Grand-Mère (Québec)

Grand-Mère
Grand-Mère (Québec)
Église Saint-Paul
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Municipalité Shawinigan
Statut [Ville]
Date de fondation 1898
Démographie
Gentilé Grand-Mérois, oise
Population 13 179 hab. (2001)
Densité 197 hab./km2
Langue(s) parlée(s) [Français et Anglais]
Géographie
Coordonnées 46° 37′ 00″ nord, 72° 00′ 00″ ouest
Superficie 6 700 ha = 67 km2

Grand-Mère est une ancienne ville du Québec, au Canada, fusionnée à la ville de Shawinigan en 2002[1]. L'ancienne ville est située dans le secteur nord de la nouvelle ville, de part et d'autre de la rivière Saint-Maurice, et à 45 km au nord de Trois-Rivières. La population de Grand-Mère était de 13 179 habitants en 2001, de 14 223 en 1996 et de 14 287 en 1991. La superficie de Grand-Mère est de 63 km2.

Grand-Mère est ainsi dénommée à cause d'une légende amérindienne née de la forme d'un rocher qui se situait dans le Saint-Maurice. En effet, un énorme rocher ressemblant à la silhouette d'une vieille dame séparait les chutes de Grand'Mère en deux. Les Algonquins l'appelaient kokomis, les Abénaquis kokemesna, tous les deux ayant le sens de grand-mère[2]. Ce rocher a été transporté en 1912 (une autre source dit 1916) lors de la construction des écluses; il a été déplacé roche par roche, hors de l'eau jusqu'aux terres, et est maintenant le symbole de la ville. Il a une telle importance pour Grand'Mère qu'on appelle cet endroit la Ville du Rocher[3]. En bref, le village Grand-Mère doit son nom à ce rocher en forme de vieille femme[4].

Rue Sainte-Catherine, Grand-Mère, vers 1920-1930
Rue Sainte-Catherine, aujourd'hui le 6e avenue, Grand-Mère, vers 1920-1930.

Vers le milieu du XIXe siècle, un mouvement pour bloquer l'émigration des Canadiens français vers le sud (États-Unis) prend forme et on développe des territoires vierges comme en Mauricie[3]. C'est dans cette lancée que Grand'Mère voit le jour. Installée sur la rive gauche de la rivière Saint-Maurice, Grand'Mère se développe au nord de Shawinigan. « C'est la construction de vastes usines pour la fabrication du papier aux chutes de Grand-Mère, situées à environ 8 km du noyau central de la ville, notamment par John Foreman en 1890, qui lui a donné naissance.»[3] Grand'Mère est fondée officiellement en 1898 et est donc reconnue comme municipalité de village. La plupart de ses maisons datent de cette époque.

La paroisse Saint-Paul-de-Grand'Mère prend naissance en 1900 au moment de son élection canonique et civile. Dans le Trifluvien de Trois-Rivières, on annonce que Grand-Mère aura une succursale de la Ottawa Bank[5]. En 1901, Grand-Mère obtient le statut de ville.

Un barrage hydroélectrique construit sur la rivière en 1916 est l'un des plus vieux barrage appartenant à Hydro-Québec. Ce barrage sera remplacé par un autre plus grand en 2004. En 1928, un pont reliant la rive droite à la rive gauche de la rivière Saint-Maurice est construit à Grand-Mère. Il est inauguré en 1929. Il s'agit du Pont de Grand-Mère. Grand-Mère annexe le village de Sainte-Flore en 1970[3].

Comme certaines des villes voisines, Grand-Mère a tiré de la rivière Saint-Maurice son origine économique et son essor. Le centre-ville de Grand-Mère est situé à 120 km au sud du centre-ville de La Tuque et 50 km au nord du centre-ville de Trois-Rivières.

La légende de la grand-mère

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Le rocher de Grand-Mère, dont la forme a inspiré le nom du lieu

Voici le résumé de la légende telle que citée par Isabel C. Armstrong. La fille unique d'un chef s'était éprise d'un guerrier. Le père accepta le mariage à la condition que le prétendant rapportât une grande quantité de peaux de bisons et de caribous comme preuve de son courage et de son amour. La jeune fille et le trappeur se jurèrent fidélité au-dessus d'un grand rocher dans la rivière. Le trappeur partit et la jeune fille l'attendit, pendant des années.Le trappeur ne revint jamais. La jeune fille ne trahit jamais sa promesse. Il y a deux dénouements attribués à cette légende: le premier, au moment où la femme mourut, un éclair traversa le ciel et le roc se fendit pour laisser la figure d'une vieille tournée vers le Nord. Le deuxième dénouement: la fiancée s'est métamorphosée en rocher comme symbole de sa fidélité[3].

Il existe à Grand'Mère cinq écoles publiques, toutes affiliées à la Commission scolaire de l'Énergie.

École Grade Localisation Nombre d'étudiants
École du Phénix Primaire 1001, 8e Rue 217
École de Sainte-Flore (Saint Flora's) Primaire 3351, 33e Rue 148
École secondaire du Rocher Secondaire 300, 7e Rue 650
Gino Lafleche Primaire 153, 1321, 5e Avenue 261
Saint-Paul (Saint Paul) Primaire 461, 16e Avenue 133

De 1898 à 2001, Grand'Mère a élu ses propres maires, notamment :

Une plaque commémorant le 50e anniversaire de Grand-Mère, fixée sur le rocher de la "vieille dame".
# Maire Premier mandat Dernier mandat
1 François Normandin 1898 1898
2 T. Desaulniers 1898 1900
3 A. Turcotte 1900 1901
4 F.-X. Gingras 1901 1902
5 A. Roy 1902 1903
6 A. Tremblay 1903 1905
7 J. Desaulniers 1905 1908
8 J.-A. Robert 1908 1910
9 Pierre-Calixte Neault 1910 1916
10 Dr G.-A. Ferron 1916 1919
9 Pierre-Calixte Neault 1919 1920
11 J.-P. Lalonde 1920 1923
12 Dr J.-Edmond Guibord 1923 1930
13 L. Trépanier 1931 1931
14 J.-Alfred Gagnon 1931 1935
15 Dr Joseph Onésime Honorius Ricard 1935 1939
14 J.-Alfred Gagnon 1939 1943
16 Elzéar Dallaire 1943 1951
17 A. Thibeault 1951 1953
18 J.-E.-A. Matteau 1953 1957
19 Joseph-Alfred Therrien 1957 1965
20 H. Prud’Homme 1965 1970
21 Jean-Marie Lafontaine 1970 1982
22 Jacques Marchand 1982 1994
23 Gérald Bastarache 1994 1998
24 Linda Lafrenière 1998 2001

Grand-Mère a connu de grandes années en hockey. En 1913-1914, elle a remporté le championnat de l'Union interprovinciale de hockey amateur mais s'est inclinée en grande finale de la coupe Allen devant Regina. Ses deux défenseurs, Dave Ritchie et Phil Stephens (Stevens), sont devenus joueurs professionnels, l'un chez les Bulldogs de Québec et l'autre, chez les Wanderers de Montréal. Ils ont évolué plusieurs saisons dans la Ligne nationale de hockey.

Personnalités liées à Grand-Mère

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Notes et références

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  1. Gouvernement du Québec, « Fiche de Grand-Mère sur la commission de la Toponymie du Québec », sur Commission de la toponymie du Québec (consulté le ).
  2. Commission de toponymie du Québec, Grand-Mère, http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=26536
  3. a b c d et e Idem à 2, Commission de toponymie
  4. « Les légendes des villages québécois », sur La Presse, (consulté le ).
  5. «Échos de la ville et du district», Le Trifluvien (14 septembre 1900): 3, col. 5.

Articles connexes

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Liens externes

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