Yeux en orbite pour un démonstrateur agile

Yeux en Orbite pour un Démonstrateur Agile
Satellite patrouilleur
Données générales
Organisation Drapeau de la France DGA et Commandement de l'Espace
Drapeau de la France CNES
Type de mission Défense active des satellites militaires français
Nombre d'exemplaires 2
Statut En construction
Lancement 2024 ou 2025
Caractéristiques techniques
Masse au lancement Entre 10 et 20kg
Source d'énergie Panneaux solaires
Orbite
Orbite Géostationnaire

Le programme YODA (Yeux en Orbite pour un Démonstrateur Agile) est un programme du Commandement de l'Espace visant à l'envoi de deux satellites patrouilleurs en orbite géostationnaire, afin d'expérimenter de nouveaux systèmes de défense active pour les satellites militaires français.

Ce programme est prévu dans le cadre de stratégie spatiale de défense de 2019[1]. Il apparait dans un contexte d'augmentation des actes « inamicaux » contre les satellites militaires français[2], comme par exemple la tentative d'espionnage sur le satellite franco-italien Athena-Fidus par un satellite militaire russe en 2017[3]. D'autres évènements similaires ont eu lieu sur des satellite Syracuse 3 en 2011, 2013 et 2015, sans avoir été immédiatement remarqué par la France[4].

YODA ne sera qu'un démonstrateur, et non pas un moyen opérationnel. Il pourra potentiellement rendre un réel service aux armées françaises s'il fonctionne correctement, mais le principal objectif reste d'ouvrir la voie à des satellites véritablement opérationnels à l'horizon 2030[5].

Caractéristiques

[modifier | modifier le code]

Le programme YODA sera constitué de deux nano-satellites. Leurs missions seront de « détecter, identifier, protéger et, le cas échéant, agir[6]». Ils sont développés par le CNES. La société toulousaine Hemeria les fabrique. Ils seront normalement placés en orbite géostationnaire[7].

Pour l’instant, peu de caractéristiques sont connues sur ces satellites, si ce n'est qu'ils pèseront entre 10 et 20 kg[2].

Le lancement des deux satellites a pris du retard à cause des difficultés à trouver un lanceur. Le lanceur sélectionné n’a pas encore été publiquement communiqué[2].

Initialement prévu pour 2023, il est aujourd'hui prévu pour 2024 ou 2025[5].

Le Commandement de l'Espace travaille également sur Lisa-1, un autre petit satellite patrouilleur basé en orbite basse, qui est développé par la start-up U-Space et utiliserait une propulsion électrique[8]. La Direction générale de l'Armement (DGA) charge alors le Commandement de l'Espace de mener une mission de démonstration complémentaire de YODA et nommée TOUTATIS (Test en Orbite d’Utilisation de Techniques d'Action contre les Tentatives d’ingérences Spatiales). Celle-ci repose sur les satellites Lisa-1 et Splinter[9],[10].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Ministère des armées, « Stratégie spatiale de défense 2019 Rapport du groupe de travail « Espace » » [PDF]
  2. a b et c Laurent Lagneau, « Qui mettra sur orbite les deux nano-satellites patrouilleurs français YODA? », sur Zone Militaire, (consulté le )
  3. (en) « La France accuse Moscou d'espionnage sur le satellite Athena-Fidus », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Vincent Lamigeon, « Yoda, futur garde du corps des satellites français », sur Challenges, (consulté le )
  5. a et b Assemblée Nationale, « https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/cion_def/l16cion_def2223030_compte-rendu », sur Assemblée nationale (consulté le )
  6. « YODA », sur CDE, (consulté le )
  7. Annick Berger, « Qu'est-ce "Yoda", le patrouilleur spatial du futur français ? », sur Capital.fr, (consulté le )
  8. « Le Commandement de l'espace affûte ses armes face à la montée des menaces en orbite », sur La Tribune, 2023-03-10cet18:55:00+0100 (consulté le )
  9. Laurent Lagneau, « Avec TOUTATIS, le ministère des Armées veut pouvoir neutraliser les satellites hostiles en orbite basse », sur Opex360, (consulté le ).
  10. « Spatial : l’Agence de l’innovation de défense notifie à U-Space la réalisation d’une démonstration d’actions en orbite basse au profit du Commandement de l’Espace », sur www.defense.gouv.fr, (consulté le ).