Tour Glòries
Architecte | |
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Construction | |
Coût | 132 000 000 € |
Statut | Achevé |
Usage | Bureaux |
Style | |
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Patrimonialité | Bien recensé dans l'inventaire du patrimoine culturel de Catalogne (d) |
Hauteur | Dernier étage : 142 m |
Surface | 51 483 m2 |
Étages | 38 |
Nombre dʼascenseurs | 8 |
Propriétaire | |
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Site web |
Pays | Espagne |
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Ville | |
Quartier | El Parc i la Llacuna del Poblenou (Sant Martí) |
Coordonnées |
La tour Glòries /ˈɡɫɔɾiəs/[1], anciennement tour Agbar /əɡˈbaɾ/[1], est un gratte-ciel de Barcelone en Espagne, datant du début du XXIe siècle. Elle a été dessinée par l'architecte français Jean Nouvel en collaboration avec la société b720 Fermín Vázquez Arquitectos. La tour a ouvert ses portes en et a été inaugurée officiellement par la famille royale d'Espagne le .
Histoire
[modifier | modifier le code]Ce bâtiment abrite depuis sa création le siège de Grupo Agbar, la société des Eaux de Barcelone.
En 1999, le promoteur privé Inmobiliaria Layetana[2] engage la construction de la tour[3]. Le coût de la construction s'élève à 132 millions d'euros.
En 2007, la société Layetana vend la tour à la société patrimoniale Azurelau, pour un montant tenu secret[4].
En 2010, la société Azurelau vend la tour au Grupo Agbar, alors contrôlé à 75 % par la société française Suez Environnement, pour un montant de 165 millions d’euros.
Le , il est annoncé que le gratte-ciel a été racheté par la chaîne hôtelière Hyatt et qu'il sera transformé en hôtel de luxe. La transaction s'élève à 150 millions d'euros[5],[6].
En , face à l'impossibilité d'obtenir une licence hôtelière, les promoteurs, Emin Capital et Westmont Hospitality, abandonnent le projet de transformer la tour en hôtel[7]. La tour Glòries change également de main à cette annonce, puisque Merlin Properties rachète la tour à ces derniers pour un montant de 142 millions d'euros[8]. La tour conserve sa fonction d'immeuble de bureaux et est renommée tour Glòries d'après le parc adjacent.
En , la société américaine Facebook annonce l'installation des bureaux de sa filiale « anti-fake news » (Comptence Call Center ou CCC) dans 8 des étages de la tour Gloriès[9]. La société américaine Oracle y a réservé 3 500 m2 de bureaux peu après[10].
Données techniques
[modifier | modifier le code]La tour est située sur l'avenue Diagonale. Cet emplacement, près de la place des Gloires catalanes, est considéré comme le centre de Barcelone dans les projets d'extension de l’architecte Ildefons Cerdà.
Elle offre 30 000 m2 de bureaux, 3 210 m2 pour les services techniques et 8 351 m2 destinés à des fonctions diverses, avec notamment un auditorium et des parkings, pour une superficie totale de 50 693 m2. La tour Glòries mesure 145 mètres de haut et comporte 38 étages, dont quatre en sous-sol.
Sa conception mêle différentes techniques en matière d'architecture : une structure en béton armé, entièrement recouverte d'une façade de verre, créant plus de 4 400 fenêtres. Le bâtiment possède, intégrés à sa façade, plus de 4 000 dispositifs de types DEL qui permettent la création d'images sur les parois extérieures (mise en lumière par Yann Kersalé[11]). La tour s'éclaire différemment lors des équinoxes. De plus, des capteurs de température, placés à l'extérieur du gratte-ciel, permettent d'agir sur l'ouverture ou la fermeture des fenêtres, et par là même, de réduire la consommation d'énergie du dispositif d'air conditionné.
Image
[modifier | modifier le code]Cette tour est devenue l'un des bâtiments les plus remarquables de Barcelone, occupant désormais la troisième place en termes de hauteur, derrière l'hôtel Arts et la tour Mapfre, qui culminent tous deux à 154 mètres. La tour Glòries est appelée par les Barcelonais « le suppositoire » (supositori).
L'ambition délibérée de créer une icône pour la ville de Barcelone s'inscrit dans un contexte de profusion architecturale en Asie et dans les pays du Golfe, conduisant à choisir l'architecte de renommée internationale Jean Nouvel. La tour Glòries répond à l'architecte britannique Norman Foster, qui a fait sa marque de fabrique la production de « bâtiments symboliques », comme la tour de communication de Barcelone, ou encore le 30 St Mary Axe, appelée le Gherkin, le « cornichon » par les Londoniens. Pour Jean Nouvel, le choix de cette forme s'inscrit dans la culture architecturale locale, puisque les architectes catalans, dont Gaudí, se sont approprié ces formes avant lui, en s'inspirant des montagnes de Montserrat situées à une soixantaine de kilomètres de Barcelone[12].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Le Parc del Centre del Poblenou, deuxième œuvre de Jean Nouvel à Barcelone, qui se situe à proximité.
- Le Musée du Design, réalisation des architectes Oriol Bohigas, Josep Martorell et David Mackay, qui jouxte la tour.
Galerie
[modifier | modifier le code]- La tour Glòries en construction,
- Panneaux mobiles qui reflètent les lumières artificielles de la tour Glòries
- La coupole de verre et d'acier de la tour Glòries
- Couleurs nocturnes de la tour Glòries
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Prononciation en catalan oriental retranscrite selon la norme API.
- (en) « Torre Agbar Barcelona », Layetana Real Estate (consulté le )
- « La tour Agbar à Barcelone, unique et poétique », Les Echos, (consulté le )
- « ECONOMIE – Rachat de la tour Agbar », Le Petit Journal, (consulté le )
- « La torre Agbar se convertirá en un hotel de lujo de la cadena Hyatt », El Periódico de Catalunya
- « Hyatt comprará la torre Agbar para convertirla en un hotel de lujo », El País
- « La guerre d’usure de la mairie de Barcelone contre un projet immobilier », Le Monde, (consulté le )
- (es) « Colau se carga el macro hotel de Hyatt en Barcelona », Crónica Global, (consulté le )
- Stéphane Sicard, « Facebook installera son centre "anti-fake news" au cœur de Barcelone », L'Indépendant, (lire en ligne)
- Adrià Budry Carbó, « Après la crise, l'Espagne vit sur son nuage de données », Le Temps, (lire en ligne)
- Ivan Capecchi, « Des OVNI lumineux dans les rues de Montreuil », Le Parisien, (lire en ligne)
- « Tour Agbar - Ce n'est pas une tour », Atelier Jean Nouvel (consulté le )