Sphyraena barracuda

Sphyraena barracuda
Description de cette image, également commentée ci-après
Barracuda
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Osteichthyes
Classe Actinopterygii
Sous-classe Neopterygii
Infra-classe Teleostei
Super-ordre Acanthopterygii
Ordre Perciformes
Sous-ordre Scombroidei
Famille Sphyraenidae
Genre Sphyraena

Espèce

Sphyraena barracuda
(Edwards, 1771)[1]

Synonymes

  • Agrioposphyraena barracuda (Walbaum, 1792)
  • Esox barracuda Walbaum, 1792
  • Esox barracuda Edwards, 1771
  • Sphyraena baracuda (Walbaum, 1792)
  • Sphyraena barracuda (Edwards, 1771) (préféré par UICN)
  • Sphyraena becuna Lacepède, 1803
  • Sphyraena commersonii Cuvier, 1829
  • Sphyraena dussumieri Valenciennes, 1831
  • Sphyraena picuda Bloch & Schneider, 1801
  • Sphyraena sphyraena picuda Bloch & Schneider, 1801
  • Syphyraena barracuda (Walbaum, 1792)

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Le Barracuda ou Grand barracuda (Sphyraena barracuda) est une espèce de poissons carnivores de grande taille, de la famille des Sphyraenidae.

Description et caractéristiques

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C'est un assez grand poisson, pouvant mesurer au maximum jusqu'à 2 m de long[2] pour 50 kg[3]. Sa taille commune est de 1,4 m[4]. Le corps du barracuda est allongé, avec une mâchoire inférieure de grande taille et des dents en forme de crocs. Les deux ailerons dorsaux sont largement espacés, le premier ayant cinq épines et le second une épine et neuf rayons mous. Les extrémités des nageoires les plus postérieures sont blanches. Les flancs portent généralement quelques taches noires variables[5].

Habitat et répartition

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Le grand barracuda a une large répartition, étant présent dans presque toutes les mers et océans tropicaux et subtropicaux du monde, à l'exception du Pacifique est[5]. On les trouve généralement autour des récifs (surtout les jeunes, qui aiment les estuaires), mais ils apparaissent également dans les mers ouvertes. Ils se rencontrent entre la surface et une trentaine de mètres de profondeur, parfois jusqu'à 100 m[5].

Depuis la fin des années 1970, alors qu'il était auparavant très épisodique en Méditerranée du Nord, le barracuda a largement colonisé les côtes nord de cette mer, en particulier dans tout le golfe de Gênes (de Gênes jusqu'au massif de l'Esterel). Cette présence nouvelle, probablement due au réchauffement climatique, inquiète certains pêcheurs professionnels en raison de la voracité de l'animal sur les espèces autochtones, y compris sur d'autres prédateurs locaux, notamment les loups (nom du bar en Méditerranée).

Biologie et comportement

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Banc de barracudas

Les barracudas vivent isolés[6] ou en bancs (surtout les jeunes)[5]. Ce sont des prédateurs voraces qui comptent, pour la chasse, sur l'effet de surprise suivi d'une courte accélération (jusqu'à 60 km/h[5]). Ils se nourrissent d'autres poissons et de céphalopodes[5].

Ce poisson au mode de reproduction ovipare est mature vers 3-4 ans quand il mesure environ 60 cm de long.

Leur espérance de vie semble dépasser les 15 ans[5].

Dangerosité

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Le barracuda est un prédateur de poissons et d'invertébrés marins au corps mou, et en aucun cas de mammifères, qu'il n'est pas adapté à chasser ou à consommer. Cependant c'est un animal curieux et courageux, et il ne doit pas être importuné par les plongeurs et pêcheurs, car il demeure capable de se défendre ou même d'attaquer préventivement. Les incidents avec des hommes sont extrêmement rares bien que les barracudas suivent parfois des plongeurs dans les récifs, ou plus souvent des chasseurs sous-marins, attirés par leurs proies[5]. Si leur denture peut être impressionnante, leur mâchoire demeure faible et leurs dents fragiles, et ils ne représentent pas une menace sérieuse pour un adulte, même si les gros individus peuvent tout de même provoquer de larges plaies[5].

Comme beaucoup de grands prédateurs, le barracuda est une proie recherchée dans la pêche sportive. Il peut être pêché au leurre, au vif ou en traîne[7].

Les barracudas sont comestibles mais il faut bien se renseigner au préalable sur la situation géographique dans laquelle ils ont été péchés, puisque leur chair peut de temps en temps contenir une toxine, la ciguatera[5]. Cependant il reste un poisson à la chair prisée qui peut se préparer en papillote au four avec par exemple du fenouil, des oignons, du citron...

Article connexe

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Références taxinomiques

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Lien externe

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Notes et références

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  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 15 décembre 2015
  2. Aquarium de Biarritz, « Grand barracuda », sur aquariumbiarritz.com (consulté le )
  3. François Cornu, « Sphyraena barracuda », sur SousLesMers
  4. Bernard Seret et Pascal Bach (ill. Jean-François Dejouannet), Dans les filets, IRD Éditions, , 250 p. (ISBN 979-10-92305-86-9), Grand barracuda pages 214 et 215
  5. a b c d e f g h i et j DORIS, consulté le 15 décembre 2015
  6. Aquarium La Rochelle, « Grand barracuda », sur aquarium-larochelle.com (consulté le )
  7. Arnaud Filleul, Guide complet des poissons de pêche sportive : 350 poissons marins et d'eau douce du monde entier, Ulmer, , 480 p. (ISBN 978-2-37922-028-9), p. 24-27