Parc national de Manas

Parc national de Manas
Géographie
Pays
État
Coordonnées
Ville proche
Superficie
500 km2[1]
Administration
Type
Catégorie UICN
II
WDPA
Création
Patrimonialité
Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial
Date d'entrée
Identifiant
Critères
Localisation sur la carte de l’Inde
voir sur la carte de l’Inde

Sanctuaire de faune de Manas *
Pays Drapeau de l'Inde Inde
Type Naturel
Critères (vii) (ix) (x)
Superficie 50 000 ha
Numéro
d’identification
338
Région Asie et Pacifique **
Année d’inscription 1985 (9e session)
Classement en péril 1992-2011
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Le parc national de Manas est une zone protégée située sur six districts de l'État de l'Assam en Inde. Ce parc national abrite notamment des tigres et des pandas rouges (Ailurus fulgens). Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1985 et a été considéré comme en péril de 1992 à 2011.

Étymologie et Histoire

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Le nom du parc vient de la rivière Manas qui tire elle-même son nom du dieu serpent Manasa. La rivière Manas est tributaire du Brahmapoutre qui passe lui aussi dans le parc national.

Évolution du parc

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Cette aire est protégée depuis le début du XXe siècle, elle était alors composée de deux Reserved forest, la Manas Reserved Forest et de la North Kamrup Reserved forest, protégées respectivement en 1907 et 1927. La famille royale de Cooch Behar et le Raja de Gauripur l'utilisaient comme une réserve de chasse. Le , 360 km² sont regroupés en une seule entité qui obtient le statut plus protecteur de sanctuaire de chasse sportive (Game sanctuary). De 1951 à 1955, le domaine est porté à 391 km ². Elle a été déclarée Tiger Reserve en . En 1985, l'UNESCO l'inscrit sur sa liste du patrimoine mondial. En , le sanctuaire obtient, avec les Kahitama R.F., Kokilabari la R.F. et la Panbari R.F. qui le jouxte, le statut de parc. Le parc couvre alors environ 500 km².

Le , la surface de la zone protégée a été portée à 950 km².

Environnement politique

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La politique de conservation des parcs conduit souvent à évacuer les locaux vers des zones périphériques, c'est ce qui est arrivé aux Bodos[2]. Présents depuis des siècles dans cette zone, des militants de la tribu assamaise Bodo de l'United Liberation Front of Asom, un mouvement indépendantiste ont envahi le parc à la fin des années 1980. L'infrastructure du site a subi des dégâts estimés à plus de deux millions de USD en 1992-1993[3] et plus d'une trentaine de rhinocéros semblent avoir été braconnés. Le trafic d'animaux morts ou vivants, reste une atteinte importante à la faune du parc, bon nombre d'observateurs suggèrent que ce trafic pourrait financer certaines activités politiques ou terroristes. À partir de 1997, à la suite d'un effort financier du gouvernement indien et de l'Unesco et une augmentation de la sécurité, la situation semble s'être améliorée[3].

Le Forest Rights Act voté en 2006, est une des conséquences de la prise en compte des droits des populations sur ces zones.

Géographie

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Le parc se situe sur six districts, les districts de Kokrajhar, Bongaigaon, Barpeta, Nalbari, Kamrup, Darrang, dans les contreforts est de l'Himalaya à l'ouest de l'état d'Assam. Le parc mesure 391 km2 mais 519,77 km2 en y incluant les aires protégées connexes.

La rivière Manas est le principal cours d'eau du parc et un important affluent du Brahmapoutre. Le parc s'étend à l'ouest jusqu'à cette rivière qui se divise en deux cours d'eau, le Beki et le Bholkaduba. Cinq autres cours d'eau importants irriguent le parc sur des terrasses alluviales de faible altitude, puisque les altitudes moyennes sont de 61 à 110 mètres.

Le sol alluvial dans le sud est propice aux prairies tandis que les savanes du nord poussent sur un sous-sol calcaire et constitué de grès. Le parc s'étend sur une extension de la formation du Terai Bhabar.

Occupation humaine

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Un village rural se trouve au sein du parc. En 2008, plus de 56 villages entourent le parc.

La température minimale est d'environ 15 °C, la température maximale est d'environ 37 °C. La mousson est importante de mai à septembre et la moyenne annuelle des précipitations est d'environ 333 cm.

Environnement

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Elle abrite au sud des prairies, au nord au plus haut du parc de la savane et entre les deux des forêts tropicales semi-sempervirentes densément boisée et des forêts d'altitude. Environ 45 % de la surface est occupée par la prairie et 55 % par la forêt. La présence de rivières permet l'existence de plus de 100 km de zone riparienne. C'est une des zones les plus riches en biodiversité au monde. C'est l'un des neuf premiers Tiger reserve et il abrite de nombreuses espèces animales devenues rares comme le Rhinocéros indien, le léopard des neiges. Le Chat bai y a été également signalé[4].

Le parc de Manas est à 176 km de Guwahati par la route. L'aéroport le plus proche est le Lokapriya Gopinath Bordoloi International Airport de Guwahati. La gare la plus proche est Barpeta Road Station à 40 km.

Liens externes

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Notes et références

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  1. a et b (en) « List of Protected Areas in India », sur National Wildlife Database (consulté le )
  2. (fr) Marcus Colchester, « Peut-on préserver la nature au détriment des hommes? », sur unesco.org, Forest Peoples’ Program
  3. a et b « Sanctuaire de faune de Manas », Menaces, UNESCO (consulté le )
  4. (fr) Peter Jackson et Adrienne Farrell Jackson (trad. Danièle Devitre, préf. Dr Claude Martin, ill. Robert Dallet et Johan de Crem), Les Félins : Toutes les espèces du monde, Turin, Delachaux et Niestlé, coll. « La bibliothèque du naturaliste », , 272 p., relié (ISBN 978-2603010198 et 2-603-01019-0)