Teresa Carreño
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Nom dans la langue maternelle | María Teresa Gertrudis de Jesús Carreño García |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité | À partir de |
Père | Manuel Antonio Carreño (en) |
Conjoints | Giovanni Tagliapietra (d) (de à ) Eugen d'Albert (de à ) Émile Sauret Arturo Tagliapetra (d) |
Enfants |
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Genre artistique |
María Teresa Gertrudis de Jesús Carreño García, née le à Caracas et morte le à New York, est une pianiste et compositrice vénézuélienne.
Plus connue sous le nom de Teresa Carreño, elle s'est produite dans les plus grands auditoriums de villes telles que New York, Mexico, Paris, Berlin et Milan, ainsi que dans nombre d'autres villes d'Europe, d'Amérique, d'Afrique et d'Australie. Elle y a donné des interprétations passionnées et fulgurantes de Beethoven, Liszt, Chopin, Schumann, Brahms, Grieg, Rubinstein, Paganini, Weber, MacDowell et Tchaïkovski, entre autres. Elle a fréquenté pendant plus d'un demi-siècle les personnalités et les musiciens les plus importants de son époque et a parcouru le monde avec son piano.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fille de Manuel Antonio Carreño, homme politique vénézuelien dont le père était un compositeur de renommée, et de Clorinda García Sena y Toro, fille de musicien, elle commence ses études musicales dès l'âge de cinq ans sous la direction de son père, qui était un pianiste amateur de talent, et étudie ensuite avec le pianiste vénézuélien d'origine allemande Julio Hohené.
La famille émigre aux États-Unis le . Teresa suit à New York l'enseignement de Louis Moreau Gottschalk. Elle donne à neuf ans son premier concert le au New Yorker Irving Hall, débute à dix ans en tant que soliste au philharmonique de Boston et joue devant Abraham Lincoln en 1863.
Elle se rend à Paris en 1866 et y fait ses débuts le 3 mai. Elle y rencontre des célébrités telles que Rossini et Gounod et prend des cours de piano avec Anton Rubinstein.
Teresa Carreño a été mariée de 1873 à 1875 avec le violoniste compositeur français Émile Sauret, dont elle aura une fille, Émilia. Elle épouse ensuite le baryton italien Giovanni Tagliapietra[1], dont elle aura une fille, Teresita Tagliapietra-Carreño, future pianiste, et un fils, Giovanni. Ils vivront ensemble de 1876 à 1885.
Elle accède à la célébrité grâce à la tournée européenne qu'elle effectue entre 1889 et 1890. Elle fait ses débuts à Berlin le .
Teresa Carreño se marie en troisièmes noces avec le pianiste compositeur allemand Eugen d'Albert, avec lequel elle vivra de 1892 à 1895. Elle épouse enfin le frère de son second mari, Arturo Tagliapietra, en 1902, et vit avec lui à Berlin sur le Kurfürstendamm.
Alors qu'elle prépare en 1917 une tournée en Amérique du Sud, on lui diagnostique une paralysie partielle du nerf optique. Elle meurt dans son appartement de la résidence Della Robbia au 749 West End Avenue à Manhattan, où une plaque commémorative est apposée à sa mémoire.
Elle a donné son nom au Théâtre Teresa Carreño de Caracas, qui a ouvert ses portes en [2].
Elle est enterrée au Panthéon national du Venezuela.
Anecdote
[modifier | modifier le code]On lui attribue fréquemment − à tort − la composition de l'hymne national vénézuelien Gloria al bravo pueblo. Elle a cependant composé deux œuvres à caractère patriotique : Himno a Bolívar et Himno a El Ilustre Americano.
Œuvres
[modifier | modifier le code]Œuvres pour piano
[modifier | modifier le code]- Valse Gottschalk, op. 1
- Caprice-Polka, op. 2
- Impromptu, op. 5
- Corbeille de fleurs, Valse, op. 9
- Polka de Concert, op. 13
- Fantaisie sur Norma, op. 14
- Ballade, op. 15
- Plainte, première élégie, op. 17
- Partie, deuxième élégie, op. 18
- Élégie, op. 20, Plaintes au bord d'une tombe
- Élégie, op. 21, Plaintes au bord d'une tombe
- Fantaisie sur L'Africaine, op. 24
- Le Printemps, op. 25
- Un Bal en Rêve, op. 26
- Une Revue à Prague, op. 27
- Un rêve en mer, Méditation, op. 28
- Six Études de Concert, op. 29
- Mazurka de salon, op. 30
- Scherzo-Caprice, op. 31
- Deux Esquisses Italiennes op. 33
- Venise, no 1
- Florence, no 2
- Intermezzo Scherzoso, op. 34
- Le Sommeil de l'enfant, Berceuse, op. 35[3]
- Scherzino, op. 36
- Highland (Souvenir de l'Écosse), op. 38
- La fausse note, Fantaisie-Valse, op. 39
- Staccato-Capriccietto op. 40
- Marche funèbre (1866)
- Petite Valse (Teresita) (1898)
- Saludo a Caracas (1885)
- Vals Gayo
Œuvres pour chœur et orchestre
[modifier | modifier le code]- Himno a Bolívar (1883 ou 1885)
- Himno a El Ilustre Americano (1886)
Autres œuvres
[modifier | modifier le code]- Quartette à cordes pour 2 violons, viole et violoncelle, en si mineur (1895)
- Sérénade pour cordes (1895)
Hommages
[modifier | modifier le code]- Le , un Google Doodle fête le 165e anniversaire de sa naissance[4].
- Un cratère vénusien, Carreno, est ainsi nommé en son honneur[5].
Références
[modifier | modifier le code]- « Tagliapietra, Giovanni | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
- Jean-Pierre Thiollet, 88 notes pour piano solo, Magland, Neva Editions, , 368 p. (ISBN 978-2-35055-192-0), p. 51.
- « Le Sommeil de l'enfant, Berceuse » (consulté le )
- « 165e anniversaire de la naissance de Teresa Carreño »
- « Planetary Names: Crater, craters: Carreno on Venus », sur planetarynames.wr.usgs.gov (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Extraits audio et partitions sur cette page du site gottschalk.fr
- Site web consacré à Teresa Carreño