Noël Colombier

Noël Colombier
Nom de naissance Robert Marcel Cornut
Naissance
Champcevinel, Dordogne
Décès (à 85 ans)
Carbonne, Haute-Garonne
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Genre musical Chansons chrétiennes
Labels EMI Group
AZ (Universal)
Air libre.

Noël Colombier est un chanteur français, né Robert Marcel Cornut le à Champcevinel et mort le à Carbonne[1]. Auteur-compositeur-interprète, il est surtout connu pour ses chansons chrétiennes.

Né en Dordogne en 1932, Robert Marcel Cornut devient prêtre. Aumônier de jeunes et de prisonniers, il chante, la guitare à la main, et se fait connaître sous le nom de l'abbé Noël Colombier[2].

Pour Le Monde, en 1965, « l'abbé Colombier a réussi » : il présente des chansons rythmées, rodées devant des jeunes ; son répertoire ne reflète pas « la morale confite et la prose pieuse », mais se rapproche plutôt de Brassens, de Johnny Hallyday ou des Beatles, avec des réminiscences de negro spirituals ou de valses musettes[3].

Il retourne ensuite à l'état laïc pour fonder un foyer, se consacre à la musique et devient auteur-compositeur-interprète[2]. Les éditions Fleurus le sollicitent pour l'écriture de chants destinés à accompagner la liturgie, la catéchèse ou les jeunes. Il crée le cycle La Chanson de Jackie, avec les chanteurs d'Île-de-France, préfigurant les Poppys[2].

Il écrit et compose sur des registres divers. Ses titres sortent sous des labels non confessionnels : EMI, l'ancienne major du disque, et AZ du groupe Universal[2]. Il crée plus tard, en 1995, son propre label, « Air libre », repris par ADF-Bayard musique en 2010[4].

Noël Colombier est un des premiers émules du Père Duval, avec cependant une moindre notoriété. Il chante la Bible, et ses compositions conviennent bien à la catéchèse. Il chante ainsi notamment la Ballade de David, Toi qui aimes ceux qui s'aiment, Puisque l'amour prend racine, les idoles, le Regard de Jésus, que Jean-Claude Gianadda juge « si émouvant », Arc-en-ciel, l'enfant prodigue[5].

Selon Mélinée Le Priol, de La Croix, ses cinq meilleurs tubes sont Tu es le Dieu des grands espaces, qui est un « hymne à la Création » et « peut-être le plus célèbre des 250 titres religieux de Noël Colombier » ; Je crois en Dieu qui chante, aux paroles simples, adaptées aux plus jeunes ; Toi qui aimes ceux qui s’aiment car Tu es l’amour, qui accompagne les mariages ; L’eau, souvent utilisé pour la liturgie baptismale ; Gandhi, Luther King ou Jésus-Christ, chanson profane, humaniste et pacifiste, composée pour un chœur d'enfants[4].

Il est mort le là où il vivait, en Haute-Garonne[2]. Ses obsèques sont célébrées le par l'évêque Marcel Perrier[2].

Hommages et témoignages

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Pour Gaëtan de Courrèges, la place de Noël Colombier n'est pas loin « des troubadours et des trouvères »[6].

Claude Bernard rappelle d'abord la chanson Tu es le Dieu des grands espaces et des vastes horizons qui représente la « vision du monde [que Noël Colombier] trouvait naturelle, mais qu’il aurait sans doute aimé voir plus souvent dans notre Église »[6].

Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c d e et f Robert Migliorini, « Noël Colombier, la foi en chansons », sur la-croix.com, La Croix, (consulté le ).
  3. « L'abbé Noël Colombier », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  4. a et b Mélinée Le Priol, « Les cinq meilleurs tubes de Noël Colombier », La Croix, (consulté le ).
  5. Jean-Claude Gianadda, Qu'il est formidable d'aimer, , p. 135, 241, 242.
  6. a et b « Noël Colombier. « Une colombe s’est envolée », hommages à un artiste pétri des Évangiles », sur la-croix.com, (consulté le ).

Liens externes

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