Yannick Rousselet

Yannick Rousselet est chargé de campagne nucléaire auprès de l'organisation environnementale Greenpeace France, membre nommé par le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie au « Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire » et membre de plusieurs Commissions locales d’information (CLI Areva-La Hague...).

Yannick Rousselet est né en octobre 1959 dans le Cotentin. En 1974, à l'âge de 15 ans, il entre aux chantiers navals de Cherbourg, où se construisaient les sous-marins nucléaires français. Dans sa famille, ses grands-pères, oncles et père y ont aussi travaillé. Puis il devient chaudronnier sur concours[1]. En 1976, il participe à sa première manifestation à 17 ans, face aux dizaines de CRS protégeant le chantier de la centrale nucléaire de Flamanville.

Il se syndique à la CFDT, puis réalise de nombreuses actions antinucléaires : stopper un convoi de déchets nucléaires ; arraisonner un bateau d'Areva ; bloquer le port de Cherbourg pour l'inauguration d'un sous-marin. En 1980, il embarque sur le Rainbow Warrior puis il est mis en garde à vue, et 3.500 personnes manifestent dans les rues de Cherbourg pour demander sa libération.

En 2002, Yannick Rousselet quitte son travail et s'engage totalement au sein de Greenpeace[2].

Mardi , son domicile de Cherbourg a été perquisitionné par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui lui confisque l’ensemble des supports numériques de la maison : téléphones, ordinateurs, disques durs, cartes SD, y compris des disques durs étiquetés photo de famille. Il est perquisitionné dans le cadre d’une procédure de compromission du secret défense français, sur une enquête du parquet de Paris[3]. L'ACRO, l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest, condamne alors la perquisition du domicile de Yannick Rousselet et s'insurge contre « une mesure d'intimidation inacceptable qui vise à museler les lanceurs d'alerte »[4].

En huit militants s'introduisent dans la centrale de Cattenom en Moselle et y déclenchent un feu d’artifice au pied de la piscine d’entreposage de combustible usé. Leur action a pour but de démontrer des failles de sécurité importantes, dénoncées à de nombreuses reprises sans réaction de la part d’EDF.

Le mardi , poursuivi pour « complicité », par EDF , Yannick Rousselet, alors chargé de campagne nucléaire, est jugé coupable de « complicité » et sanctionné de cinq mois de prison avec sursis. Deux activistes de l'action ont été condamnés à deux mois de prison ferme. Les six autres sont condamnés à cinq mois de prison avec sursis. L’association Greenpeace France est jugée coupable et doit payer une amende de 20 000 euros. Elle devra également verser 50 000 euros à EDF au titre du « préjudice moral ». Concernant le « préjudice matériel », une évaluation a été demandée à un expert et Greenpeace France doit provisionner 20 000 euros.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le JDD, « Yannick Rousselet, l'irréductible antinucléaire », Journal du dimanche,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Nucléaire en Normandie. Yannick Rousselet lutte depuis des décennies », Ouest-France.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « La DGSI a saisi le matériel informatique d’un militant antinucléaire de Greenpeace », Reporterre, le quotidien de l 'écologie,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Nucléaire: le domicile de Yannick Rousselet de Greenpeace perquisitionné », France 3,‎ (lire en ligne, consulté le )