Véronique Ancia

Véronique Ancia
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Biographie
Formation
Activité

Véronique Ancia est une magistrate belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Véronique Ancia est le sixième enfant d'une famille de dix enfants[1].

Formation[modifier | modifier le code]

Véronique Ancia étudie le droit à la faculté de Liège et fini ses études en 1978[1]. Elle souhaite être pilote et apprend à l'aéroport de Bierset pendant ses études de droit[1].

Carrière juridique[modifier | modifier le code]

Véronique Ancia est nommée juge d'instruction à Liège en 1988[2] après quatre années comme avocate au barreau de Bruxelles[1].

À la suite de l'assassinat du ministre d'État et ancien président du Parti socialiste belge André Cools le 18 juillet 1991, une cellule spéciale, composée de six agents de la police judiciaire et criminelle dite « Cellule Cools », est mise en place sous la tutelle de Véronique Ancia, celle-ci étant la juge d'instruction de garde lors des faits[1]. Au cours de l'instruction du dossier, elle découvre de nombreux autres scandales[3]: affaire Agusta-Dassault, financement occulte du parti socialiste et détournements à la compagnie d'assurance Société mutuelle des assurances publiques (SMAP)[3],[4].

Elle est nommée Femme de l'année 1992 pour son travail[1].

Hélicoptère de combat Agusta A.109 en service dans l’Armée belge.

Elle est chargée de l'enquête dans l'affaire Agusta-Dassault, une affaire judiciaire de corruption liée à l'achat par la défense belge d'hélicoptères de combat Agusta A.109 en 1988, ainsi qu'à un contrat de modernisation électronique des avions de combat F-16 de l'armée de l'air belge par la société Électronique Serge Dassault, en 1989. Véronique Ancia soupçonne Guy Coëme, ministre de la défense au moment des faits, de faux en écriture et demande la levée de son immunité parlementaire le 20 décembre 1993[5]. Elle souhaite notamment interroger Bettino Craxi, ancien premier ministre Italien dans le cadre de cette affaire[6]. En 1994, les fouilles effectuées au parti socialiste sous sa direction révèlent que des chefs du parti ont été payés dans l'octroi du contrat pour Agusta ce qui conduit à la démission de trois ministres Guy Coëme, Guy Spitaels et Guy Mathot et le secrétaire général de l'OTAN, Willy Claes[6]. L’enquête dure 9 ans[7] pendant lesquels elle subit les pressions de l'industrie aéronautique, de la franc-maçonnerie et de la magistrature[8],[9].

En 2003, Véronique Ancia instruit le dossier SMAP[10] dans lequel Anne Thily, procureure générale de Liège, la défend puisque la validité de certains documents de l'accusation est remise en cause[11]. En 2017, l'ex-dirigeant de la SMAP tente de la faire intervenir comme témoin dans son procès pour blanchiment d'argent[12].

De 2000 à 2015, elle est conseillère à la Cour d'Appel de Liège[4]. Elle prend sa retraite en 2015[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Roland Planchar, « Ancia, l'indépendante », sur La Libre.be, (consulté le )
  2. Jean-Pierre Borloo, « VERONIQUE ANCIA,LA BUCHEUSE SORTIE DE L'OMBRE - Le Soir », sur www.lesoir.be, (consulté le )
  3. a et b Sergio Carrozzo, « Discrédit politique en Belgique », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  4. a b et c « La juge Véronique Ancia bientôt à la retraite », sur RTBF, (consulté le )
  5. « BELGIQUE Un vice-premier ministre est soupçonné de faux en écritures », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a et b (en) Sarah Lambert, Patricia Clough et Leonard Doyle, « Craxi linked to Belgian murder case », sur The Independent, (consulté le )
  7. (nl) Judith Verstraete, « Luikse rechter Ancia gaat met pensioen », sur vrtnws.be, (consulté le )
  8. « Affaire Cools : la juge Ancia évoque les pressions, notamment de la franc-maçonnerie », sur La Libre.be, (consulté le )
  9. « Après avoir fouillé la vie d’André Cools durant 9 ans, la juge Ancia nous dit: "C’était un socialiste convaincu, un homme qui avait un vrai idéal" », sur sudinfo.be, (consulté le )
  10. Joël Matriche, « L'actrice : Véronique Ancia », sur Le Soir, (consulté le )
  11. Roland Planchar, « Smap: le «faux» n'en serait pas un », sur La Libre.be, (consulté le )
  12. « Dossier 'SMAP': Léon Lewalle conteste avoir blanchi l'argent qui devait revenir à Ethias », sur RTBF (consulté le )