Prieuré de Contamine-sur-Arve
Prieuré Notre-Dame de Contamine-sur-Arve | |||
Présentation | |||
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Nom local | Prieuré de Contamine | ||
Type | prieuré | ||
Début de la construction | 1083 | ||
Géographie | |||
Pays | France | ||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||
Département | Haute-Savoie | ||
Ville | Contamine-sur-Arve | ||
Coordonnées | 46° 07′ 43″ nord, 6° 20′ 26″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie | |||
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Le prieuré Notre-Dame de Contamine-sur-Arve est un ancien prieuré bénédictin, occupé en 1083 par des moines de l'ordre de Cluny, qui se dresse sur la commune de Contamine-sur-Arve dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Situation
[modifier | modifier le code]L'ancien prieuré de Contamine-sur-Arve, actuellement un lycée professionnel agricole, se dresse dans le département français de la Haute-Savoie sur la commune de Contamine-sur-Arve.
Sept paroisses dépendaient du prieuré : Les Gets, Thyez, Sillingy, Châtillon, Boëge, Bonneville et Saint-Nicolas-de-Véroce (rattachée aujourd'hui à Saint-Gervais-les-Bains)[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Fondation
[modifier | modifier le code]La fondation du prieuré est connue par un acte datée du , selon le Régeste genevois (1866)[ReG 1]. Les auteurs reprennent une information publiée par l'historien suisse Frédéric Charles Jean Gingins de la Sarraz (1862) [2].
Il s'agit de la donation de l'église de Contamine-sur-Arve à l'abbaye de Cluny par l'évêque de Genève, Guy de Faucigny[1],[3]. L'abbaye de Cluny fonde alors un prieuré[1].
L'acte mentionne une donation de l'« église Sainte-Marie, sise en une localité dite Contamine, avec tous les biens y annexés : serfs des deux sexes, chapelles et églises, vignes, champs prés, bois, eaux, canaux, moulins, passages, terrains cultivés ou en friches... »[4].
Le prieuré deviendra la nécropole des membres de la maison de Faucigny[1].
Vie du prieuré
[modifier | modifier le code]L'église priorale fut reconstruite en 1295, sous l'impulsion de Béatrice de Faucigny. Les remplages de ses fenêtres sont identiques à ceux d'une fenêtre murée du château de Bonneville que l'on doit également à Béatrice de Faucigny.
En 1589, lors de la guerre opposant la Maison de Savoie à Genève, soutenue par les Bernois, le prieuré est détruit.
Suppression du prieuré
[modifier | modifier le code]La question de la suppression du prieuré se pose dès l'année 1618, puis en 1621[5].
Par une bulle , le pape Urbain VIII supprime le prieuré et transmet aux Barnabites les prébendes des moines[5] Bouchage (1889) donne pour l'année de la bulle 1624[b 1]). Dans un bref, daté du , le pape invite l'évêque Jean-François de Sales d'appliquer celle-ci[5].
L'intervention de François de Sales aurait permis le 7 octobre 1625 au prieuré d'être relevé par les Barnabites[6].
Les Barnabites sont expulsés en 1795 et la bâtisse que l'on appelle « Grande Maison » est mise en vente comme bien national[7].
Période contemporaine
[modifier | modifier le code]Une troisième congrégation, celle du Très Saint Rédempteur (Rédemptoristes), s'installera en 1847 avant d'être elle aussi expulsée.
Après avoir accueilli des mutilés de la Première Guerre mondiale, la « Grande maison » est transformée en école d'agriculture, devenue depuis 1979 un lycée professionnel agricole.
Description
[modifier | modifier le code]Prieurs et sous-prieurs (1083-1624/25)
[modifier | modifier le code]Le prieuré est soumis à l'autorité d'un prieur, bien souvent administrateur ou commendataire, le spirituel relevant alors d'un prieur claustral. L'ouvrage du rédemptoriste et historien François Bouchage (1855-1943) permet de présenter un catalogue de certains de ces prieurs attestés, de la fondation du XIIe siècle jusqu'à la suppression du Prieuré au XVIIe siècle.
- v. 1119 : Wilbert/Guilbert, premier prieur connu[b 2] ;
- 1140 — 1155 : Anguison, chambrier de Cluny[b 3] ;
- V : Guillaume[b 4] ;
- V : Rodolphe[b 5] ;
- V : Rodolphe, également prieur de Saint-Victor de Genève[ReG 2],[b 6] ;
- V — ap. 1299 : Guillaume de Bussière[b 7] ;
- 1299 : Pierre de Larres, sous-prieur (prieur claustral)[b 8] ;
- 1343 : Pierre Wagniard[b 9] ;
- 1354 : Aimon de Boëge[b 9] ;
- Guillaume Amidouz, supérieur local[b 9] ;
- 1384 : Girard Portier[b 10] ;
- 1394 : Jean de Verbouz[b 11] ;
- 1410 : François de Nernier[b 12] ;
- 1426 : Hugues de Fétigny[b 13] ;
- Jacques Potier, sous-prieur[b 13] ;
- 1434 — 1450 : Bienheureux Allamand, chanoine-comte de Lyon, prieur de Peillonnex (1414), archevêque d'Arles (1423-1450)[b 14] ;
- vers 1444/45 : D. Vuillerme Teste, procureur ;
- 1460 — 1482 : Jean-Louis de Savoie[b 15] ;
- 1460 — 1482 : Urbain Bonivard[b 15] ;
- 1474 : R. P. Jean de Montchenu, administrateur délégué[b 15],[b 16] ;
- 1481 : Humbert de Avrilliaco, sous-prieur[b 17] ;
- 1484 — ✝︎ 1509 : Charles de Luxembourg, évêque-duc de Laon[b 17] ;
- à partir de 1497 : R. Claude de Manissier, sous-prieur[b 17] ;
- 1510 — ✝︎ 1519 : Philippe de Luxembourg, cardinal[b 18] ;
- à partir de 1500 : R. Jean Vidonne[b 18] ;
- 1532 — 1535 : Antoine Pucci, cardinal des Quatre-Saints-Couronnés (1531)[b 19] ;
- 1535 — ✝︎ 1546 : Jean de Sales[b 19] ;
- 1535 : Philippe de La Chambre, cardinal (1533), évêque de Belley (1535-1538)[b 20] ;
- Jean de Sales, sous-prieur, le même[b 20] ;
- 1539 — 1540 : Antoine Pucci, seconde fois, cardinal des Quatre-Saints-Couronnés[b 21] ;
- Jean de Sales, sous-prieur, le même[b 21] ;
- 1542 — 1548 : Fleury Rovorelle[b 22] ;
- 1549 : Robert de Lenoncourt, cardinal (1538)[b 23] ;
- 1551 — 1559/60 : Celse Morin, jugé et bani par le Sénat de Savoie[b 24] ;
- Antoine Vidol, sous-prieur[b 24] ;
- 1559/60 : Antoine Vidol, le même[b 24] ;
- 1561 — … : François Maillard[b 25] ;
- Antoine de Sales, sous-prieur[b 25] ;
- 1577 — 1580 : Philippe de La Chambre de Maurienne, neveu du précédent, ancien évêque[b 26] ;
- 1580 — 1592 : Vincent de Laure, médecin, cardinal[b 27],[b 28] ;
- Nicoles de Marignier, sous-prieur[b 28] ;
- 1596 — 1615 : Philippe de Buccio[b 29] ;
- 1625 : suppression du prieuré.
Références
[modifier | modifier le code]Régeste genevois (1866)
[modifier | modifier le code]- Acte du in Régeste genevois, 1866, p. 62 (présentation en ligne, ou en version numérique : REG 0/0/1/215).
- Acte d'acensement du (REG 0/0/1/635).
Le prieuré de Contamine-sur-Arve (1889)
[modifier | modifier le code]- pp. 136-137 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 5-6 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 7-8 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 9-11 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 12-13 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 14-19 (lire en ligne sur Gallica).
- p. 19 (lire en ligne sur Gallica).
- p. 27 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 33-37 (lire en ligne sur Gallica).
- p. 37 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 39 (lire en ligne sur Gallica).
- p. 41 (lire en ligne sur Gallica).
- p. 45 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 46-48 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 49-50 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 51-53 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 53-55 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 56-63 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 64-65 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 65-67 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 67-69 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 71-72 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 72-73 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 73-76 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 76-77 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 77-79 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 80-83 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 85-90 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 90-101 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 102-105 (lire en ligne sur Gallica).
- pp. 111-123 (lire en ligne sur Gallica).
Autres références
[modifier | modifier le code]- Faucigny, 1980, p. 55-56.
- Frédéric Charles Jean Gingins de la Sarraz, « Note sur Guy de Faucigny, évêque de Genève, et sur sa parenté (1078 à 1120) », publié dans Indicateur d'histoire et d'antiquités suisses, 1862, n°1, janvier 1862, p. 6
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (ISBN 978-2-8420-6374-0), p. 163.
- Extrait de l'acte de donation, tiré du site de la société locale Les Amis de la Grande Maison.
- Louis-Etienne Piccard, L'Université chablaisienne, ou la Sainte-Maison de Thonon, impr. A. Dubouloz, (lire en ligne), p. 104.
- Article La commune de Contamine-sur-Arve, paru dans Le Dauphiné libéré, édition du 25 mars 2008 (présentation en ligne). Une erreur s'est produite dans l'article. Il s'agit bien de 1625 et non 1725.
- Site de la société locale Les Amis de la Grande Maison.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 55-58.
- François Bouchage, Le prieuré de Contamine-sur-Arve (Haute-Savoie) et les sœurs du même lieu, Chambéry, impr. de Drivet et Ginet, , 424 p. (lire en ligne)
- Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne). .
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Le prieuré », sur Association d'histoire locale, "Les Amis de la Grande Maison" - www.lesamisdelagrandemaison.com (consulté en ), plusieurs dossiers consacrés au sujet