Rolf Liebermann

Rolf Liebermann
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Rolf Liebermann en 1980.
Nom de naissance Rolf Alfred Liebermann
Naissance
Zurich Drapeau de la Suisse Suisse
Décès (à 88 ans)
16e arrondissement de Paris
Activité principale compositeur, chef d'orchestre, metteur en scène et producteur
Maîtres José Berr, Hermann Scherchen, Wladimir Vogel

Rolf Liebermann, né à Zurich le et mort à Paris le [1], est un musicien suisse, compositeur, chef d'orchestre, metteur en scène et producteur.

Il étudie le droit à l'université de Zurich et la musique en conservatoire privé avec José Berr (1929-1933).

Il est à l'occasion saxophoniste dans un orchestre de jazz et chante dans des cabarets ; sa rencontre avec la chanteuse allemande Lale Andersen inspira Rainer Werner Fassbinder pour son film Lili Marleen.

Au service de la musique des autres

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En 1973, Marcel Landowski et Hugues Gall, à la demande de Jacques Duhamel, alors ministre de la Culture, le convainquent de prendre la tête de la Réunion des théâtres lyriques nationaux. Toutefois, sous prétexte que seul un Français peut devenir administrateur général, les statuts de la RTLN sont modifiés et Rolf Liebermann est seulement nommé « administrateur de l'Opéra ». La troupe permanente n'ayant pas été renouvelée, il attire les voix, les chefs et les metteurs en scène internationaux. Le public peut ainsi écouter Teresa Berganza, Plácido Domingo, Ruggero Raimondi, Birgit Nilsson, Luciano Pavarotti, Kiri Te Kanawa, Frederica von Stade, Mirella Freni, Piero Cappuccilli, Jon Vickers, Margaret Price pour les chanteurs et Karl Böhm, Georg Solti, Lorin Maazel, Seiji Ozawa, Claudio Abbado pour les chefs d'orchestre. C'est aussi sous son règne que l'opéra a vu se renouveler la pratique du ballet et a accueilli de grands noms comme Vaslav Nijinski (L'Après-midi d'un faune) ou Marius Petipa (La Belle au bois dormant). Rolf Liebermann a aussi su faire une place à la création contemporaine en ouvrant les portes du Palais Garnier à de prestigieux créateurs comme Roland Petit, Maurice Béjart ou Carolyn Carlson[2].

Rolf Liebermann, souvent accusé de francophobie par les employés et les chanteurs, doit faire face à de nombreuses difficultés, y compris une grève le jour de la visite du Président Valéry Giscard d'Estaing, essentiellement parce qu'il a tué le vivier du chant français en dissolvant la troupe mais aussi parce que les chanteurs étrangers étaient payés trois fois plus cher que leurs homologues français (le baryton Robert Massard parle de son cachet de 8000 francs tandis qu'un baryton italien touchait 24 000 francs). Il entre en conflit avec Jean Salusse, président du conseil d'administration, qui finit par se suicider en juillet 1977. Il est également mis en cause par un rapport de l'Inspection générale des finances, organisé par François Bloch-Lainé. Le , la Réunion des théâtres lyriques nationaux est dissoute et Rolf Liebermann reçoit le titre d'administrateur général du Théâtre national de l'Opéra de Paris. Il y reste jusqu'à la fin de 1980.

Durant cette période furent montés au palais Garnier et à la Salle Favart, plus de cinquante spectacles différents[3], aux mises en scènes souvent novatrices contestées, avec des distributions éblouissantes. Parmi les spectacles les plus marquants :

En 1985, il est rappelé à l’Opéra de Hambourg où il reste jusqu’en 1988.

Il a été membre du jury du Concours International de Piano de Santander Paloma O’Shea en 1992[4].

Compositeur

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Ses compositions empruntent, dans un langage expérimental, à une grande variété de styles et de techniques, du baroque français au dodécaphonisme viennois. Il a aussi composé chansons et musique légère.

  • 1947 : il se lance dans la composition et se fait connaître avec son spectaculaire Furioso pour orchestre.
  • 1952 : Léonore 40/45, spectacle lyrique créé à Bâle
  • 1954 : Pénélope, spectacle lyrique créé à Salzbourg
  • 1954 : Concerto pour jazz-band et orchestre
  • 1955 : l’École des femmes, d’après Molière, spectacle lyrique créé à Louisville ; nouvelle production en 1957 à Salzbourg
  • 1964 : création de la Symphonie des échanges pour l'Expo de 1964 à Lausanne
  • 1987 : création de son quatrième opéra La Forêt, commandé par Hugues Gall.
  • 1992 : création de sa dernière œuvre, l'opéra Acquittement pour Médée
  • Rolf Liebermann, Actes et entractes, Paris, Stock, 1976
  • Rolf Liebermann, En passant par Paris, Paris, Gallimard, 1980.

Distinctions

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Références

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Articles connexes

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Liens externes

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