En 1966, elle emménage à New York. Au cours des années 1960, elle élabore ses premiers assemblages qui comportent des animaux vivants et empaillés en grandeur nature. L'une de ses célèbres œuvres Camel est composée d'une série de trois chameaux sculptés dans trois matières différentes : bois, polyuréthane, peau et acier[2]. Cette œuvre a été exposée en 1968 à la Graham Gallery de New York et maintenant exposée au Musée des beaux-arts du Canada[3]. Au début des années 1970, elle se lance dans la réalisation de film de paysages aériens dans sa série Map of the Moon et cinq films d'avant-garde dont Izy Boukir, Goulimines qui sont tous les deux des films inspirés de son voyage au Maroc qu'elle a effectué dans les années 1960[2]. Au début des années 1970, elle se lance dans l'assemblage d'os, de fragments corporels comme des fossiles[1]. Elle se distingue alors de l'art abstrait et minimaliste, très présents à l'époque[2]. C'est durant cette période qu'elle crée notamment l'une de ses œuvres Variability of Similar Forms pour laquelle elle a sculpté 36 os de la jambe, dans différentes positions, et chacune faisant la taille d'un homme. Ils sont positionnés verticalement et irrégulièrement sur un socle en bois[4].

Elle a également réalisé des peintures qui s'inspirent fortement des images scientifiques et tout particulièrement liées à la géographie et à l'astronomie[5]. À la fin des années 1970, elle revient à la sculpture avec une nouvelle technique qui consiste à faire couler différents objets dans le bronze, qu'elle peint et assemble par la suite. Dans les années 1980, Nancy Graves mélange les différentes pratiques : sculpture et peinture[2].

Œuvre et héritage

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Nancy Graves s'inscrit dans le postminimalisme[5]. Ses œuvres sont, actuellement, visibles à la Documenta, à la Biennale de Venise, dans les galeries de Londres, de Stockholm, Rome, Zurich[6]. Son œuvre a été exposée pour la première fois en France en 2019 par la Galerie Ceysson & Bénètière[5].

Nancy Graves a été la plus jeune plasticienne et la cinquième femme à faire l'objet d'une rétrospective au Whitney Museum de New York[2]. En 1972, elle est incluse dans la partie centrale de Some Living American Women Artists, un collage féministe de Mary Beth Edelson[7].

Une fondation a été faite à son nom : Nancy Graves Foundation, dans le but de mieux comprendre et d'explorer l'héritage des œuvres Nancy Graves[8].

Expositions personnelles

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  • Nancy Graves: Camels, Graham Gallery, New York, avril-.
  • Nancy Graves: Camels, Whitney Museum of American Art, New York, mars-.
  • Nancy Graves, Linda Cathcart Gallery, Santa Monica, novembre-décembre, 1989.
  • Lithographs Based on Geologic Maps of Lunar Orbiter and Apollo Landing Sites by Nancy Graves, Cincinnati Art Museum, Cincinnati, septembre-novembre, 1993[8].
  • The Prints of Nancy Graves, Flanders Graphics, Minneapolis, -[9].

Notes et références

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  1. a et b Pascale Le Thorel, Nouveau Dictionnaire des artistes contemporains, Madrid, Éditions Larousse, , 359 p. (ISBN 978-2-03-583954-1), p.137
  2. a b c d e f et g Le Dictionnaire universel des créatrices, Paris, éditions des femmes, , 10004 p., 3 volumes (ISBN 978-2-7210-0631-8)
  3. (en-US) Roberta Smith, « Nancy Graves, 54, Prolific Post-Minimalist Artist », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  4. (en-US) Cathleen McGuigan, « Forms of Fantasy », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  5. a b et c « Redécouvrir Nancy Graves à la galerie Ceysson et Bénétière », sur Connaissance des Arts, (consulté le )
  6. « Ceysson & Bénétière », sur www.ceyssonbenetiere.com (consulté le )
  7. (en) « Notice de l'œuvre Some Living American Women Artists », sur Center for the Study of Political Graphics (consulté le ).
  8. a et b (en-US) « about the Nancy Graves Foundation », sur Nancy Graves Foundation (consulté le )
  9. (en-US) « Nancy Graves », sur Douglas Flanders & Associates (consulté le )

Liens externes

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