Réunification du Cameroun

Le monument de la réunification construit dans les années à Yaoundé, capitale du pays, pour commémorer la réunification du .

La réunification du Cameroun a lieu le , lorsque le Cameroun méridional, la partie sud du Cameroun britannique, rejoint la république du Cameroun, anciennement sous mandat français, pour former la république fédérale du Cameroun, qui devient en la république unie du Cameroun et, depuis , la république du Cameroun.

De la division coloniale à la décolonisation

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Protectorat allemand depuis , le Cameroun est divisé en deux à la fin de la Première Guerre mondiale. Sa partie orientale, soit 45 du territoire, est confiée à la France et sa partie occidentale, à la frontière du Nigeria britannique, soit 15 du territoire, au Royaume-Uni, sous mandat de la Société des Nations (SDN). À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la SDN, devenue l'Organisation des Nations unies (ONU), confie les deux Cameroun à son Conseil de tutelle dont la mission est de les accompagner vers l'indépendance[1].

Le , le Cameroun français accède à l'indépendance sous le nom de république du Cameroun avec comme président Ahmadou Ahidjo. Le , l'ONU organise un référendum au Cameroun britannique qui exclut l'indépendance totale du territoire et propose aux électeurs deux options : l'indépendance par rattachement au Cameroun ou l'indépendance par rattachement au Nigeria. La partie nord du territoire choisit de rejoindre le Nigeria, tandis que la partie sud choisit de rejoindre le Cameroun.

Finalement, en 1961, les entités anglophones et françophones réussent dans ce processus d'unification de peuples et de nations comme l'avaient fait l’Union d'Afrique du Sud, en 1910, puis la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland, en 1953.

Célébrations

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La réunification du Cameroun est célébrée de plusieurs manières dans le pays. Le constitue un jour férié appelé la « Journée de l'unification ». Au début des années , le monument de la réunification est érigé à Yaoundé. Un autre est inauguré à Buéa[2].

Le stade de la Réunification, situé à Douala, est baptisé d'après l'évènement, il en est de même pour le pont sur le Mungo reliant les régions francophones et anglophones du pays.

Notes et références

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  1. Ernest-Marie Mbonda (pour The Conversation.com), « Pourquoi le Cameroun se déchire-t-il ? », Le Point, (consulté le ).
  2. Bertin Onana, « Cameroun: Le monument de la Réunification inauguré à Buéa », Journal du Cameroun, (consulté le ).

Bibliographie

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  • Williams Pokam Kamdem et Clovis Rodrigue Foutsop, Petit dictionnaire d'histoire de la Réunification du Cameroun, Dschang, Éditions Premières Lignes, , 117 p. (ISBN 978-9956-27-504-5).

Liens externes

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