Tikrit
Tikrit (ar) تكريت | |
L'ancien palais présidentiel de Saddam Hussein à Tikrit. | |
Administration | |
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Pays | Irak |
Province | Salah ad-Din |
Démographie | |
Population | 140 052 hab. (estimation de 2008) |
Géographie | |
Coordonnées | 34° 36′ 09″ nord, 43° 41′ 00″ est |
Altitude | 109 m |
Localisation | |
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Tikrit ou Takrit (en arabe تكريت) est une ville d'Irak, située dans la province de Salah ad-Din dont elle est la capitale.
Géographie
[modifier | modifier le code]Située à environ 160 kilomètres au nord de Bagdad, la ville est arrosée par le fleuve Tigre.
Histoire
[modifier | modifier le code]Connue depuis les Assyriens, elle est souvent identifiée à Bîrthâ, la forteresse des sources syriaques.
Elle représente un des principaux foyers de résistance à l'occupation américaine du pays faisant suite à la guerre d'Irak de 2003, Saddam Hussein ayant placé bon nombre de ses proches (fils, frères, demi-frères, oncles, cousins, etc.), originaires comme lui de Tikrit et de sa région, à des hauts postes de responsabilité[1].
Au cours de son offensive, le , l'État Islamique en Irak et au Levant y commet un massacre, tuant près de 1 700 prisonniers chiites. À partir du , l'armée irakienne lance plusieurs offensives pour tenter de reprendre la ville, mais à chaque fois, essuie un échec.
Le , les troupes gouvernementales mènent une nouvelle offensive de grande envergure pour tenter de reprendre Tikrit aux djihadistes. Avec 30 000 hommes, c'est la plus grande opération militaire menée par l'armée irakienne depuis le début de la crise[2]. Après plusieurs jours de combats, l'armée irakienne décide d'assièger la ville le [3]. Le , le gouvernement irakien annonce que la ville a été reprise[4].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tikrit est le chef-lieu du district homonyme et la capitale de la province de Salah ad-Din.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Selon une estimation de 2008, la population s'élevait à environ 140 000 habitants[réf. nécessaire], majoritairement des musulmans sunnites.
Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Monuments
[modifier | modifier le code]- La mosquée Al-Arbaïn est détruite par les membres de l'« organisation État islamique » en [5].
- Le monastère Saint-Ahoudemmeh (de l'Église apostolique assyrienne de l'Orient) remontant au VIIe siècle et reconstruit dans les années 1990 sous Saddam Hussein, est détruit à l'explosif lui aussi par des membres de l'organisation « État islamique » en [6].
Personnalités liées à la ville
[modifier | modifier le code]- Le sultan Saladin, dont le père était le gouverneur de la ville, y est né en 1138.
- Ahmad Hassan al-Bakr (1914-1982), homme politique irakien, y est né.
- Saddam Hussein (1937-2006), homme politique irakien, est né à Al-Awja, un petit village situé à environ 10 km au sud-est de Tikrit.
Références
[modifier | modifier le code]- Bradford, Alfred S. & Pamela M. With Arrow, Sword, and Spear: A History of Warfare in the Ancient World. Greenwood Publishing Group, 2001. Accessed 18 December 2010.
- « Irak : offensive d'envergure pour reprendre Tikrit aux djihadistes », Le Point, 2 mars 2015
- « Irak : l'armée entame le siège de Tikrit », RFI, 12 mars 2015
- « Bagdad annonce la « libération » de Tikrit, la coalition internationale nuance », Le Monde, 31 mars 2015
- « A Tikrit, l'Etat islamique détruit un sanctuaire musulman et piège une église », Libération, 25 septembre 2014
- (en) «Islamists Destroy 7th Century Church, Mosque in Tikrit, Iraq», Assyrian International News Agency, 25 septembre 2014