Titus Edzoa
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Titus Edzoa, née le à Douala, est un médecin et un homme politique camerounais.
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfance et Éducation
[modifier | modifier le code]Titus Edzoa est né à Bonabéri, quartier de la ville de Douala le . Ayant grandi au quartier New-Bell, Titus Edzoa fréquente l'école St-Jean Bosco où il effectue ses études primaires. En 1964, au collège Liberman à Akwa, il est parmi les plus jeunes de la classe avec comme camarade de promotion le futur ministre Laurent Esso[1]. Il y obtient son Baccalauréat option philosophie à 19 ans en .
Il fait ses études d’abord à Bergame en Italie. En , jouant de la guitare, il gagne un concours de chant. Il obtient en 1975 à Milan après 5 ans et demi au lieu de 6 à 7 ans un diplôme de doctorat en médecine à l’université d’État de Milan[2] le [1]. Cinq ans plus tard, le , à juste 30 ans, il obtient son diplôme de chirurgie générale.
De 1976 à 1985, il exerce le métier de chirurgien dans divers hôpitaux du Cameroun et enseigne à la faculté de médecine à Yaoundé.
Il se présentera plus tard au concours d'agrégation à Paris pour obtenir le titre d'agrégé de chirurgie générale le , à l'âge de 40 ans.
Vie publique
[modifier | modifier le code]N'ayant au départ jamais envisagé de servir à un poste politique, c'est après une intervention chirurgicale réussie de la sœur de Paul Biya - alors premier ministre du Cameroun[1] - que Titus Edzoa devient l'année suivante ministre chargé de mission, puis conseiller spécial à la Présidence de la République. En 1992 et 1993, il devient ministre de l’Enseignement supérieur puis Secrétaire Général de la Présidence de la République en 1994. En , il redevient Ministre de la Santé avant de démissionner le du gouvernement pour poser sa candidature à l’élection présidentielle camerounaise de 1997[3].
Incarcération et libération
[modifier | modifier le code]Il est arrêté le , quelque temps après Michel Thierry Atangana - que l'on présente comme étant son futur directeur de campagne - et qu'il a rencontré au Comité de pilotage et suivi des axes routiers Yaoundé-Kibri et Ayos-Bertoua (COPISUR). Il est, comme Atangana, condamné à 15 ans de prison pour détournement de fonds publics, tentative de détournement et trafic d'influence en co-action, le , à l'issue d'un procès à 4 h du matin, sans avocat de la défense[4],[5].
Sa libération a été effective le , en même temps que celle de Michel Thierry Atangana[6].
Candidature à la présidentielle de 2018 au Cameroun
[modifier | modifier le code]Dans le contexte de la crise anglophone au Cameroun, il décide de ne pas poser sa candidature à l'élection présidentielle du 7 octobre au Cameroun.
Publication
[modifier | modifier le code]- Méditations de prison (Yaoundé, Cameroun). Échos de mes silences, Éditions Karthala, [7].
- Cameroun, combat pour mon pays.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- [vidéo] « La grande interview: Pr. Titus Edzoa, ancien SG/Pr (17/07/2018) », sur YouTube.
- Cameroon-Info.Net, « Cameroon-Info.Net: Titus EDZOA sur Equinoxe TV - 1/3 - 01 03 2015 », (consulté le ).
- « Edzoa et Atangana libérés au Cameroun: et maintenant? - RFI », RFI Afrique, (lire en ligne, consulté le )
- Jules Romuald Nkonlak, « Titus Edzoa / Le silence est d'or », Le Jour Quotidien, 28 novembre 2008.
- Jugement N°04/Crim du 3 octobre 1997 du Tribunal de grande instance du Mfoundi.
- « Cameroun : le Français Michel Atangana enfin libre, après 17 ans de prison », sur www.lexpress.fr (consulté le ).
- [PDF] « Contrôle du pouvoir : Titus Edzoa dévoile les pratiques mystiques du sérail », sur .aeud.fr.