Pédernec
Pédernec | |||||
La chapelle Saint-Hervé. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Guingamp | ||||
Intercommunalité | Guingamp-Paimpol Agglomération | ||||
Maire Mandat | Séverine Le Bras 2020-2026 | ||||
Code postal | 22540 | ||||
Code commune | 22164 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pédernecois | ||||
Population municipale | 1 874 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 69 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 35′ 52″ nord, 3° 16′ 07″ ouest | ||||
Altitude | Min. 102 m Max. 302 m | ||||
Superficie | 27,05 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bégard | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative) | |||||
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Pédernec [pedɛʁnɛk] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Pedriac en 1160[1], Parochia de Pedernec en 1269, ecclesia de Pedernec vers 1330[2], Pidernec et Bidernec en 1330[1], Pedernec en 1452 et en 1461, Pedernac en 1465, Podernec en 1516[2], Pedernec en 1592[1].
La forme la plus ancienne du nom de la commune est Pederiac en 1160, dont la finale -ac- peut laisser penser à une origine gallo-romaine développée à partir d'un fundus paterniacus, qui pourrait être rapproché de Padarnac en Pauillac. Elle peut aussi être mise en relation avec saint Patern, en breton Padern ou Pedern[3].
Pederneg en breton[1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[5]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 963 mm, avec 15 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Roche-Jaudy à 17 km à vol d'oiseau[7], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 887,1 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Pédernec est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (54 %), terres arables (24,1 %), prairies (10,9 %), zones urbanisées (7 %), forêts (4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire
[modifier | modifier le code]La présence humaine sur le territoire de la commune est attestée dès le Néolithique comme en témoignent le menhir de Minhir et celui du Botrain encore visibles et ceux de Pellegou et Pempoul désormais détruist ou disparus.
Temps modernes
[modifier | modifier le code]L'économie de Pédernec s'est spécialisée à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle dans le tissage des toiles d'emballage destinées à protéger les colis de tissus exportés.
XXe siècle
[modifier | modifier le code]Première guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts de Pédernec porte les noms de 151 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, 5 soldats ou marins[16] sont décédés dans les Balkans car ils faisaient partie de l'Armée française d'Orient, sept sont décédés en Belgique, trois alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne, cinq sont disparus en mer ; les autres sont décédés sur le sol français[17].»[18].
Seconde guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts de Pédernec porte les noms de 17 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[17].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2021, la commune comptait 1 874 habitants[Note 1], en évolution de +0,16 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre, inscrite aux monuments historiques depuis 1970[24].
- Chapelle Saint-Hervé du Ménez-Bré.
- Chapelle Notre-Dame-de-Lorette.
- Chapelle Saint-Maudez.
- Le site du Menez Bré.
- Menhir de Minhir, classé au titre des monuments historiques depuis 1889[25].
- Manoir de Kermathaman Braz (XVIe siècle). Le manoir se présente sous la forme de deux logis en équerre avec dans l'angle intérieur une tour d'escalier octogonal. Une première phase de construction vers 1529-1530 est complétée d'une seconde vers 1584. Les bâtiments haut d'un étage sur rez-de-chaussée, sont surmontés de combles sous une toiture à forte pente. Au rez-de-chaussée, on trouvait dans la partie la plus ancienne (grand côté du « L », une cave ou cellier, une grande salle avec fenêtre à coussièges et une cheminée à décor héraldique, une première cuisine, avec un passe-plat donnant sur la salle, transformé en chambre ou cellier, et dans le petit côté du « L » une seconde cuisine et une arrière cuisine avec un saloir en pierre et armoire murale[26]. À l'étage, dans une chambre, on peut voir une cheminée au décor flamboyant des années 1530. Une inscription peinte en lettres gothiques qui court dans les voussures des arcs de décharge de la hotte est de nos jours illisible[27].
- Souterrains gaulois de Trézéan, le site est classé partiellement au titre des monuments historiques par décret du [28].
- La chapelle Saint-Hervé, au sommet du Menez Bré (302 mètres).
- Le manoir de Kermathaman Braz.
- La chapelle Notre-Dame-de-Lorette.
Langue bretonne
[modifier | modifier le code]- En breton, la commune se nomme Pederneg.
- Le , la charte « Ya d'ar brezhoneg », visant à prouvoir la langue bretonne au sein de la commune, y a été signée.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- Bernard Tanguy, Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor : 1992
- Bernard Tanguy, « La limite linguistique dans la péninsule armoricaine à l'époque de l'émigration bretonne (IVe – Ve siècle) d'après les données toponymiques », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 87, no 3, , p. 429–462 (ISSN 0399-0826, DOI 10.3406/abpo.1980.3016, lire en ligne, consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
- « Orthodromie entre Pédernec et La Roche-Jaudy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Pommerit-Jaudy » (commune de La Roche-Jaudy) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Pommerit-Jaudy » (commune de La Roche-Jaudy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Alexis Baron, décédé le à l'hôpital Triboudeau de Corfou (Grèce) ; Olivier Bazin, décédé le à Makovo alors en Serbie, désormais en Macédoine ; Eugène Briand, décédé le à bord du navire-hôpital Divona à Salonique (Grèce) ; François Le Du, décédé le à Ohrid (Macédoine) et René Pastol, marsouin au 7e régiment d'infanterie coloniale, décédé le sur le Canada, bateau de transport, à proximité de la côte turque
- Memorialgenweb.org - Pédernec : monument aux morts
- Anne Lessard, « 14-18. 51 fusillés bretons et toujours pas de réhabilitation », sur Le Telegramme, (consulté le ).
- « Municipales à Pédernec. Séverine Le Bras prend les rênes de la commune », Ouest-France, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église Saint-Pierre », notice no PA00089368, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Menhir de Minhir », notice no PA00089370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 123.
- Douard et Kerhervé 2021, p. 145.
- Notice no PA00089371, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture