Paul-Lucien Hillemacher
Nom de naissance | Paul Hillemacher et Lucien Hillemacher |
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Activité principale | Compositeurs |
Années d'activité | 1882-1909 |
Formation | Conservatoire de Paris |
Ascendants | Eugène-Ernest Hillemacher |
Récompenses | Prix de Rome |
Distinctions honorifiques | Légion d'honneur |
Paul-Lucien Hillemacher est un pseudonyme utilisé par les frères Paul et Lucien Hillemacher pour signer leurs compositions en commun. C'est un cas unique dans l'histoire de la musique[1].
Repères biographiques
[modifier | modifier le code]Paul, né le , et Lucien, né le , sont tous deux les enfants du peintre Eugène-Ernest Hillemacher. Ils étudient à quelques années d'intervalle au Conservatoire de Paris[2], et obtiennent chacun un Premier Grand prix de Rome, en 1876 pour Paul[3], et en 1880 pour Lucien[4]. C'est d'ailleurs à la Villa Médicis qu'ils vont décider de ne plus composer qu'ensemble[1],[5].
Leur premier essai en commun naît en 1879 avec deux mélodies, Le dernier banquet et Barcarolle, et leur association prend sa pleine mesure à partir de 1881, date à laquelle ils signeront désormais leurs œuvres P.L. Hillemacher[6] en adoptant le nom de Paul-Lucien Hillemacher[7],[8]. C'est sous ce nom qu'ils remportent en 1882 le Grand prix de la ville de Paris avec la légende symphonique Loreley[9].
En 1902, à l'occasion de l'exécution imminente de leur opéra Orsola[10], on peut lire dans Le Figaro : « On connaît aussi Paul et Lucien Hillemacher, deux artistes de haute probité musicale, de tempérament original et puissant, qui offrent cette particularité curieuse de n'avoir physiquement aucun trait de ressemblance et pourtant de se confondre "musicalement" au point qu'il est impossible de suivre leur trace respective dans leurs ouvrages communs[11]. »
Et dans Le Monde artiste : « Depuis longtemps déjà, MM. Hillemacher ont résolu d'écrire toutes leurs partitions ensemble, et jamais collaboration ne fut plus étroite. Ils composent sans qu'on puisse savoir exactement qui trouve l'idée et qui donne la forme. On peut dire qu'ils ne font réellement qu'un musicien, car les idées leur sont communes et l'écriture aussi[12]. »
En 1903, les deux frères sont nommés chevaliers dans l'ordre de la Légion d'honneur[13]. En 1909, avec la mort de Lucien, s'achève cette association unique[1]. Paul continuera à composer, mais peu[7], et sous son seul nom désormais.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- 5 Romances sans paroles de Mendelssohn, arrangées en suite de concert et orchestrées, 1882
- Loreley, légende symphonique d'après Eugène Adenis, Paris, théâtre du Châtelet, 1882
- 20 mélodies, 1882
- 20 pièces nouvelles pour le piano, 1884
- 3 Valses pour piano à 4 mains, 1884
- Esquisses musicales, 10 pièces pour le piano, 1885
- Retraite, pièce pour orchestre, 1885
- Saint Mégrin, opéra-comique en quatre actes sur un livret d'Ernest Dubreuil et Eugène Adenis d'après Alexandre Dumas, Bruxelles, théâtre de la Monnaie,
- La Légende de Sainte Geneviève (oratorio), 1886
- La Passion, drame religieux d'Edmond Haraucourt, 1887
- Les pêcheurs de l'Adriatique, pour voix et orchestre, paroles de C. Brizeux, 1887
- La Cinquantaine, petite suite d'orchestre, 1888
- Une aventure d'Arlequin, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Judicis de Mirandol, Bruxelles, théâtre de la Monnaie,
- Élégie pour violon (ou flûte) et violoncelle avec accompagnement de piano, 1889
- Fantaisie pour violon et piano ou orchestre, 1890
- Valse n° 2 en sol majeur pour piano, 1890
- La Danse, chœur à deux voix de femmes avec accompagnement de piano, poésie de L. Marcou, 1890
- Solitudes, 15 poésies d'Haraucourt, 1893
- Héro et Léandre, musique de scène d'après une pièce d'Haraucourt, Paris, Le Chat-Noir,
- Le Régiment qui passe, opéra-comique en un acte sur un livret de Maurice Hennequin, Royan,
- Solitudes, 15 mélodies, poèmes d'Haraucourt, 1893
- One for Two, pantomime en un acte, Londres, Théâtre du Prince de Galles,
- Air de ballet, valse pour piano, 1895
- Le Drac, drame lyrique sur un livret de Louis Gallet d'après George Sand et Paul Meurice, Karlsruhe, en langue allemande (Der Flutgeist) ; Paris, 1942
- Solo de trompette avec accompagnement de piano, morceau de concours du Conservatoire de Paris en 1897
- Sérénade pour flûte et piano, 1898
- Claudie, musique de scène d'après une pièce de George Sand, 1900
- Petite pièce en forme d'étude pour harpe chromatique sans pédales, 1900
- Orsola, drame lyrique sur un livret de Pierre-Barthélemy Gheusi, Paris, Opéra,
- 10 mélodies, 1904
- Pièces pour orgue, publiées en 1905
- Pièce de concert pour harpe chromatique, morceau de concours du Conservatoire de Paris en 1906
- Circé, poème lyrique sur un livret d'Haraucourt, Paris, Opéra Comique,
- Trois pièces pour violoncelle, avec accompagnement d'orchestre ou piano
Discographie
[modifier | modifier le code]- Cinq mélodies in L'invitation au voyage. Mélodies de la Belle Époque, John Mark Ainsley (ténor), Graham Johnson (piano), Hyperion records, 2006[14].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- A.P., « Nécrologie », Le Ménestrel, Paris, no 4080, , p. 184 (lire en ligne sur Gallica).
- Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 775
- « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
- Baker 1995, p. 1791.
- « P. L. Hillemacher (famille) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- (en) John Trevitt, « Hillemacher, Paul Joseph Guillaume », sur Grove Music Online, (consulté le )
- « HILLEMACHER Paul », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
- « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
- « Annuaire de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques », sur Gallica, (consulté le )
- « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature », sur Gallica, (consulté le )
- « L'invitation au voyage - Mélodies de La belle époque », sur Hyperion Records (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marc Honegger, « Hillemacher », dans Dictionnaire de la musique : Les hommes et leurs œuvres, Éditions Bordas, coll. « Science de la Musique », , 2e éd. (1re éd. 1979), viii-682, Tome I (A-K) (OCLC 312098944), p. 576–577.
- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 2 : H-O, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4 728 p. (ISBN 2-221-06787-8), p. 1791.
- Érik Kocevar, « Paul-Joseph-Wilhelm Hillemacher ; Lucien-Joseph-Édouard Hillemacher », dans Joël-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Fayard, , xviii-1406 (OCLC 936927646, BNF 39052242), p. 593.
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :