Zinnwaldite
Zinnwaldite Catégorie IX : silicates[1] | |
Zinnwaldite - Cínovec / Zinnwald, Monts Métallifères, Tchéquie | |
Général | |
---|---|
Classe de Strunz | 9.EC.20 |
Classe de Dana | 71.02.2b.10 |
Formule chimique | KLiFeAl(AlSi3)O10(OH,F)2 |
Identification | |
Masse formulaire | 437,10 uma |
Couleur | blanchâtre, brunâtre, grisâtre, jaunâtre, verdâtre |
Système cristallin | monoclinique |
Clivage | clivage parfait à {001} en écailles ou lamelles minces |
Habitus | cristaux tabulaires pseudo-hexagonaux, regroupés en masses lamellaires ou en agrégats écailleux ou granulaires |
Échelle de Mohs | 2,5 - 3,5 |
Trait | blanc |
Éclat | vitreux à nacré |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | α=1,565-1,625 β=1,605-1,675 γ=1,605-1,675 |
Biréfringence | 0,040 - 0,050 ; biaxe négatif 2V = 0-40° |
Pléochroïsme | net |
Transparence | transparente à translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,9 - 3,2 |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
modifier |
La zinnwaldite est un minéral du groupe des silicates sous-groupe des phyllosilicates de formule KLiFeAl(AlSi3)O10(OH,F)2 avec des traces : Mn;Mg;Ti;Na;Rb;Ca;Ba;Tl;Ga;Sn;Sc;H2O. Ce n'est pas une espèce minérale mais un nom générique d'un groupe de micas lithinifères marqué par deux pôles : la sidérophyllite et la polylithionite.
Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]Décrit par Wilhelm Karl Ritter von Haidinger en 1845. L'étymologie est inspirée du nom de sa localité-type[2].
Topotype
[modifier | modifier le code]Sa localité type est la zone stannifère de Cínovec / Zinnwald (Cinvald), Monts Métallifères, Saxe et région de Ústí en Bohème, Allemagne et Tchéquie.
Identification
[modifier | modifier le code]La zinnwaldite peut se distinguer des autres micas lithinifères ou ferro-magnésiens par sa couleur, dont la densité augmente avec la proportion de fer et de magnésium. Toutefois, l'identification est délicate et la localisation, ainsi que les associations, demeurent un critère de choix
- Composition (m/m) : 38,43 % O, 19,28 % Si, 12,78 % Fe, 12,35 % Al, 8,94 % K, 6,52 % F, 1,59 % Li, 0,12 % H ;
- Formule chimique empirique : KLiFeAl(AlSi3)O10(OH,F)2
- Fe, Mg, Mn, Ti peuvent se substituer à Al et Ba, Ca, Na, Ga à K.
- Rb, Sn, Sc, Tl peuvent être présents à l'état de traces.
Gîtologie
[modifier | modifier le code]Ce minéral rare est caractéristique des pegmatites à sodium et lithium et des granites pneumatolytiques.
- Minéraux associés : albite, apatite, amblygonite, cassitérite, feldspath, fluorine, muscovite, pyrochlore, quartz, spodumène, topaze, tourmaline et autres minéraux de lithium et d'étain.
Synonymie
[modifier | modifier le code]- lithionite (Franz Ritter von Kobell) ce terme peut également désigner la lépidolite (autre nom de groupe)[3].
Gisements remarquables
[modifier | modifier le code]En France
Dans le monde
- Cínovec / Zinnwald (Cinvald),Monts Métallifères, Saxe et région de Ústí en Bohème, Allemagne et Tchéquie[5]
- Mourne Mts, Co. Down, Irlande du Nord (Spécimen exposé au Natural History Museum de Londres)
Utilisation
[modifier | modifier le code]On l'utilise comme minerai de lithium pour l'industrie du verre.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Haidinger, W. (1845), Handbuch der bestimmenden mineralogie (Vienna): 521.
- Manuel de minéralogie Par Alfred Des Cloizeaux Paris 1862
- MOUREY Y. (1985b) - Le leucogranite à topaze de Chavence. Un nouvel exemple de massif à Sn, W, Li dans le Nord du Massif central français. C. R. Acad. Sci., Paris, t. 300, série II, n° 19, p. 951-954.
- Lapis 17(2), 31-35 (1992)