RDS-1

RDS-1
Maquette de la RDS-1 au Musée Polytechnique de Moscou.
Maquette de la RDS-1 au Musée Polytechnique de Moscou.
Puissance nucléaire Drapeau de l'URSS Union soviétique
Localisation Polygone nucléaire de Semipalatinsk (Drapeau de la République socialiste soviétique kazakhe RSS du Kazakhstan)
Coordonnées 50° 26′ 15″ N, 77° 48′ 51″ E
Date 29 août 1949
Type d'arme nucléaire Bombe A
Puissance 22 kt
Type d'essais Atmosphérique
Altitude du site 278
Géolocalisation sur la carte : Kazakhstan
(Voir situation sur carte : Kazakhstan)
RDS-1

RDS-1 (russe : Реактивный двигатель специальный, Reaktivnyi Dvigatel Specialnyi, littéralement « moteur à réaction spécial ») fut la première bombe A testée par l'Union des républiques socialistes soviétiques et la première arme nucléaire conçue et expérimentée hors des États-Unis. Son surnom russe fut « Premier éclair » (Первая молния, Pervaïa molnia), les Américains l'ont appelé Joe One en référence à Joseph Staline.

Caractéristiques

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Mesure de la radioactivité sur le point d'impact de RDS-1

D'une puissance de 22 kilotonnes, elle fut conçue par l'Institut panrusse de recherche scientifique en physique expérimentale et testée le sur le polygone nucléaire de Semipalatinsk, Kazakhstan.

Elle est une réplique de Fat Man[1], les services de renseignements soviétiques ayant infiltré le projet Manhattan[2] ; leurs agents (dont Klaus Fuchs et David Greenglass[réf. nécessaire]) ne furent démasqués qu'avec le projet Venona.

Conséquence : la course à l'armement nucléaire

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La nouvelle surprit les puissances occidentales, et une course aux armements nucléaires démarre alors entre les deux superpuissances durant la guerre froide. Les services de renseignements américains estimaient alors que les Soviétiques ne disposeraient pas d'arme atomique avant 1953, et les Britanniques penchaient même pour 1954[3]. Lorsque l'US Air Force détecta les retombées radioactives de l'essai russe, les autorités américaines tentèrent de remonter à la source des traces[4]. Le président Truman rendit la nouvelle publique le  : « Nous avons la preuve qu'au cours de ces dernières semaines, une explosion atomique a eu lieu en U.R.S.S.[5] »

Cette déclaration prit sans doute aussi de court les Soviétiques, qui croyaient avoir réalisé leur essai dans le plus grand secret, et ignoraient que les États-Unis avaient mis sur pied une plate-forme de détection de retombées radioactives à partir d'une flotte spéciale de bombardiers B-29 : ce dispositif avait été testé à partir d'émissions radioactives contrôlées (dites Green Run) effectuées depuis le complexe nucléaire de Hanford[6]. Ce fut le premier tournant de la guerre froide ; une fois que l'Union Soviétique fut convaincue de possession de l'arme atomique, les pressions politiques aux États-Unis poussèrent au développement de la bombe H[5].

Notes et références

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  1. D’après (en) Oleg Boukharine, Pavel Leonardovitch Podvig et Frank von Hippel, Russian Strategic Nuclear Forces, Princeton, MIT Press, , 441 p. (ISBN 978-0-262-66181-2, lire en ligne).
  2. D’après Daniel Patrick Moynihan, Chairman, « Report of the Commission On Protecting And Reducing Government Secrecy; Appendix A: The Experience of The Bomb », United States Government Printing Office, (consulté le ).
  3. Aldrich, Richard J., « British Intelligence and the Anglo-American 'Special Relationship' during the Cold War », Review of International Studies, vol. 24, no 3,‎ , p. 331–351 (DOI 10.1017/S0260210598003313, JSTOR 20097530, lire en ligne).
  4. Cf. William Burr, « U.S. Intelligence and the Detection of the First Soviet Nuclear Test, September 1949 », sur gwu.edu, .
  5. a et b « The Truman Administration During 1949: A Chronology », sur Harry S. Truman Library, Raymond H. Geselbracht
  6. Richard L. Miller, Under the Cloud : The Decades of Nuclear Testing, The Woodlands (Texas), Two Sixty Press, (ISBN 0-02-921620-6), p. 71.

Articles connexes

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Liens externes

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