Ucal-Henri Dandurand
Ucal-Henri Dandurand (né Joseph Henri Louis Ucal Dandurand à Montréal en 1866 et mort en 1941) était un homme d'affaires et promoteur immobilier montréalais.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ucal-Henri Dandurand naît le à Montréal, fils d'un père francophone, Anthime Dandurand (1830-1878), charpentier, et d'une mère écossaise, Rosa Phillips (1834-1924), ce qui le rend ainsi parfaitement bilingue. C'est en investissant dans l'immobilier, qu'il fait sa place dans la bourgeoisie montréalaise[1].
Le , Ucal-Henri Dandurand se marie avec Blanche Taillefer Giroux (1869-1932), fille de Napoléon Taillefer et d'Emma Giroux, avec qui il aura onze enfants: Rose-Blanche, Henri, Hector, Edgar, Paul, Agathe, Gérard, Géraldine, Georges, Edouard et Thérèse.
Il fut le premier propriétaire d'un véhicule automobile à circuler dans les rues de Montréal le , avec une voiture de marque Waltham propulsée à la vapeur[2],[3], mais c'est avec sa voiture de marque De Dion-Bouton à banquettes (construite en France en 1902 et importée à Montréal en 1903) qu'il fit fort impression[2]. En 1906, c’est le premier véhicule à moteur immatriculé au Québec sous le numéro Q1 peint sur l'arrière par son propriétaire[4].
En 1904, il est candidat à la mairie mais est défait par Hormidas Laporte par 12 000 voix. Comme la plupart des bourgeois de cette époque, Dandurand ne limite pas sa participation aux seules affaires. Catholique actif, on le retrouve parmi les organisateurs locaux du Congrès eucharistique de Montréal de 1910. Toujours en 1910, il devient conseiller municipal de Saint-Jacques où il sera élu. La famille Dandurand habite les quartiers aisés de la ville : d'abord le Mille carré doré, où vivent les hommes les plus influents du Canada, et par la suite la rue Sherbrooke, où s'installe surtout la bourgeoisie francophone.
Il est ortement associé au développement de Rosemont. En effet, il est associé à Herbert Holt, riche et puissant financier à la tête de la Montreal Light, Heat and Power Company, pour le développement résidentiel de Rosemont. On lui doit d'ailleurs une nouvelle technique de vente, la vente à tempérament, permettant aux candidats désireux d'accéder à la propriété de le faire en répartissant l'achat d'un lot en plusieurs paiements. Le secteur serait d'ailleurs nommé d'après le prénom de sa mère[5].
Il fait ériger en 1913 la première tour à bureaux de l'est de Montréal, l'édifice Dandurand, haut de dix étages, au coin sud-ouest des rues Sainte-Catherine et Saint-Denis. Il est toujours en place.
Il meurt à Westmount le , à l'âge de 74 ans.
Source
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Honneur
[modifier | modifier le code]La rue Dandurand de Montréal honore sa mémoire.
Notes
[modifier | modifier le code]- ville.montreal.qc.ca
- Voitures anciennes du Québec
- « Une première voiture sans chevaux », La Presse+, (lire en ligne, consulté le )
- Cette voiture est maintenant au Château Ramezay à Montréal
- Montréal, ville dépressionniste, Moult Éditions, Montréal, 2017, p. 189.