Willy Finch

Willy Finch
Alfred William Finch, photographié vers 1900.
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HelsinkiVoir et modifier les données sur Wikidata
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Alfred Guillaume FinchVoir et modifier les données sur Wikidata
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Alfred William Finch, aussi connu sous le nom de Willy Finch, né Alfred Guillaume Finch le à Bruxelles et mort le à Helsinki, est un artiste peintre néo-impressionniste, graveur et céramiste belge ayant vécu une grande partie de sa vie en Finlande.

Né Alfred Guillaume Finch[2] de parents britanniques, il grandit à Ostende[3]. Formé à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles de 1878 à 1879, Willy Finch a pour maître Joseph van Severdonck et James Ensor comme condisciple [4].

Membre des cercles artistiques La Chrysalide et L'Essor[5], il s'engage dans la défense de l'art contemporain, en 1883, il est un des membres fondateurs du groupe bruxellois d'avant-garde Les Vingt, soutenu par Octave Maus et Émile Verhaeren contre les conservateurs[3]. En 1886, à Londres, il fait la connaissance du peintre James Abbott McNeill Whistler qu'il défend, il apprécie Fernand Khnopff, s'intéresse au Mouvement Arts-and-crafts, aux théories de John Ruskin et William Morris, qu'il a découverts lors de ses fréquents séjours en Angleterre, et, plus généralement, à Georges Lemmen, qui l'encourage et s'occupe de sa participation aux expositions, et Henry van de Velde.

Au cours de l'année 1886, il tente d'assimiler tout ce qu'il peut sur le divisionnisme et l'activité de Georges Seurat sous l'influence de Claude Monet ou Camille Pissarro dont il voit les œuvres au Salon des XX de 1886. Il interroge ensuite Paul Signac sur l'utilité de la lecture d'Ogden Rood et de sa théorie scientifique des couleurs. Sa palette s'éclaircit et il développe une technique originale avec des lignes et des taches de couleur écartées, juxtaposées et superposées. La rencontre avec Seurat, en 1887, exerce le plus d'influence sur son travail et permet l'introduction du néo-impressionnisme (pointillisme) en Belgique[6].

En 1890, par l'intermédiaire d’Anna Boch, rencontrée au groupe des XX, il devient décorateur sur faïence à La Louvière. Il abandonne progressivement la peinture pour se consacrer à la céramique à Virginal, puis à Forges-lez-Chimay. Il se consacre à l'expérimentation et expose régulièrement sa production jusqu'en 1897, notamment au salon du groupe La Libre Esthétique et à l'Exposition internationale de Bruxelles de 1897 où il remporte une médaille d'argent ainsi qu'à l'Exposition Universelle de Paris en 1889[3]. Louis Sparre, remarque son travail et l'invite à diriger une usine près de Porvoo dès 1897. Il s'installe ensuite définitivement à Helsinki ; jusqu'en 1930, il est professeur de céramique à l'école centrale des arts appliqués et professeur de gravure à l'école de dessin de la société finlandaise des arts plastiques[7].

Ce n'est qu'en 1905 qu'il revient à la peinture, en réalisant des paysages de Finlande dans une facture pointilliste qui influença la jeune génération de peintres finlandais. À l'automne 1912, le critique d’art Louis Vauxcelles, à l’occasion de l’exposition Willy Finch à la galerie Bernheim-Jeune, parle de la « vigueur lumineuse » de ses paysages peints[8]. La même année, alors qu'il est professeur à l'École des Arts décoratifs d'Helsinki, il fonde le groupe Septem, avec le peintre Magnus Enckell et l'architecte Sigurd Frosterus. Ce groupe oriente le design finlandais[5].

Ses œuvres sont visibles entre autres au Musée communal des beaux-arts d'Ixelles, au Musée des beaux-arts de Tournai, aux Musées royaux des beaux-arts à Bruxelles et à l'Ateneum d'Helsinki.

Notes et références

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  1. « ark:/36937/s005b06dd98125c0 », sous le nom FINCH A.W (consulté le )
  2. (en) « Notice de Willy Finch », sur rkd.nl (consulté le ).
  3. a b et c Danielle Derrey-Capon (Académie Royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique), « Finch (Alfred-William ou Willy) », Nouvelle Biographie Nationale, vol. 4,‎ , p. 155-158 (lire en ligne [PDF]).
  4. (en) « Willy Finch », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  5. a et b Georges Mayer, « Finch, Willy », Dictionnaire des peintres belges,‎ 1999-2011 (lire en ligne).
  6. Philippe Dagen, « La renaissance d'Alfred William Finch, l'égal des plus grands », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. (de) Danielle Derrey-Capon, « Finch, Alfred William », Allgemeines Künstlerlexikon Online / Artists of the World Online,‎ (lire en ligne) Accès payant.
  8. Louis Vauxcelles, « Les Arts : Exposition Willy Finch », Gil Blas,‎ , p. 4 (lire en ligne).

Bibliographie

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  • (en) P. Roberts-Jones, From Realism to Surrealism. Painting in Belgium from Joseph Stevens to Paul Delvaux, Bruxelles, Laconti, 1972.
  • Art nouveau et Art Déco. Le magasin Wolfers, Bruxelles, Musées royaux d'art et d'histoire, 1983.
  • R. Daelmans, D'un siècle à l'autre (1883-1914), Bruxelles, Artis -Historia, 1986.
  • S. Le Bailly de Tillegghem, Musée des Beaux-Arts de Tournai, Bruxelles, Crédit Communal, 1989.
  • (nl) Schilders van het landelijke leven in België, cat. exp. Anvers, Musée des Beaux-Arts, - .
  • L’impressionnisme et le fauvisme en Belgique, cat. exp. Bruxelles, Musée d’Ixelles, - .
  • Fin de siècle, Dessins, pastels et estampes en Belgique de 1885 à 1905, cat. exp. Bruxelles, Galerie C.G.E.R., -.
  • Alfred William Finch (1854-1930), cat. exp. Bruxelles, Musées royaux des Beaux- Arts de Belgique, - .
  • (en) Les XX and the Belgian Avant-garde. Prints, drawings and books (ca. 1890), cat. exp. Gand, Musée des Beaux-Arts, - .
  • 1893, l'Europe des peintres, cat. exp. Paris, Musée d'Orsay, -.
  • Gauguin. Les XX et la Libre Esthétique, cat. exp. Liège, Salle Saint-Georges, -.
  • R. Dalemans, Ombre et lumière. La peinture belge aux XVIIIe et XIXe siècles, Bruxelles, Artis-Historia, 2001.
  • Divers auteurs, Le néo-impressionnisme. De Seurat à Paul Klee, Dijon, Faton, 2005.
  • Piron, 1999, vol. 1,p. 557.

Liens externes

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