Richilde d'Ardennes
Régente |
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Reine des Francs |
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Naissance | |
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Décès | Lieu inconnu |
Activité | Reine régnante |
Famille | |
Père | |
Fratrie | |
Conjoint | Charles II le Chauve (à partir de ) |
Enfants |
Richilde d'Ardennes ou Richilde de Provence (vers 845-) est la seconde épouse de Charles II le Chauve. Par ce mariage en 870, est elle est devenue impératrice d'Occident et reine des Francs de 870 à la mort Charles II le Chauve en 877.
Biographie
[modifier | modifier le code]Née vers 845, Richilde[1] est la fille de Bivin de Gorze, comte d'Ardennes, et la sœur de Boson de Provence (cf. dynastie des Bosonides).
Concubine de Charles II le Chauve, elle l'épouse le à la mort de la première femme de ce dernier Ermentrude d'Orléans. Elle donne au roi Charles II le Chauve :
- une sixième fille, Rothilde (v.871-v.928), qui épousera (vers 890) Roger du Maine ;
- et quatre fils qui meurent en bas âge (dont deux jumeaux, Drogo et Pippin enterrés dans l'abbaye de Saint-Amand[2]).
Pendant les absences de l'empereur, parti guerroyer contre les Sarrasins, elle administre le royaume occidental et se retrouve à sa tête à la mort de Charles en 877. Elle envisage de placer sur le trône son frère Boson, duc de Bourgogne, car Louis II le Bègue (fils de Charles II et d'Ermentrude d'Orléans) meurt peu après son père et ses enfants sont encore trop jeunes[3]. Néanmoins, Richilde est accusée d'inceste avec son frère et les seigneurs du royaume refusent de se soumettre à son autorité. Elle aide ensuite Boson à devenir roi de Provence[3].
À la mort de Louis II le Bègue en 879 (fils du premier mariage de Charles avec Ermentrude d'Orléans), elle revient au pouvoir, pendant les règnes des jeunes Louis III et Carloman II, puis après leur mort en 882 et 884. Mais le royaume occidental est agité, menacé par les Normands, et les grands l'obligent à se retirer chez son frère le roi de Provence, où elle meurt le [3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Richildis sur le site de la Fondation pour la généalogie médiévale.
- Anselme de Sainte Marie (Père Anselme), Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, 9 volumes, Paris, 1725 et années suivantes, tome 1, page 34, lire en ligne.
- Christian Bouyer, Dictionnaire des Reines de France, Librairie Académique Perrin, 1992 (ISBN 2-262-00789-6).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Genevra Kornbluth, « Richildis and her Seal: Carolingian Self-reference and the Imagery of Power », Jane L. Carroll et Alison G. Stewart, éd., Saints, Sinners, and Sisters: Gender and Northern Art in Medieval and Early Modern Europe, Ashgate, 2003, p. 161-181.
- Jane Hyam, « Ermentrude and Richildis », Margaret T. Gibson et Janet L. Nelson, éd. Charles the Bald: Court and Kingdom, 2e édition révisée, Variorum, 1990, p. 154-168.