Championnat de France de football
Sport | Football |
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Création | 1932 |
Autre(s) nom(s) | Division nationale (1933-1972) Division 1 (1972-2002) |
Organisateur(s) | FFF (1932-1939)[Note 1] LFP (1945-)[Note 2] |
Éditions | 87 (2024-2025) |
Périodicité | Annuelle |
Lieu(x) | France métropolitaine Monaco |
Participants | 18 clubs |
Statut des participants | Professionnel |
Site web officiel | ligue1.fr |
Hiérarchie | 1er niveau |
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Niveau inférieur | Ligue 2 |
Tenant du titre | Paris Saint-Germain |
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Plus titré(s) | Paris Saint-Germain (12) |
Meilleur(s) buteur(s) | Delio Onnis (299) |
Meilleur(s) passeur(s) | Dimitri Payet (127) |
Plus d'apparitions | Mickaël Landreau (618) |
Ligue 1 2024-2025
Le Championnat de France de football, appelé Ligue 1 (ou Ligue 1 McDonald's pour des raisons de parrainage avec McDonald's[Note 3]), est le championnat professionnel de football masculin de plus haut niveau de la Fédération française de football. Il regroupe les meilleurs clubs de France métropolitaine et de Monaco.
Créé en 1932 sous le nom « Division nationale », il devient en 1972 « Division 1 » (D1) et reçoit en 2002 son nom actuel de « Ligue 1 » (L1). Organisé annuellement, de l'été au printemps suivant, par la Ligue de football professionnel, il oppose en 2023-2024 dix-huit clubs sur 34 journées (aller et retour) diffusées sur Prime Video depuis 2021 et sur Dazn depuis 2024 et sur Bein Sports depuis 2012 (auparavant depuis 1984 à la télévision par Canal+[1]).
Le Paris Saint-Germain est le club le plus couronné de la compétition avec douze titres, et l'actuel champion en titre après son dernier sacre à l'issue de l'édition 2023-2024. Il est également le club ayant disputé le plus de saisons d’affilée en première division avec cinquante saisons entre 1974 et 2024, série toujours en cours, et présente la particularité singulière d'être le seul club français à n'avoir jamais été relégué. Viennent ensuite aux 2e et 3e places l'AS Saint-Étienne et l'Olympique de Marseille avec respectivement dix et neuf titres.
Le club ayant disputé le plus grand nombre d'éditions est l'Olympique de Marseille : 74 en 2023-2024. L'AS Saint-Étienne est le premier club français à avoir obtenu dix titres, en 1981. L'Italo-Argentin Delio Onnis est le meilleur buteur de toute l'histoire de la première division.
Histoire
[modifier | modifier le code]Création du championnat professionnel
[modifier | modifier le code]Le football français résiste au professionnalisme jusqu'en 1930. Celui-ci est autorisé dans le football anglais en 1885 mais n'est pas adopté en Europe continentale, où une vision idéalisée du sport freine son autorisation. Les disciplines sportives majeures, et le football au premier chef, en raison des recettes qu'il générait déjà, furent alors touchées par l'« amateurisme marron », autrement dit la rémunération illégale de sportifs prétendument amateurs. Le gardien de but de football international français Pierre Chayriguès refuse ainsi un « pont d'or » du club anglais Tottenham Hotspur, en 1913 ; il admet dans ses mémoires que les joueurs du Red Star étaient grassement rémunérés malgré leur statut officiel d'amateurs. Henri Jooris, le président de l'Olympique lillois, est suspendu pendant deux ans au sortir de la Première Guerre mondiale pour avoir pris part à un système illégal de rémunération occulte des joueurs de son club. Les emplois de complaisance étaient alors une pratique courante pour couvrir ces salaires. Le terme « racolage » est alors en usage pour décrire les offres financières faites aux joueurs pour les transférer. Des clubs plus modestes tout comme les locomotives parisiennes, lilloises ou marseillaises sont touchés par le phénomène[2].
Le nombre d'affaires de ce type dans le football français mène finalement à l'autorisation du professionnalisme en 1930, pour mettre un terme à ces scandales touchant les meilleurs clubs, dirigeants et joueurs. En juillet, le Conseil national de la Fédération française de football (FFF) se prononce par 128 voix contre 20 (Paris, Alsace et Auvergne) et une abstention (le président Jules Rimet) pour la mise en place du professionnalisme en France[3], avec mise en application le 1er juillet 1932. Les pères fondateurs du professionnalisme français sont Georges Bayrou, Emmanuel Gambardella et Gabriel Hanot.
La Fédération décide de limiter le statut professionnel à une élite restreinte. Elle met alors en place un championnat national à vingt clubs. Eux seuls peuvent évoluer sous statut professionnel en 1932-1933. La FFF édicte trois règles pour limiter le nombre des candidatures au statut professionnel : avoir eu des résultats probants par le passé, avoir des recettes aux guichets suffisamment importantes pour équilibrer les finances et recruter au moins huit joueurs sous statut professionnel[4]. Certains clubs s'opposent par principe au statut professionnel : les trois clubs strasbourgeois, le RC Roubaix, l'Amiens AC et de nombreux clubs parisiens dont le Stade français refusent ainsi de se porter candidats. Dans d'autres clubs, la tension est telle que l'on doit jouer sur des artifices pour permettre à certains d'accéder à ce statut. Au Racing Club de France, historiquement hostile au statut pro, il n'est ainsi pas question de se fourvoyer. L'équipe fanion du RCF est alors rebaptisée Racing Club de Paris et pose sa candidature au statut professionnel sous ce nom[5]. L'Olympique lillois est également en pointe dans le refus au statut pro, mais pas pour des raisons de morale. La hantise du président Henri Jooris, également président de la puissante Ligue du Nord, est le passage de sa Ligue au rang d'une Division 2. Les voisins du SC Fivois ne se posent pas ce genre de question et sont candidats. Certains joueurs lillois commencent même à y signer des contrats professionnels. Pour stopper l'hémorragie, Jooris est contraint de présenter son club au statut professionnel[6]. Même le Stade rennais hésite à franchir le pas du professionnalisme alors qu'il fait figure de club en pointe à ce sujet. À la surprise générale, le comité directeur repousse cette possibilité par vote (73 voix contre 20). Il faut que les supporters promettent de renflouer les caisses en cas de déficit pour que le club rennais s'engage finalement chez les professionnels[7]. Si les dirigeants des clubs du nord du pays apparaissent globalement hostiles à cette évolution, ce n'est pas le cas dans le sud et de très nombreux clubs n'hésitent pas à poser leur candidature. La Ligue du Sud-est hérite ainsi à elle seule de près de la moitié des autorisations (neuf sur vingt). Un an plus tard, une Division 2 est mise en place et quelques clubs réticents en 1932 acceptent de franchir le Rubicon, parmi lesquels le RC Strasbourg[8], l'Amiens AC[9] et le RC Roubaix notamment.
Avant-guerre (1932-1939)
[modifier | modifier le code]Palmarès (1932-1939) |
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1932-1933 : O. lillois 1933-1934 : FC Sète 1934-1935 : FC Sochaux 1935-1936 : RC Paris 1936-1937 : O. Marseille 1937-1938 : FC Sochaux 1938-1939 : FC Sète |
La première édition du championnat de France de football professionnel, baptisé Division Nationale, se tient en 1932-1933. Les vingt concurrents, basés en Provence et dans la moitié nord de la France, sont répartis dans deux groupes. Le coup d’envoi est donné le 11 septembre. Une première polémique éclate en décembre après un « match scandaleux » remporté par l’Olympique de Marseille sur le terrain de l'Olympique lillois (0-7). Un nouveau scandale l'éclipse bientôt : le FC Antibes aurait tenté d’acheter le match décisif face au SC fivois (remporté 5-0). L'entraîneur du FC Antibes, avoue finalement avoir corrompu plusieurs joueurs fivois lors de l'ultime journée de championnat afin de s'assurer la victoire et la qualification pour la finale ; il est radié à vie[10]. Le club azuréen, premier de son groupe, est déclassé et n’est pas autorisé à disputer la finale du championnat. L’AS Cannes, son dauphin, y affronte l'Olympique lillois le 14 mai à Paris, devant 15 000 spectateurs. Les nordistes l'emportent 4-3 grâce à un dernier but de Georges Winckelmans[6].
À l’issue de la saison, les trois derniers de chaque groupe, soit six clubs, sont relégués dans la Deuxième division qui est créée pour l'occasion. Seuls quatorze clubs s’affrontent dans une poule unique en première division lors de la saison suivante. La compétition est très serrée entre le FC Sète et les clubs de l'Olympique de Marseille, du SC fivois et de l'Olympique lillois. Le sprint final pour le titre est particulièrement inattendu. Le quotidien sportif L'Auto annonce en une dès le : « L'Olympique de Marseille est virtuel champion de France ». Le FC Sète ne compte en effet qu'un petit point d'avance et une différence de buts défavorable alors qu'il reste encore trois matchs à jouer pour l'OM et aucun pour les Sétois. Alors que les Héraultais, vainqueurs de la Coupe de France face aux mêmes Marseillais, sont partis en tournée en Afrique, l'OM perd ses trois matchs en retard, offrant au FC Sète le premier doublé Coupe-championnat de l'histoire du football français[11]. Le match décisif a lieu le 20 mai (match en retard de la 24e journée) face à l'Excelsior de Roubaix. L'Excelsior s'impose 4-2 à l'Huveaune devant 10 000 spectateurs[12].
À partir de 1934, le format du championnat se stabilise avec seize équipes. La troisième édition est largement dominée par le FC Sochaux-Montbéliard, auteur d'une série de 17 matchs sans défaite entre novembre et avril, et le RC Strasbourg, tout frais promu, large vainqueur du FC Sète dès la première journée. Le FC Sochaux est finalement sacré à la dernière journée grâce à une victoire sur l'Olympique de Marseille, vainqueur par ailleurs de la Coupe de France[13]. La quatrième édition est dominée par l'Olympique lillois et l'effectif clinquant du Racing Club de Paris, qui doit pourtant faire avec le boycott de son gardien de but vedette Rodolphe Hiden. Malgré une avance importante en janvier, les Lillois sont dépassés en avril par les Parisiens, qui réalisent à leur tour le doublé Coupe-championnat[14].
En 1936-1937, il faut pour la première fois avoir recours au goal-average (correspondant au quotient des buts marqués par les buts encaissés) pour départager l'Olympique de Marseille de Jaguaré et Mario Zatelli de son dauphin le FC Sochaux, vainqueur de la Coupe. Cette saison voit les brillants débuts dans l'élite du FC Rouen, cantonné en deuxième division les années précédentes malgré ses nombreux internationaux et notamment son jeune buteur Jean Nicolas[15]. Les rôles entre Sochaliens, champions, et Marseillais, vainqueurs de la Coupe, sont inversés en 1937-1938[16]. Enfin la septième édition du championnat, la dernière avant la seconde Guerre mondiale, voit le FC Sète remporter un second sacre, devant l'Olympique de Marseille et le Racing[17].
Les joueurs britanniques et ceux originaires d'Europe centrale (Autriche au premier chef) sont nombreux à rejoindre les clubs français professionnels, qui comptent ainsi dans leurs rangs quelques-uns des meilleurs joueurs de la planète, parmi lesquels le gardien de but parisien Hiden, l'attaquant suisse du FC Sochaux André Abegglen ou encore le Marocain Larbi Benbarek qui illumine le championnat en 1938-1939 sous les couleurs marseillaises[Note 4]. Côté français, les buteurs sochalien Roger Courtois et rouennais Jean Nicolas sont parmi les joueurs les plus en vue. À l'Excelsior AC Roubaix depuis 1932, le défenseur Albert Dhulst n'a jamais manqué un match officiel : à l'issue de cette ultime saison, il compte 194 matchs de championnat (il est le seul dans ce cas) et 25 de Coupe de France[18].
Malgré les problèmes financiers inhérents au passage au professionnalisme et à la multiplication des longs déplacements, le football professionnel français se développe progressivement. Un « effet Coupe du monde » est même noté après l'organisation par la France du Mondial de 1938, laissant présager d'un avenir radieux... avant que la guerre ne vienne balayer les progrès réalisés[réf. nécessaire].
Championnats de guerre (1939-1945)
[modifier | modifier le code]Les championnats de 1939 à 1945 sont appelés « Championnats de guerre ». Par convention, ces titres ne figurent pas au palmarès des clubs. En effet, durant cette période, la France du football a été handicapée par la Seconde Guerre mondiale : les combats, le gouvernement de Vichy, les bombardements puis le désordre des premiers mois suivant la Libération ont gêné la mise en place d'un championnat digne de ce nom.
En raison de la guerre, les relégations ne sont pas prises en compte en 1939 : les 14 équipes qui ne cessent pas leur activité après la mobilisation générale de septembre 1939 peuvent prendre part à l'édition 1939-1940. Rebaptisée « Championnat national » et réorganisée en trois groupes géographiques par la Fédération, la compétition est interrompue au Nord par la bataille de France et ne couronne pas de champion. L'OGC Nice enlève le groupe Sud aux Girondins de Bordeaux sur tapis vert. Les permissions sont rares, les équipes alignées souvent constituées de joueurs inconnus[19].
Les éditions suivantes, en 1941 et 1942, désignent des vainqueurs par zones d'occupation (zone interdite, zone occupée et zone libre jusqu'en 1942), quand elles ont pu s'achever. En 1943, la compétition se déroule de façon plus sereine, mais les vainqueurs des deux poules de seize équipes, le RC Lens et le Toulouse FC ne se rencontrent pas[20].
À la fin de cette saison, le colonel Pascot, arrivé au poste de commissaire aux sports de Vichy un an plus tôt, organise la « nationalisation » du football professionnel français par la Révolution nationale du régime de Vichy : seize équipes fédérales régionales sont créées et sont seules autorisées à rémunérer des joueurs professionnels, considérés de fait comme des fonctionnaires. Le championnat de France fédéral qui se tient en 1943-1944, décrit comme catastrophique en matière d'organisation (tous les matchs ne sont pas joués) et de jeu, sacre l'équipe fédérale Lens-Artois. Les clubs dépossédés de leurs sections professionnelles poursuivent leurs activités footballistiques, s'ils le souhaitent, dans des championnats amateurs, et sont autorisés à participer à la Coupe de France aux côtés des équipes fédérales[21].
Le système des équipes fédérales est abandonné avec la Libération : les anciens clubs retrouvent leurs joueurs et leur statut professionnel. Deux groupes de douze équipes sont montés (à partir de novembre au Nord, de janvier au Sud), malgré l'impossibilité pour les clubs de l'Est d'y prendre part (combats obligent). Même dans les zones libérées, les transports sont difficiles car les réseaux ferroviaires et routiers sont très endommagés. Malgré une finale remportée en bonne et due forme par le FC Rouen sur le Lyon OU en juin 1945, la compétition est finalement reclassée comme le dernier des championnats « de guerre » (les réclamations à traiter sont très nombreuses) et le titre reste officiellement non attribué[22].
L'après-guerre (1945-1952)
[modifier | modifier le code]Palmarès (1945-1952) |
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1945-1946 : Lille OSC 1946-1947 : CO Roubaix-Tourcoing 1947-1948 : O. Marseille 1948-1949 : Stade de Reims 1949-1950 : Gir. Bordeaux 1950-1951 : OGC Nice 1951-1952 : OGC Nice |
La refonte de la Division 1 est un sujet prioritaire de la Fédération à l'été 1945, certains clubs ont fusionné pendant la guerre : l'Olympique lillois et le SC Fivois au sein du Lille OSC d'une part, les deux clubs de Roubaix et l'US Tourcoing au sein du CO Roubaix-Tourcoing d'autre part. Des places se libèrent, d'autant que l'élite passe de seize à dix-huit clubs. On se réfère ainsi aux résultats du dernier championnat pour admettre directement en D1 les clubs du Lyon OU, des Girondins de Bordeaux et du Stade de Reims, seulement 6e de seconde division en 1939 mais 4e du groupe Nord en 1944, préféré au Stade clermontois, 4e du groupe Sud, en raison de ses bons résultats durant les saisons de guerre[23].
Le Lille OSC du président Louis Henno est le club le plus régulier de l'immédiat après-guerre. Les Lillois enlèvent le premier titre en 1946, devant d'inattendus Stéphanois, puis collectionnent les deuxièmes places[24]. Le CO Roubaix-Tourcoing remporte à la surprise générale le titre en 1947 avec quatre points d'avance sur une valeur montante du football français, le Stade de Reims. Ce ne sera qu'un feu de paille pour le CORT, qui déclinera rapidement par la suite[25].
L'Olympique de Marseille remporte un troisième titre de champion en s'imposant au « finish » devant le Lille OSC, vainqueur de la Coupe, et Stade de Reims en 1948, malgré un football « fruste »[26]. Les jeunes Rémois concrétisent leur progression par un premier titre la saison suivante, à la barbe des Lillois toujours, dépassés en toute fin de saison[27]. En 1950 c'est au tour des Girondins de Bordeaux, pourtant tout juste promus, d'ouvrir leur palmarès grâce à une défense imprenable, avant que l'OGC Nice, emmené par le brillant Yeso Amalfi, n'en fasse de même en 1951, à l'issue d'un championnat extrêmement serré : cinq équipes se tiennent en deux points, le LOSC étant de nouveau second au goal-average. Malgré le départ du Brésilien pour l'Italie, les Aiglons réalisent l'exploit inédit de conserver leur couronne l'année suivante et, mieux encore, d'y ajouter la Coupe de France[28].
La référence rémoise (1952-1963)
[modifier | modifier le code]Palmarès (1952-1963) |
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1952-1953 : Stade de Reims 1953-1954 : LOSC Lille 1954-1955 : Stade de Reims 1955-1956 : OGC Nice 1956-1957 : AS Saint-Étienne 1957-1958 : Stade de Reims 1958-1959 : OGC Nice 1959-1960 : Stade de Reims 1960-1961 : AS Monaco 1961-1962 : Stade de Reims 1962-1963 : AS Monaco |
Sous la conduite d'Albert Batteux depuis 1950, le Stade de Reims s'impose à partir de 1952 comme la première équipe vedette du championnat. Jamais classé au-delà de la quatrième place depuis 1945, grâce notamment à son buteur Pierre Sinibaldi, le club applique une politique de recrutement de jeunes talents et de formation qui porte ses fruits[29]. Les joueurs vedettes du grand Reims sont le meneur de jeu Raymond Kopa (1951-1956 puis 1959-1967), le capitaine Robert Jonquet (1942-1960) et Armand Penverne (1947-1959). En 1953, les Rémois remportent le championnat sans contestation, présentant la meilleure attaque et la meilleure défense, avant d'enlever la Coupe latine au Milan AC, une première pour un club français[30]. Le fameux « jeu à la rémoise »[31], un jeu offensif, technique et rapide, et la science tactique de Batteux font des merveilles, à l'opposé du jeu physique en vogue jusqu'alors[32]. Dépassés en toute fin de saison 1953-1954 par le Lille OSC, les Rémois prennent leur revanche la saison suivante. Ils s'inclinent en finale de la Coupe latine face au Real Madrid mais remportent facilement la première édition du Challenge des champions face aux Lillois[33].
S'il domine incontestablement dans le jeu, comme l'illustre le nombre de ses joueurs en équipe de France lors de la Coupe du monde 1958, le Stade de Reims n'écrase cependant pas le championnat sur le plan des résultats, notamment parce que sa priorité va volontiers à la prestigieuse Coupe d'Europe des clubs champions, dont il atteint la finale à deux reprises, en 1956[34] qui verra Raymond Kopa signer au Real Madrid contre 52 millions de francs lors de l'inter-saison suivante[35], et en 1959[36].
L'édition 1956 du championnat est remportée par les Niçois de Luis Carniglia[37], tandis que la première couronne stéphanoise est acquise en 1957 avec quatre points d'avance sur le RC Lens[38]. Les meilleurs Verts de cette époque sont Claude Abbes, Kees Rijvers, le meneur de jeu Rachid Mekhloufi et Eugène N'Jo Léa, dirigés par Jean Snella. Les transferts en Champagne des attaquants Just Fontaine de l'OGC Nice et Roger Piantoni du FC Nancy en 1956 et 1957 permettent aux Rémois de remporter le doublé Coupe-championnat en 1958[39]. À l'épopée européenne rémoise de 1959 répond un nouveau titre de champion pour l'OGC Nice de Jean Luciano. L'Olympique de Marseille, dernier club à avoir participé à toutes les éditions du championnat de France, est à son tour relégué en Division 2[40].
Le Stade de Reims remporte deux nouveaux titres de championnat en 1960 et en 1962, en dominant avec une certaine facilité ses concurrents. Lors de cette dernière saison, il termine en tête, vainqueur de son dernier match 5-1, à égalité de points avec le Racing Club de Paris et avec la même différence de buts. Malgré la meilleure attaque du Racing, le titre est bien décerné aux Rémois, départagés à la moyenne de buts[41]. Cette déception marque la fin du grand Racing de Pierre Pibarot, une équipe particulièrement populaire et spectaculaire, dont l'attaquant Thadée Cisowski est plusieurs fois meilleur buteur du championnat. Trop irrégulière, elle est troisième en 1959 et 1960 et perd surtout le titre à la dernière journée à deux reprises, en 1961 face à l'AS Monaco, alors qu'une victoire lui assurait d'être sacrée championne de France[42], et en 1962 face au Stade de Reims. Parmi les illustres « perdants » de cette époque figure également le Nîmes Olympique, mené par le buteur Hassan Akesbi et l'entraîneur Abdelkader Firoud, qui échouera régulièrement dans le trio de tête sans jamais arriver à décrocher le Graal.
Just Fontaine doit arrêter sa carrière en 1962 et le Stade de Reims termine au deuxième rang la saison suivante derrière l'AS Monaco de Lucien Leduc, déjà championne de France en 1961[43]. Les parcours décevants en Coupe d'Europe et l'indépendance de Batteux vis-à-vis des dirigeants conduisent les responsables rémois à ne pas renouveler le contrat de l'entraîneur à la fin de la saison 1962-1963, marquant ainsi la fin de la domination du Stade de Reims sur le football français[44].
En 1964, la règle de la moyenne de buts est remplacée par celle de la différence de buts.
Les Verts et les Canaris s'imposent (1963-1983)
[modifier | modifier le code]Pour son retour dans l'élite en 1963, l'AS Saint-Étienne décroche un deuxième titre de champion à la surprise générale des observateurs. Dans le même temps, la relégation conjointe des grands anciens, le Stade de Reims, le RC Paris et l'OGC Nice, introduit vingt années de domination des Stéphanois sur le football français, qualifiées de « grande époque des Verts »[45]. Cependant, les années d'après-titre sont plus difficiles : les Verts sont humiliés par les Suisses du FC La Chaux-de-Fonds au premier tour de la Coupe des clubs champions européens 1964-1965 et distancés par le FC Nantes de José Arribas en championnat.
En effet, la saison suivante est celle de l'apothéose pour la méthode José Arribas : l’entraineur du FC Nantes accède à son premier titre de champion de France[46]. Le trophée est remporté après une victoire (2-1) sur l'AS Monaco devant 20 000 spectateurs. Jacky Simon, meilleur buteur du championnat avec vingt-quatre réalisations, devient le premier joueur du FC Nantes à porter le maillot de l'équipe de France. Le club complète son palmarès avec les victoires en Coupe de la Ligue et en Challenge des champions[47]. Les Nantais conservent leur titre de champion de France la saison suivante et terminent meilleure défense (36 buts), meilleure attaque (84 buts) et voient aussi le titre de meilleur buteur être glané par Philippe Gondet (avec 36 réalisations en 37 matchs de championnat). Néanmoins le club perd en finale de la coupe de France contre le RC Strasbourg (0-1) ainsi qu'au premier tour de la coupe des clubs champions européens contre les Yougoslaves du Partizan Belgrade, futurs finalistes de la compétition[48].
Il faut attendre 1967 pour voir les Stéphanois reprendre les rênes du championnat à l'issue d'un nouveau duel serré avec les Nantais[49]. L'année suivante, la greffe prend exceptionnellement bien entre Albert Batteux et son nouveau club, l'AS Saint-Étienne, qui remporte dès sa prise de fonction le premier doublé Coupe-championnat de son histoire[50], en dominant ses concurrents assez largement. Les hommes de Batteux conservent leur couronne la saison suivante, malgré la concurrence des Girondins de Bordeaux, faisant de l'ASSE le premier club vainqueur de trois titres de champion de France d'affilée. En 1970, les Stéphanois remportent leur quatrième championnat de France consécutif et réalisent un triplé historique Coupe-championnat-Gambardella. Signes de la domination totale des Verts sur le football français, le dauphin en championnat, l'Olympique de Marseille, pointe à onze points en fin de saison, tandis que la finale de Coupe est remportée face à un FC Nantes ridiculisé par un cinglant 5-0[51].
L'année suivante et après une lutte acharnée contre le rival stéphanois, l'Olympique de Marseille décroche le titre de champion de France, avec un duo d'attaquants composé de Josip Skoblar qui marque 44 buts, ce qui reste le record de buts inscrits en championnat en une saison, et de Roger Magnusson[52]. L'OM frappe ensuite un grand coup en recrutant, chez les Verts, Georges Carnus et Bernard Bosquier, qui lui permettront de réaliser pour la première fois de son histoire le doublé championnat-coupe la saison suivante[51].
Dominés en 1973 par le FC Nantes, les Verts prennent leur revanche les années suivantes en signant deux nouveaux doublés Coupe-championnat en 1974 et 1975. Mieux encore, ils vivent leur première épopée européenne en éliminant les Portugais du Sporting, l'Hajduk Split de Tomislav Ivić puis les Polonais du Ruch Chorzów avant de s'incliner en demi-finale face au Bayern Munich. Ils y gagnent une grande popularité à travers le pays[49]. En 1975-1976, les Verts remportent le championnat de France pour la troisième année consécutive et réalisent un parcours européen resté dans les mémoires. Ils éliment successivement le KB Copenhague, les Glasgow Rangers, le Dynamo Kiev du ballon d'or Oleg Blokhine et enfin le PSV Eindhoven. En finale, ils affrontent le 12 mai le Bayern Munich, double tenant du titre, au Hampden Park de Glasgow. Privés de leur star, Dominique Rocheteau qui, blessé, ne jouera que les 8 dernières minute, les Verts touchent deux fois les poteaux avant de s'incliner sur un but sur coup franc de Franz Roth[53].
Dans la fin des années 1970, la domination stéphano-nantaise n'est plus aussi pressante, l'AS Monaco enlevant deux titres en 1978 et 1982[54],[55], tandis que le RC Strasbourg de l'entraîneur Gilbert Gress décroche l'édition 1979[56]. Les recrutements du jeune Michel Platini et de l'international néerlandais Johnny Rep replacent l'ASSE au sommet du football français en 1981 grâce à un Platini qui arrive au sommet de son art[49],[51].
La course au titre de meilleur buteur de la saison 1970-1971 reste l'un des grands moments de cette période. Le Marseillais Josip Skoblar remporte finalement cette distinction avec 44 buts inscrits en 38 matchs devant le Stéphanois Salif Keita et ses 42 buts[57]. À l'image des treize buts inscrits en phase finale de Coupe du monde par Just Fontaine en 1958, ce record de 44 buts en une saison apparaît comme inaccessible, même pour des buteurs en série comme l'Argentin Carlos Bianchi qui plafonne à 37 buts en 38 matchs en 1977-1978. Parmi les autres grands buteurs de ces années, on compte Philippe Gondet (36 buts en 1965-1966), Delio Onnis (299 buts de 1972 à 1986), Bernard Lacombe (255 buts de 1970 à 1987) et Hervé Revelli (216 buts de 1966 à 1975) notamment[réf. nécessaire].
Les Girondins de Bordeaux puis l'Olympique de Marseille en patron (1983-1993)
[modifier | modifier le code]Palmarès (1983-1993) |
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1983-1984 : Gir. Bordeaux 1984-1985 : Gir. Bordeaux 1985-1986 : Paris SG 1986-1987 : Gir. Bordeaux 1987-1988 : AS Monaco 1988-1989 : O. Marseille 1989-1990 : O. Marseille 1990-1991 : O. Marseille 1991-1992 : O. Marseille 1992-1993 : non attribué[Note 5] |
Dans le milieu des années 1980, les Girondins sont l'équipe-phare du football français. Ils remportent trois titres en 1984, 1985 et 1987, deux coupes de France et se qualifient chaque année pour les coupes d'Europe. Ils manquent de peu la consécration européenne par deux fois. En 1985, ils sont battus en demi-finale de la Coupe des Champions par la Juventus de Michel Platini[58]. En 1987, les Girondins sont de nouveau sortis en demi-finale de la Coupe des Coupes par le Lokomotive Leipzig[58].
Le 30 avril 1986, Bordeaux remporte la Coupe de France de football face à l'Olympique de Marseille, en pleine ascension au début des années Tapie, en s'imposant 2-1 après prolongation grâce à un somptueux but de Giresse sur Joseph-Antoine Bell[59]. L'année suivante est réalisé son premier et seul doublé en devançant l'Olympique de Marseille de quatre points en championnat et dominant ces mêmes Marseillais (2-0) en finale de la Coupe. Au terme de la saison 1990-1991 où le club finit dixième, la DNCG décide de reléguer administrativement les Girondins de Bordeaux en D2 en raison de leur déficit budgétaire (environ 45 millions d'euros actuels)[60].
Durant cette période de domination bordelaise, deux autres clubs décrochent tout de même un titre de champion de France : le Paris Saint-Germain en 1986[61] et l'AS Monaco en 1988 avec à sa tête un certain Arsène Wenger[62].
S'ensuit une longue période de domination marseillaise connue sous le nom d'ère Tapie, du nom du président marseillais de l'époque Bernard Tapie, qui voit se succéder à l'OM de grands ou futurs grands joueurs tels que Jean-Pierre Papin, Chris Waddle, Didier Deschamps, Marcel Desailly, Rudi Völler ou Éric Cantona et des entraîneurs de renom tels que Franz Beckenbauer, Gérard Gili ou Raymond Goethals. Le club, après avoir été le dauphin des Girondins de Bordeaux en 1987, remporte quatre championnats de France de 1989 à 1992 et une coupe de France en 1989. Régulièrement qualifié en coupe d'Europe, il atteint les demi-finales de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1988 face à l'Ajax Amsterdam de Dennis Bergkamp[63], puis les demi-finales de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1990 face au Benfica Lisbonne[64]. En 1991, Marseille échoue en finale de Coupe d'Europe des clubs champions face à l'Étoile rouge de Belgrade aux tirs au but (5-3)[65], après avoir notamment éliminé en quarts de finale le Milan AC, double tenant du titre.
L'AC Milan de Frank Rijkaard, Marco van Basten et Jean-Pierre Papin est encore défait par l'Olympique de Marseille, cette fois en finale de la Ligue des champions à Munich (1-0), le d'un but de la tête de Basile Boli[66]. Il s'agit de la première victoire d'un club français en Coupe d'Europe, qui est terni dans la foulée par l'affaire VA-OM, une affaire de corruption qui éclate à la suite du match de championnat entre l'Olympique de Marseille et l'US Valenciennes-Anzin, des joueurs valenciennois déclarant avoir reçu des sommes d'argent d'émissaires de l'équipe adverse pour lever le pied durant le match. Le 22 septembre, la fédération française suspend l'attribution à l'OM du titre de champion de France pour la saison 1992-1993 (qui restera finalement non décerné après le refus du dauphin, le Paris SG)[67], ainsi que les licences de Jean-Pierre Bernès et des joueurs impliqués. L’affaire VA-OM a fait l’objet d’une couverture télévisuelle supérieure à l'affaire du titre non attribué aux grenoblois la même année en rugby[68] et même à celle de la guerre du Golfe de 1991[69].
Années d'alternance (1993-2001)
[modifier | modifier le code]Palmarès (1993-2001) |
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1993-1994 : Paris SG 1994-1995 : FC Nantes 1995-1996 : AJ Auxerre 1996-1997 : AS Monaco 1997-1998 : RC Lens 1998-1999 : Gir. Bordeaux 1999-2000 : AS Monaco 2000-2001 : FC Nantes |
En 1993-1994, le brésilien Raí renforce l'effectif du Paris Saint-Germain, qui s'installe en tête du championnat en octobre pour ne plus la lâcher, décrochant enfin un titre face au rival marseillais qui est de plus rétrogradé administrativement[70]. La saison suivante est celle du renouveau du FC Nantes, qui a atteint la finale de la coupe de France 1993 avec des joueurs comme Patrice Loko, Christian Karembeu, Claude Makelele ou Nicolas Ouédec avant de dominer le championnat de France 1995. Les Canaris remportent alors le septième titre du club, réalisant un record de trente-deux matchs d'affilée sans défaite[71].
Lors de la saison 1995-1996, le championnat est d'abord largement dominé par le Paris Saint-Germain, qui est sacré champion d'automne avec sept points d'avance sur l'AJ Auxerre de Guy Roux et le FC Metz. Pourtant l'équipe parisienne réalise de nombreuses contre-performances en février et mars, au point d'être dépassée par les Bourguignons fin mars. Le 4 mai, l'AJ Auxerre remporte sa deuxième Coupe de France en battant le Nîmes Olympique (2-1), avant d'être sacrée championne de France pour la première fois de son histoire à la surprise générale et de réaliser ainsi le doublé Coupe-Championnat[72]. Le Paris SG se console en remportant le 8 mai la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, une première pour un club français, face au Rapid Vienne.
Lors de sa seconde année à la tête de l'AS Monaco, Jean Tigana empoche le titre de champion de France 1997 avec son équipe, composée notamment de Franck Dumas, Sylvain Legwinski, Fabien Barthez, Thierry Henry, Victor Ikpeba, Emmanuel Petit et Vicenzo Scifo. Il emmène l'ASM en demi-finales de la Coupe UEFA, seulement défait par l'Inter Milan, et de la Coupe de la Ligue face au RC Strasbourg[73]. La saison suivante, le championnat est animé par deux outsiders que sont le RC Lens et le FC Metz, deux équipes au palmarès encore vierge dans cette compétition. Au coude à coude tout au long de la saison, c'est finalement les Nordistes qui remportent le titre, à la différence de buts[74].
Le championnat 1998-99 voit également un coude à coude tout au long de la saison entre les Girondins de Bordeaux, dirigés par Élie Baup, et l'Olympique de Marseille de Rolland Courbis. Lors de la dernière journée de la saison, les deux équipes sont respectivement à 69 et 68 points avec donc l'avantage pour les Girondins. L'OM se déplace chez le FC Nantes tandis que les Bordelais doivent ramener la victoire du Parc des Princes face au Paris Saint-Germain. Alors que l'OM ouvre le score à la 38e minute par Robert Pirès[75], Bordelais et Parisiens sont à égalité 2 buts partout quand Baup fait rentrer Pascal Feindouno, qui vient battre Bernard Lama à la 89e minute, offrant le premier titre depuis douze saisons aux Girondins[76],[77].
La saison suivante, l'AS Monaco domine le championnat grâce à des joueurs comme Fabien Barthez, Willy Sagnol, David Trezeguet, Dado Pršo, Rafael Márquez, John Arne Riise, Pablo Contreras, Marco Simone, Philippe Christanval, Marcelo Gallardo, Sabri Lamouchi et Ludovic Giuly qui connaîtront tous de grandes carrières par la suite. Le club du Rocher remporte ainsi son septième titre de champion de France mais souffre l'année suivante des départs de ses meilleurs joueurs[78]. En 2000-2001, Raynald Denoueix et son équipe de jeunes joueurs, en grande partie formés au FC Nantes et qui ont déjà remporté deux coupes de France en 1999 et 2000, décrochent le huitième titre de champion de France du club[79].
L'hégémonie lyonnaise (2001-2008)
[modifier | modifier le code]Palmarès (2001-2008) |
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2001-2002 : Olympique lyonnais 2002-2003 : Olympique lyonnais 2003-2004 : Olympique lyonnais 2004-2005 : Olympique lyonnais 2005-2006 : Olympique lyonnais 2006-2007 : Olympique lyonnais 2007-2008 : Olympique lyonnais |
En 2002, l'Olympique lyonnais obtient son premier titre de champion de France lors de la dernière journée[80]. S'ensuit alors une série inédite de sept titres consécutifs de champion de France[81].
L'Olympique lyonnais commence le championnat 2001-2002 avec une étiquette de favori. Alors que le club lyonnais est en tête lors de la neuvième journée[82], il est peu à peu distancé par le leader lensois, qui compte sept points d'avance au soir de la dix-neuvième journée[83]. Mais l'écart ne va cesser de diminuer, à tel point qu'à la veille de la dernière journée, un seul point[84] départage les deux équipes, qui s'affrontent au stade de Gerland. Le duel tourne en faveur de l'Olympique lyonnais qui s'impose par trois buts à un et remporte ainsi son premier titre de champion[85].
L'année suivante, le scénario est similaire, après un début de saison poussif, l'Olympique lyonnais rattrape le peloton de tête à mi-saison. À dix journées de la fin, le club est quatrième et compte six points de retard sur l'Olympique de Marseille[86], mais six victoires consécutives lui permettent de prendre la tête au soir de la trente-deuxième journée, qu'il conserve jusqu'à la fin du championnat. La saison 2003-2004 voit l'Olympique lyonnais de Paul Le Guen proposer un jeu plus offensif, qui permet à l'équipe de remporter un troisième titre d'affilée à l'issue d'un duel serré avec l'AS Monaco. En Ligue des champions, l'OL se hisse jusqu'en quart de finale avant d'être battu par le futur vainqueur de la compétition, le FC Porto, qui lui-même gagne la finale face à Monaco ![80].
La saison suivante, l'OL est plus dominateur en championnat, en tête dès la dixième journée, les Lyonnais terminent avec douze points d'avance sur leur dauphin, le Lille OSC. En Ligue des champions, ils s'arrêtent de nouveau en quart de finale, éliminés aux tirs au but par le PSV Eindhoven. L'équipe survole de nouveau le championnat 2005-2006, quinze points la séparant des Girondins de Bordeaux à la fin de la saison[87]. L'année suivante, l'OL accentue encore sa domination, puisque les Lyonnais ne chutent pour la première fois que face au Stade rennais le 4 novembre, après neuf victoires consécutives. La deuxième moitié de saison est plus difficile, en mars 2007, l'OL se fait éliminer en huitième de finale de la Ligue des champions par l'AS Rome[88], puis perd la finale de la Coupe de la ligue contre les Girondins de Bordeaux[89]. Le club conserve néanmoins le titre champion de France, cinq matchs avant la fin de la saison, et égale son record du plus grand nombre de victoires à l'extérieur[80].
Bien qu'en tête tout au long de la saison 2007-2008, l'OL doit affronter la concurrence des Girondins de Bordeaux jusqu'à la dernière journée. En disposant de l'AJ Auxerre, l'Olympique lyonnais est champion pour la septième fois consécutive et bat ainsi le record du nombre de championnats gagnés consécutivement en France[Note 6]. Il remporte une semaine plus tard la coupe de France en prenant le dessus sur le Paris Saint-Germain, ce qui lui permet de fêter le premier doublé de son histoire[90].
Entre le titre de 2002 et celui de 2007, l'effectif est renouvelé à 80 % et quatre entraîneurs se succèdent. Il s'agit de Jacques Santini, Paul Le Guen, Gérard Houllier et Alain Perrin mais cela ne remet pas en cause la stabilité garantie par le duo Bernard Lacombe et Jean-Michel Aulas, qui explique en grande partie le succès du club[91].
Une période ouverte (2008-2012)
[modifier | modifier le code]Palmarès (2008-2012) |
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2008-2009 : Gir. Bordeaux 2009-2010 : O. Marseille 2010-2011 : LOSC Lille 2011-2012 : Montpellier HSC |
Lors de la saison 2008-2009, les Girondins de Bordeaux remportent leur troisième Coupe de la Ligue face au Vannes OC, rejoignant le Paris Saint-Germain en tant que club ayant le plus de victoires dans cette compétition. À la lutte avec l'Olympique de Marseille, le club termine sa saison sur une série de onze victoires consécutives. Il devient champion le sur le terrain du Stade Malherbe Caen et remporte le sixième trophée de Champion de France de son histoire[92]. La saison suivante, l'OM de Didier Deschamps est renforcé par les arrivées des internationaux argentins Lucho Gonzalez et Gabriel Heinze ainsi que par celle de l'ex-Girondin Souleymane Diawara. Le club brise sa série de dix-sept ans sans titre majeur le en remportant la Coupe de la Ligue face aux Girondins de Bordeaux (3-1), puis en étant sacré champion de France 2010 deux journées avant la fin de la saison[93].
Cette décennie est marquée par les finances des clubs qui posent problèmes depuis 2008-2009. En effet, ceux qui compensaient leurs déficits d'exploitation en vendant leurs meilleurs joueurs ne le peuvent plus depuis l'apparition d'une crise du marché des transferts en Europe, liée aux difficultés économiques que traverse le Vieux Continent. Les clubs de première et deuxième divisions présentent un bénéfice d'environ 50 millions d'euros par saison de 2005-2006 à 2008-2009 alors que 71 % de leurs recettes sont affectées aux salaires, contre 61 % en Allemagne et 60 % en Angleterre[94].
La saison 2010-2011 est importante dans l'histoire du Lille OSC puisque ce dernier réalise le doublé championnat-coupe de France, titres qui lui échappent respectivement depuis 1954 et 1955. Le LOSC termine le championnat à la première place devant le champion sortant, l'Olympique de Marseille, et bat en finale de coupe le Paris Saint-Germain, tenant du titre, au stade de France. Ce doublé est le deuxième de l'histoire des Dogues après celui de la saison 1945-1946 et le seizième de l'histoire du football français[95],[96]. Lors de la saison 2011-2012, le Montpellier HSC déjoue tous les pronostics de début de saison en devenant pour la première fois de son histoire champion de France lors de l'ultime journée d'une saison où le club n'aura quitté qu'une seule fois les deux premières places[97].
La suprématie parisienne (depuis 2012)
[modifier | modifier le code]Palmarès (2012-2024) |
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2012-2013 : Paris SG 2013-2014 : Paris SG 2014-2015 : Paris SG 2015-2016 : Paris SG 2016-2017 : AS Monaco 2017-2018 : Paris SG 2018-2019 : Paris SG 2019-2020 : Paris SG 2020-2021 : LOSC Lille 2021-2022 : Paris SG 2022-2023 : Paris SG 2023-2024 : Paris SG |
En 2011, le rachat du Paris Saint Germain par Qatar Sports Investments (QSI), une filiale du fonds d'investissement souverain Qatar Investment Authority, apporte au club des moyens financiers considérables qui lui permettent d'asseoir sa domination sur la Ligue 1.
Ainsi, deux ans plus tard, lors de la saison 2012-2013, le Paris Saint-Germain (sous la direction de l'Italien Carlo Ancelotti) remporte le troisième titre de champion de son histoire, après dix-neuf ans d'attente, en s'imposant à deux journées de la fin sur la pelouse de l'Olympique lyonnais (0-1)[98], oubliant sa déception de l'année précédente et la place de dauphin derrière le Montpellier HSC. Ce titre est acquis en partie grâce à Zlatan Ibrahimović, meilleur buteur cette saison-là avec plus de trente réalisations, du jamais vu en France depuis la saison 1989-1990 et le ballon d'Or Jean-Pierre Papin[99].
La saison suivante, la formation parisienne conserve son titre de champion de France[100], devenant le premier club français à y parvenir depuis 2008 et l'Olympique lyonnais. Il s'agit alors du quatrième titre du PSG, qui rejoint l'OGC Nice. Durant cette saison, Paris bat deux records : ceux du nombre de points (89) et du nombre de victoires (27) en une saison. Le Paris Saint-Germain réalise également un doublé en remportant la Coupe de la Ligue[101].
Durant la saison 2014-2015, le PSG conserve difficilement son titre de champion, après n'avoir pris les rênes du classement qu'à partir de la trentième journée[102]. En effet, l'Olympique de Marseille durant l'automne et l'Olympique lyonnais au cours de l'hiver ont empêché le club parisien de prendre la tête plus tôt.
La saison 2015-2016 voit le Paris Saint-Germain battre tous les records en remportant le championnat dès la trentième journée en battant l'ESTAC Troyes sur un score historique (0-9), il s'agit alors du record de la plus large victoire à l'extérieur et du titre acquis le plus tôt, alors que l'hiver n'est même pas encore terminé[103]. Il permet au club parisien de ravir le titre une quatrième fois consécutive et une sixième fois dans son histoire, se rapprochant peu à peu des hauteurs du palmarès français. Le club parisien rafle également plusieurs autres records au cours de cette saison dont celui de la meilleure défense (19 buts), du plus grand nombre de points (96), du plus grand nombre de victoires et de la plus grande différence de buts (+83)[104]. En parallèle de ses succès en championnat, le Paris Saint-Germain réalise en 2015 le quadruplé inédit dans l'histoire du football français[105] avec quatre titres à son actif durant cette saison, la Coupe de la Ligue, la Coupe de France, le Trophée des champions et enfin le championnat. Le PSG réitère ce quadruplé national en 2016.
Lors de la saison 2016-2017, le Paris Saint-Germain ne peut empêcher l'ascension de l'AS Monaco, menée notamment par Radamel Falcao et Kylian Mbappé, qui remporte son huitième titre et met fin à la série de titres du club de la capitale. Ce dernier continue cependant sa domination sur les coupes nationales en soulevant la Coupe de la Ligue, la Coupe de France et le Trophée des champions.
La saison 2017-2018 voit le retour en force du Paris Saint-Germain qui a étoffé son effectif durant le mercato estival avec les transferts faramineux de Neymar (222 millions d'euros) en provenance du FC Barcelone et de Kylian Mbappé (180 millions d'euros). Le PSG remporte son sixième Trophée des Champions consécutif, ainsi qu'une cinquième Coupe de la Ligue consécutive face à l'AS Monaco. Il est champion de France pour la septième fois de son histoire après une victoire face au champion en titre au soir de la 33e journée du championnat sur le score de 7 buts à 1.
Durant la saison 2018-2019, c'est une nouvelle fois l'équipe parisienne qui remporte, pour la huitième fois de son histoire, le championnat de France. Toujours emmené par son trio de tête composé de Kylian Mbappé, Edinson Cavani et Neymar (surnommés la « MCN »), le Paris Saint-Germain se libère rapidement du peloton de tête pour assurer et préserver son sacre. Cela ne sera cependant, à l'exception de leur septième trophée des champions consécutif remporté, que l'unique titre des Parisiens cette saison-là, ternissant la première saison à la tête du PSG du nouvel entraîneur allemand Thomas Tuchel.
Au cours de la saison 2019-2020, le championnat est arrêté par le gouvernement après 28 journées, en raison de la pandémie de COVID-19. C'est la première fois que la Ligue 1 ne va pas à son terme, alors que les autres championnats reprennent en juin. Le Paris SG est donc sacré pour la 9e fois, et passe devant le FC Nantes et l'AS Monaco qui comptent 8 titres.
La saison 2020-2021 est considérée comme la plus serrée de l'histoire du championnat[106],[107], avec 4 clubs candidats au titre durant toute la deuxième moitié du championnat. À cinq journées de la fin, le Lille LOSC compte en effet 70 points, le Paris SG 69 points, l'AS Monaco 68 points et l'Olympique Lyonnais 67 points. Le titre se joue finalement lors de la derniére journée, où le Lille LOSC se déplace sur la pelouse du Angers SCO, avec un point d'avance sur le Paris SG. La victoire 1-2 des Lillois leur permet d'obtenir leur quatrième sacre de leur histoire.
La saison suivante, le PSG, renforcé par l'arrivée de légendes du football (Sergio Ramos et Lionel Messi), n'a cette fois-ci aucun mal à remporter le championnat, et égale le record de titre de L'AS Saint-Étienne (au nombre de 10). Ce record est battu par le club parisien lors de la saison 2022-2023, lorsque l'équipe termine avec un petit point d'avance sur le RC Lens.
Comme deux décennies plus tôt, la Ligue 1 revient à 18 clubs à partir de la saison 2023-2024, notamment pour essayer d'être plus compétitive en Europe[108].
Une saison de nouveau dominée par le club de la capitale qui enchaine sa dixième victoire en championnat au XXIe siècle.
Palmarès et statistiques
[modifier | modifier le code]Palmarès
[modifier | modifier le code]Depuis le premier championnat de France professionnel organisé pour la saison 1932-1933 jusqu'à la saison 2023-2024, 86 titres ont été mis en jeu. Sur les 19 clubs qui sont parvenus à remporter le championnat, le plus titré est le Paris Saint-Germain avec douze titres, suivi de l'AS Saint-Étienne avec dix titres et l'Olympique de Marseille avec neuf titres. L'Olympique lyonnais est le club ayant remporté le plus de titres consécutifs, à savoir sept entre 2002 et 2008.
Le tableau suivant liste les clubs vainqueurs du championnat de France et, pour chaque club, la division dans laquelle ils évoluent lors de la saison 2023-2024, le nombre de titre(s) remporté(s) et les années correspondantes par ordre chronologique.
Rang | Clubs | Titre(s) | Année(s) |
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1 | Paris Saint-Germain | 12 | 1986, 1994, 2013, 2014, 2015, 2016, 2018, 2019, 2020, 2022, 2023, 2024 |
2 | AS Saint-Étienne | 10 | 1957, 1964, 1967, 1968, 1969, 1970, 1974, 1975, 1976, 1981 |
3 | Olympique de Marseille | 9 | 1937, 1948, 1971, 1972, 1989, 1990, 1991, 1992, 2010 |
4 | FC Nantes | 8 | 1965, 1966, 1973, 1977, 1980, 1983, 1995, 2001 |
AS Monaco | 1961, 1963, 1978, 1982, 1988, 1997, 2000, 2017 | ||
6 | Olympique lyonnais | 7 | 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008 |
7 | Stade de Reims | 6 | 1949, 1953, 1955, 1958, 1960, 1962 |
Girondins de Bordeaux | 1950, 1984, 1985, 1987, 1999, 2009 | ||
9 | OGC Nice | 4 | 1951, 1952, 1956, 1959 |
Lille OSC | 1946, 1954, 2011, 2021 | ||
11 | FC Sochaux-Montbéliard | 2 | 1935, 1938 |
FC Sète[109] | 1934, 1939 | ||
13 | Olympique lillois | 1 | 1933 |
RC Paris | 1936 | ||
CO Roubaix-Tourcoing | 1947 | ||
RC Strasbourg | 1979 | ||
AJ Auxerre | 1996 | ||
RC Lens | 1998 | ||
Montpellier HSC | 2012 |
- La grande équipe du FC Sète, en 1934.
- Le FC Sochaux-Montbéliard champion de France en 1938.
- L'AS Saint-Étienne, ici en 1976, multiple championne de France.
Statistiques et records
[modifier | modifier le code]En soixante-dix-huit éditions du championnat de France, de nombreux records ont été établis par les différents clubs participant à cette compétition.
À ce jour, le record d'affluence moyenne en une saison est de 23 154 spectateurs par match, réalisé lors du championnat 2006-2007, alors que le record d'affluence pour un match est détenu par la confrontation entre le Lille OSC et l'Olympique lyonnais du 7 mars 2009 au Stade de France, avec 78 056 spectateurs[110].
Le record de buts en une saison est de 1 334 buts inscrits (3,51 par match), lors de la saison 1946-1947 pour un championnat à vingt clubs et de 1 138 buts inscrits (3,71 par match) lors de la saison 1948-1949 pour un championnat à dix-huit clubs. Les joueurs ont été le plus sanctionnés par les arbitres lors du championnat 2002-2003, puisque cette saison détient le record du plus grand nombre de cartons jaunes (1 654) et le record du plus grand nombre de cartons rouges (131).
Clubs
[modifier | modifier le code]Club | Saisons | MJ | |
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1 | Olympique de Marseille | 74 | 2643 |
2 | Girondins de Bordeaux | 69 | 2544 |
3 | AS Saint-Étienne | 69 | 2532 |
4 | Stade rennais FC | 67 | 2402 |
5 | FC Sochaux-Montbéliard | 66 | 2368 |
6 | AS Monaco | 65 | 2397 |
7 | Olympique lyonnais | 65 | 2393 |
8 | OGC Nice | 65 | 2369 |
9 | Lille OSC | 64 | 2355 |
10 | FC Metz | 64 | 2287 |
Le club ayant disputé le plus grand nombre de saisons en première division depuis la création du championnat est l'Olympique de Marseille, qui entame en août 2022 sa soixante-treizième saison au plus haut niveau depuis 1932, alors que le club ayant disputé le plus de saisons d’affilée en première division est le Paris Saint-Germain avec quarante-neuf saisons entre 1974 et 2023, série en cours.
Le plus grand nombre de points récoltés lors d'une même saison est détenu par le Paris SG, avec 96 points en 2015-2016 (victoire à trois points), tout comme le record de points récoltés en une même saison à domicile et à l'extérieur avec respectivement 53 points lors de la saison 2018-2019 (victoire à trois points) et avec 48 points lors de la saison 2015-2016, (victoire à trois points).
Le record d'invincibilité d'un club en première division est détenu par le Paris SG avec une série de 36 matchs sans défaite, à cheval sur les saisons 2014-2015 et 2015-2016. Le FC Nantes détient le record d'invincibilité en une seule saison, 32 matchs sans défaite, une série réalisée lors de la saison 1994-1995. Ce club détient également le record d'invincibilité à domicile avec 92 matchs sans défaite du au . Le plus grand nombre de victoires consécutives est détenu par l'AS Monaco avec seize victoires à cheval entre la saison 2016-2017 et la saison 2017-2018. Le plus grand nombre de défaites consécutives est détenu par Angers SCO avec treize défaites lors de la saison 2022-2023.
Le record du plus grand nombre de buts marqués en une saison est détenu par le RC Paris avec 118 buts lors de la saison 1959-1960 tandis que le record du plus petit nombre de buts encaissés en une saison, 19 buts, est établi lors de la saison 2015-2016 par le Paris SG. Ce club établit à cette occasion le record de la plus grande différence de buts en une saison, avec 102 buts marqués pour 19 buts encaissés (soit une différence positive de 83). La plus large victoire enregistrée lors d'un match de première division est celle du FC Sochaux-Montbéliard face à l'US Valenciennes-Anzin lors de la saison 1935-1936 (12-1)[112].
Joueurs
[modifier | modifier le code]Les deux joueurs les plus titrés de l'histoire du championnat sont deux joueurs emblématiques du Paris Saint-Germain du Qatar Sports Investments, l'Italien Marco Verratti et le Brésilien Marquinhos, avec neuf titres chacun.
Derrière les deux Parisiens, plusieurs joueurs ont remporté sept titres, notamment deux joueurs de l'AS Saint-Étienne, Jean-Michel Larqué et Hervé Revelli (entre 1967 et 1976), et trois joueurs de l'Olympique Lyonnais, Grégory Coupet, Sidney Govou et le Brésilien Juninho (entre 2002 et 2008).
Kylian Mbappé est le joueur ayant remporté le plus de titres (7 également) avec des clubs différents : l'AS Monaco en 2017 et le Paris Saint-Germain, entre 2018 et 2024. Patrick Battiston et Alain Roche sont les deux seuls joueurs à avoir remporté le championnat avec trois clubs différents. Battiston cinq fois avec l'AS Saint-Étienne en 1981, les Girondins de Bordeaux en 1984, 1985 et 1987 et l'AS Monaco en 1988, et Roche trois fois avec Bordeaux en 1987, l'Olympique de Marseille en 1990 et le Paris Saint-Germain en 1994[113].
# | Noms | Titres | Années | Clubs |
---|---|---|---|---|
1 | Marco Verratti | 9 | 2013, 2014, 2015, 2016, 2018, 2019, 2020, 2022, 2023 | Paris Saint-Germain |
Marquinhos | 2014, 2015, 2016, 2018, 2019, 2020, 2022, 2023, 2024 | Paris Saint-Germain | ||
3 | Jean-Michel Larqué | 7 | 1967, 1968, 1969, 1970, 1974, 1975, 1976 | AS Saint-Étienne |
Hervé Revelli | 1967, 1968, 1969, 1970, 1974, 1975, 1976 | AS Saint-Étienne | ||
Grégory Coupet | 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008 | Olympique Lyonnais | ||
Sidney Govou | 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008 | Olympique Lyonnais | ||
Juninho | 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008 | Olympique Lyonnais | ||
Thiago Silva | 2013, 2014, 2015, 2016, 2018, 2019, 2020 | Paris Saint-Germain | ||
Presnel Kimpembe | 2015, 2016, 2018, 2019, 2020, 2022, 2023[114] | Paris Saint-Germain | ||
Kylian Mbappé | 2017, 2018, 2019, 2020, 2022, 2023, 2024 | AS Monaco / Paris Saint-Germain |
# | Joueurs | Buts |
---|---|---|
1 | Delio Onnis | 299 |
2 | Bernard Lacombe | 255 |
3 | Hervé Revelli | 216 |
4 | Roger Courtois | 210 |
5 | Thadée Cisowski | 206 |
# | Noms | Matchs |
---|---|---|
1 | Mickaël Landreau | 618 |
2 | Jean-Luc Ettori | 602 |
3 | Dominique Dropsy | 596 |
4 | Dominique Baratelli | 593 |
5 | Alain Giresse | 586 |
Le joueur ayant joué le plus de matchs en première division est le gardien de but Mickaël Landreau, qui compte 618 matchs en première division avec 4 clubs différents, le FC Nantes (1996-2006), le Paris SG (2006-2009), le Lille OSC (2009-2012) et le SC Bastia (2012-2014). Il est suivi par deux autres gardiens de buts : Jean-Luc Ettori (602 matchs) et Dominique Dropsy (596 matchs). Le joueur ayant joué le plus grand nombre de matchs consécutifs en première division est également un gardien de but, il s'agit de Fabien Cool pour ses 306 rencontres avec l'AJ Auxerre. Le joueur de champ ayant joué le plus de matchs de première division est Alain Giresse qui se classe cinquième du classement général avec 586 matchs entre 1970 et 1988[116].
Le record d'invincibilité pour un gardien de but est détenu par Gaëtan Huard, qui a gardé les buts des Girondins de Bordeaux inviolés durant 1 176 minutes lors de la saison 1992-1993.
Le meilleur buteur de l'histoire de la première division est l'Argentin Delio Onnis, qui a inscrit 299 buts en 449 matchs entre 1971 et 1986. Il est suivi par les Français Bernard Lacombe et Hervé Revelli, avec respectivement 255 buts en 497 matchs et 216 buts en 389 matchs. Le meilleur buteur sur une saison est le Yougoslave Josip Skoblar qui inscrit 44 buts avec l'Olympique de Marseille lors de la saison 1970-1971. Le meilleur buteur français sur une saison est Philippe Gondet avec le FC Nantes et ses 36 buts durant la saison 1965-1966. Jean-Pierre Papin (avec l’Olympique de Marseille entre les saisons 1987-1988 et 1991-1992) et Kylian Mbappé (avec le Paris Saint-Germain entre les saisons 2018-2019 et 2022-2023) sont les seuls joueurs à avoir décroché le plus grand nombre de titres de meilleur buteur du Championnat de France consécutifs en en remportant cinq.
Le record de buts inscrits sur un seul match est codétenu par Jean Nicolas, avec le FC Rouen, et le Suisse André Abegglen, avec le FC Sochaux-Montbéliard, en inscrivant tous deux sept buts face à l'US Valenciennes, respectivement le 1er mai 1938 et le 25 août 1935. Le but le plus rapide est celui de Michel Rio, joueur du SM Caen, inscrit le 15 février 1992 contre l'AS Cannes dès la huitième seconde du match[117].
Les joueurs ayant été le plus souvent expulsés lors de matchs de première division sont Cyril Rool et Cyril Jeunechamp, avec seize expulsions chacun. Le plus jeune joueur à participer à un match de première division est Laurent Paganelli, le 25 août 1978 avec l'AS Saint-Étienne, alors qu'il n'avait que quinze ans et dix mois.
Le triplé le plus rapide de ligue 1 a été inscrit par le belge Loïs Openda en 4 min 45 secondes lors du match Clermont-RCLens le 12 mars 2023[118].
Entraîneurs
[modifier | modifier le code]# | Entraîneur | Saisons | M | V | D | N | % V |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Guy Roux | 1980-2007 | 894 | 375 | 258 | 261 | 41,95% |
2 | Abdelkader Firoud | 1955-1982 | 782 | 323 | 195 | 264 | 41,30% |
3 | Albert Batteux | 1950-1979 | 655 | 367 | 131 | 157 | 56,03 % |
4 | José Arribas | 1963-1982 | 654 | 275 | 196 | 196 | 42,05 % |
5 | Louis Dugauguez | 1955-1974 | 603 | 219 | 163 | 221 | 36,32 % |
L’entraîneur détenant le record de matchs passés sur le banc d'une équipe évoluant dans le championnat de France de football de première division est Guy Roux avec 894 matchs dirigés entre 1980 et 2007 avec l'AJ Auxerre et le RC Lens. Il est suivi par Abdelkader Firoud avec 782 matchs entre 1955 et 1982 pour le Nîmes Olympique, le Toulouse FC et le Montpellier HSC, et par Albert Batteux avec 655 matchs entre 1950 et 1979 avec le Stade de Reims, l'AS Saint-Étienne et l'OGC Nice.
L’entraîneur ayant remporté le plus de fois le titre de champion de France est Albert Batteux, à huit reprises, dont cinq avec le Stade de Reims (1953, 1955, 1958, 1960, 1962) et trois avec l'AS Saint-Étienne (1968, 1969, 1970). Il est suivi par Robert Herbin, par Lucien Leduc et par Laurent Blanc qui l'ont remporté tous trois à quatre reprises avec l'AS Saint-Étienne (1974, 1975, 1976, 1981) pour le premier, avec l'AS Monaco (1961, 1963, 1978) et l'Olympique de Marseille (1971) pour le deuxième et avec les Girondins de Bordeaux (2009) et le Paris Saint-Germain (2014, 2015, 2016) pour le troisième.
Distinctions individuelles
[modifier | modifier le code]Il y a plusieurs distinctions individuelles attribuées au terme d'une saison du championnat de France. Si France Football attribue des récompenses depuis 1956, les trophées UNFP ne leur font concurrence que depuis 1994.
Les récompenses France Football
[modifier | modifier le code]Le trophée de l'Étoile d'or récompense le joueur le plus performant et régulier de la saison de première division du championnat de France, sans distinction de nationalité. Il est décerné à la fin de chaque saison au joueur ayant obtenu la meilleure moyenne d'étoiles attribuées à l'occasion de chaque match de championnat. La note d'un joueur est comprise entre 0 (cas d'un joueur expulsé) et 10 (auparavant 6) étoiles (attribuée de façon rarissime). Depuis la saison 1992-1993, un classement spécifique est établi pour les gardiens de but.
Le premier joueur à avoir remporté cette distinction est le Hollandais Kees Rijvers en 1957. Par la suite deux joueurs de champs et deux gardiens de but se sont illustrés en remportant à trois reprises l'Étoile d'or d'une saison. Il s'agit du Franco-Algérien Rachid Mekhloufi en 1964, 1966 et 1967, du Français Roger Lemerre en 1966, 1968 et 1969, et des gardiens de but Christophe Revault en 1995, 1996 et 1997 et Hugo Lloris en 2008, 2010 et 2011. Les deux derniers lauréats de ce trophée sont le Suédois Zlatan Ibrahimović et le gardien Franco-Portugais Anthony Lopes après leurs performances en 2016.
France Football a attribué également depuis 1973 un trophée au meilleur entraîneur français de l'année.
Les récompenses UNFP
[modifier | modifier le code]Créée en 1988 sous le nom des « Oscars du football », la cérémonie change de nom en 2004. Elle est organisée par l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) en mai à la fin de la saison de football[119],[120].
Quatre grandes récompenses concernent les acteurs du championnat de France de première division : le « Meilleur joueur de l'année », le « Meilleur espoir de l'année », le « Meilleur gardien de l'année » et le « Meilleur entraineur de l'année ». Le trophée du meilleur gardien n'est remis que depuis 2002.
Depuis 1994, deux joueurs ont remporté le trophée de meilleur joueur à trois reprises : Zlatan Ibrahimović (en 2013, 2014 et 2016) et Kylian Mbappé (en 2019, 2021 et 2022). Pauleta et Eden Hazard l'ont quant à eux remporté à deux reprises, en 2002 et 2003 pour le Portugais, en 2011 et 2012 pour le Belge. Eden Hazard (2009 et 2010) et Kylian Mbappé (2017 et 2018) sont les seuls joueurs à avoir remporté le trophée de meilleur espoir deux fois.
Du côté des gardiens de but, seul Steve Mandanda a remporté à cinq reprises le trophée de meilleur gardien (2008, 2011, 2015, 2016 et 2018) suivi de l'ancien lyonnais et ancien entraîneur des gardiens de l'Olympique lyonnais Grégory Coupet (2003, 2004, 2005 et 2006) qui a remporté à quatre reprises le trophée. Hugo Lloris complète le podium avec trois titres (2009, 2010 et 2012).
Enfin, Laurent Blanc est le seul entraineur à avoir remporté le trophée du meilleur entraîneur à trois reprises (en 2008 avec les Girondins de Bordeaux, en 2015 et 2016 avec le PSG). Deux entraîneurs ont décroché deux fois ce même trophée : il s'agit de Claude Puel, qui le remporte une première fois en 2000 avec l'AS Monaco, puis une deuxième fois en 2006 avec le Lille OSC, et de René Girard qui le remporte en 2012 avec le Montpellier HSC et en 2014 avec le Lille OSC.
Lors de cette cérémonie, un trophée est remis à l'auteur du plus beau but de la saison selon le vote des supporteurs. De plus, une équipe type de première division est constituée.
Compétitions européennes
[modifier | modifier le code]Coefficient UEFA
[modifier | modifier le code]1960 | 1961 | 1962 | 1963 | 1964 | 1965 | 1966 | 1967 | 1968 | 1969 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 | 4 | 8 | 6 | 14 | 14 | 16 | 15 | 16 | 18 | ||||
1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 | ||||
19 | 17 | 18 | 23 | 20 | 18 | 15 | 14 | 9 | 10 | ||||
1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 | 1985 | 1986 | 1987 | 1988 | 1989 | ||||
8 | 6 | 6 | 8 | 10 | 11 | 15 | 14 | 10 | 11 | ||||
1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | ||||
6 | 4 | 5 | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 | 4 | 4 | ||||
2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | ||||
4 | 5 | 5 | 5 | 5 | 4 | 4 | 4 | 4 | 5 | ||||
2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | ||||
5 | 5 | 6 | 6 | 6 | 6 | 6 | 5 | 5 | 5 | ||||
2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | |||||||||
5 | 5 | 5 | 5 | 5 |
Le tableau ci-contre récapitule le classement de la France et de Monaco au coefficient UEFA depuis 1960. Ce coefficient par nation est utilisé pour attribuer à chaque pays un nombre de places pour les compétitions européennes (Ligue des Champions et Ligue Europa) ainsi que les tours auxquels les clubs doivent entrer dans la compétition. Depuis 1990, le championnat français fait partie des six meilleurs championnats européens.
Jusqu'en 1997, la France n'envoie que le champion en Ligue des champions, les trois ou quatre équipes suivantes participant à la Coupe UEFA, sauf qualification pour la Coupe des Coupes. À partir de 1997, les vice-champions des huit meilleures ligues, dont a toujours fait partie la France depuis 1990, sont autorisés à participer au tour préliminaire. Depuis 1999, la France reçoit le droit d'envoyer ses deux meilleurs clubs dans une phase de groupes élargie à 32 clubs, le troisième pouvant y entrer par un ou deux tours préliminaires. Le club classé quatrième continue de se qualifier pour la Coupe UEFA, désormais connue sous le nom de Ligue Europa. Les places qualificatives pour la Coupe Intertoto (1995-2008) ont pu descendre jusqu'au dixième rang.
Depuis l'abolition de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1999, le vainqueur de la Coupe de France est qualifié pour la Ligue Europa. À partir de la création de la Coupe de la Ligue en 1994, le vainqueur de cette compétition est également qualifié pour l'édition suivante de la Ligue Europa.
D'autres dispositions s'appliquaient si le vainqueur d'une coupe européenne est français. La France pouvait disposer d'une place supplémentaire européenne au titre du fair play, de 1995 à 2015. Seul le RC Lens a bénéficié de cette qualification en 2003-2004. Désormais, les fédérations les plus fair play sont récompensées financièrement par l'UEFA.
À l'issue de la saison 2017-2018, le championnat de France est classé au 5e rang UEFA, derrière l'Espagne, l'Angleterre, l'Italie et l'Allemagne. Cette place implique qu'à l'issue du championnat 2018-2019, seules les quatre premières places du championnat assurent de participer à une coupe d'Europe lors de la saison 2019-2020[122] :
- Le champion et le vice-champion de la saison 2018-2019 sont qualifiés directement pour la phase de groupes de la Ligue des champions. Le troisième peut rejoindre la phase de groupes en passant par deux tours de qualification.
- Pour la Ligue Europa, le vainqueur de la Coupe de France 2018-2019 prend forcément la meilleure des trois places disponibles et celui de la Coupe de la Ligue 2018-2019 prend la moins bonne place. Étant donné que la France dispose de deux places directes en phase de groupes et une pour le deuxième tour de qualification, la vainqueur de la Coupe de France et le quatrième du championnat se qualifient pour les poules et le vainqueur de la Coupe de la Ligue accède au deuxième tour de qualification.
- Si le vainqueur de la coupe de France est qualifié pour la Ligue des champions, la place directe pour la phase de groupes est rendue au championnat et le premier club non-qualifié pour la Ligue des champions la récupère[Note 7].
- Si le vainqueur de la coupe de la Ligue est qualifié pour une compétition continentale par un autre moyen, la place pour la phase de qualification est rendue au championnat et le premier non-qualifié pour les coupes d'Europe en championnat la récupère.
- Si les vainqueurs de deux coupes nationales rendent les deux places au championnat, le rang en championnat décide de l'ordre. Ainsi, le cinquième du championnat se qualifie pour la phase de groupes et le sixième du championnat se qualifie pour la phase de qualification.
Dans le meilleur des cas, il est possible que huit clubs du championnat se qualifient pour les compétitions de l'UEFA : cinq en Ligue des champions (trois places pour le podium de la Ligue 1, une place en tant que vainqueur de la Ligue des champions et une place en tant que vainqueur de la Ligue Europa) et trois en Ligue Europa.
Rang 2024 | Pays | 2019-2020 | 2020-2021 | 2021-2022 | 2022-2023 | 2023-2024 | Coefficient | Places en LC | Places en LE | Places en LEC | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
PG | TB | T3 | T2 | T1 | PG | TB | T3 | T2 | T1 | PG | TB | T3 | T2 | T1 | ||||||||
2 | Italie | 14,928 | 16,285 | 15,714 | 22,357 | 21,000 | 90,284 | 4 | - | - | - | - | 2 | - | - | - | - | - | 1 | - | - | - |
3 | Espagne | 18,928 | 19,500 | 18,428 | 16,571 | 16,062 | 89,489 | 4 | - | - | - | - | 2 | - | - | - | - | - | 1 | - | - | - |
4 | Allemagne | 18,714 | 15,214 | 16,214 | 17,125 | 19,357 | 86,624 | 4 | - | - | - | - | 2 | - | - | - | - | - | 1 | - | - | - |
5 | France | 11,666 | 7,916 | 18,416 | 12,583 | 16,250 | 66,831 | 3 | - | 1 | - | - | 2 | - | - | - | - | - | 1 | - | - | - |
6 | Pays-Bas | 9,400 | 9,200 | 19,200 | 13,500 | 10,000 | 61,300 | 2 | - | 1 | - | - | 1 | - | - | 1 | - | - | - | - | 1 | - |
7 | Portugal | 10,300 | 9,600 | 12,916 | 12,500 | 11,000 | 56,316 | 1 | - | 1 | - | - | 1 | - | - | 1 | - | - | - | - | 1 | - |
8 | Belgique | 7,600 | 6,000 | 6,600 | 14,200 | 14,400 | 48,800 | 1 | - | 1 | - | - | - | 1 | - | 1 | - | - | - | - | 1 | - |
Palmarès continental
[modifier | modifier le code]Le tableau suivant récapitule le palmarès du football français et monégasque dans les coupes d'Europe organisées par l'Union des associations européennes de football (UEFA). Les clubs en gras indiquent les succès en finale, le reste correspond aux défaites subies en finale continentale.
Année | Ligue des champions & Coupe des clubs champions | Coupe des vainqueurs de coupe (1961-1999) | Ligue Europa & Coupe UEFA | Supercoupe d'Europe | Coupe Intertoto (1995-2008) |
---|---|---|---|---|---|
1956 | Stade de Reims | ||||
1959 | Stade de Reims | ||||
1976 | AS Saint-Étienne | ||||
1978 | SEC Bastia | ||||
1991 | Olympique de Marseille | ||||
1992 | AS Monaco | ||||
1993 | Olympique de Marseille | ||||
1995 | Girondins de Bordeaux RC Strasbourg | ||||
1996 | Paris Saint-Germain | Girondins de Bordeaux | Paris Saint-Germain[125] | EA Guingamp | |
1997 | Paris Saint-Germain | AJ Auxerre SC Bastia Olympique lyonnais Montpellier HSC | |||
1999 | Olympique de Marseille | FC Metz Montpellier HSC Stade rennais FC | |||
2000 | AJ Auxerre | ||||
2001 | Paris Saint-Germain ES Troyes AC | ||||
2002 | Lille OSC | ||||
2004 | AS Monaco | Olympique de Marseille | Lille OSC | ||
2005 | RC Lens Olympique de Marseille | ||||
2006 | AJ Auxerre[126] Olympique de Marseille[126] | ||||
2008 | Stade rennais FC[126] | ||||
2018 | Olympique de Marseille | ||||
2020 | Paris Saint-Germain |
Depuis la création des compétitions européennes en 1955, sept équipes de première division ont disputé quinze finales continentales (hors Coupe Intertoto) pour un total de deux victoires. L'équipe ayant disputé le plus de finales européennes est l'Olympique de Marseille (OM), avec cinq finales, suivie par le Paris Saint-Germain (PSG) qui lui en a disputé 3. En plus de la Ligue des champions, de la Coupe des coupes, de la Ligue Europa et de la Supercoupe, les clubs français se sont distingués dans la Coupe Intertoto. Cette compétition, qui permettait aux vainqueurs de se qualifier pour la Coupe UEFA, a vu douze clubs français obtenir chacun un titre.
Les années 1990 sont les plus prolifiques pour le football français. En 1993, l'OM bat un but à zéro l'AC Milan en finale de la Ligue des champions tandis qu'en 1996, le PSG s'impose contre le Rapid Vienne sur le même score en finale de la Coupe des coupes mais s'incline ensuite contre la Juventus de Turin en finale de la supercoupe de l'UEFA. Paris et Marseille participent à trois autres finales dans la décennie : revers contre l'Étoile rouge de Belgrade puis Parme pour l'OM, défaite contre le FC Barcelone pour le PSG. L'AS Monaco et les Girondins de Bordeaux atteignent également une finale européenne dans cette décennie, tous deux battus par un club allemand (respectivement le Werder Brême et le Bayern Munich).
Coefficient UEFA des clubs
[modifier | modifier le code]Rang | Club | 2019-2020 | 2020-2021 | 2021-2022 | 2022-2023 | 2023-2024 | Coefficient |
---|---|---|---|---|---|---|---|
4 | Paris Saint-Germain | 31,000 | 24,000 | 19,000 | 19,000 | 23,000 | 116,000 |
45 | LOSC Lille | 5,000 | 8,000 | 17,000 | - | 17,000 | 47,000 |
43 | Olympique de Marseille | - | 6,000 | 16,000 | 8,000 | 18,000 | 48,000 |
47 | Olympique lyonnais | 23,000 | - | 21,000 | - | - | 44,000 |
48 | Stade rennais FC | 3,000 | 5,000 | 14,000 | 11,000 | 10,000 | 43,000 |
73 | AS Monaco | - | - | 15,000 | 9,000 | - | 24,000 |
100 | OGC Nice | - | 3,000 | - | 14,000 | 14,000 | 17,000 |
Organisation
[modifier | modifier le code]Fonctionnement et nom du championnat
[modifier | modifier le code]À ses débuts en 1932, le championnat de France professionnel est géré par la commission du Championnat de France professionnel, commission de la Fédération française de football association qui chapeaute les clubs dits « autorisés » à rémunérer leurs joueurs. Le championnat s'appelle alors Division nationale. Le 23 octobre 1932, les clubs disposant d'une équipe professionnelle créent de plus l'Amicale des clubs amateurs utilisant des joueurs professionnels[128]. Le 16 juin 1945, la FFFA décide de confier la gestion du football professionnel à un organisme qui s'occupera désormais d'organiser seul le championnat de France[129]. L'association, déclarée le 12 mars 1946[128], prend le nom de « Groupement des clubs autorisés à utiliser des joueurs professionnels ». Elle devient le Groupement du football professionnel (GFP) le 15 janvier 1969[128].
Au conseil national de juillet 1969, le projet d'unification des championnats amateurs et professionnels, avec l'institution d'un nouveau championnat National, pour des équipes à statut à la fois professionnel et amateur, est acté[130]. Cette réorganisation des championnats nationaux, opérée conjointement par la Fédération française de football et le Groupement du football professionnel, va s'opérer sur deux saisons entre 1970 et 1972[131]. À la suite de la réforme, la Division nationale du championnat de France professionnel devient le premier échelon de la nouvelle pyramide et prend le nom de Division 1[132].
Le Groupement du football professionnel (GFP) change une nouvelle fois de nom le 20 février 1981 pour devenir la Ligue nationale de football (LNF)[128], puis encore une fois le 7 juillet 2002 pour devenir la Ligue de football professionnel (LFP), date à laquelle la Division 1 devient la Ligue 1, nom actuel du championnat[133].
Format de la compétition
[modifier | modifier le code]Le championnat oppose vingt clubs français en une série de trente-huit rencontres jouées durant la saison, puis passe à dix-huit clubs et trente-quatre rencontres à partir de la saison 2023-2024. Le classement est basé sur le barème suivant: une victoire vaut trois points, un match nul un, la défaite zéro point. Les critères de départage entre plusieurs équipes sont, dans l'ordre d'importance, le plus grand nombre de points, la plus grande différence de buts générale, les confrontations directes entre les équipes concernées (avec application de la règle des buts marqués à l'extérieur), le plus grand nombre de buts marqués, le plus grand nombre de buts marqués pendant une rencontre et la meilleure place au Challenge du fair-play (un point par joueur averti, trois points par joueur exclu)[134].
À la fin de la saison, l'équipe terminant en tête du classement est sacrée championne de France, alors que les deux dernières sont reléguées en deuxième division et que l'antépénultième affronte le vainqueur des barrages de Ligue 2 en rencontre aller-retour. Un club sportivement relégué peut être repêché si une ou plusieurs équipes ayant fini dans les dix-sept premières places sont rétrogradées administrativement ou si l’un des promus se voit refuser la promotion en Ligue 1.
Les quatre premières places du championnat sont qualificatives pour les compétitions européennes que sont la Ligue des champions et la Ligue Europa. Les deux autres places sont attribuées au vainqueur de la coupe de France et à celui de la coupe de la Ligue[Note 8].
Évolution du règlement
[modifier | modifier le code]Relégation
[modifier | modifier le code]Les deux derniers du classement final sont directement relégués et les deux premiers du niveau inférieur les remplacent. Un barrage en match aller-retour oppose l’antépénultième de Ligue 1 au vainqueur des barrages de Ligue 2, la première rencontre étant sur le terrain de l'équipe de deuxième division. Dans le cas où l’un des clubs de l'échelon inférieur ne peut assumer sa promotion ou celui où un club de première division est relégué administrativement, c'est un des relégués qui est repêché.
Barrages de Ligue 2 - Match 1 | Barrages de Ligue 2 - Match 2 | Barrages Ligue 1 | ||||||||||||||
Vainqueur du Match 2 | ||||||||||||||||
16e de Ligue 1 | ||||||||||||||||
3e de Ligue 2 | ||||||||||||||||
Vainqueur du Match 1 | ||||||||||||||||
4e de Ligue 2 | ||||||||||||||||
5e de Ligue 2 | ||||||||||||||||
Ce système appliqué depuis la saison 2017-2018 succède à d'autres comme la triple relégation directe, le barrage simple opposant l’antépénultième de l'élite contre le troisième de l'antichambre ou de petits championnats d'après-saison impliquant jusqu'à quatre clubs (deux de D1 et deux de D2). À l'époque où la D2 était divisée en deux groupes, un premier match de pré-barrage, en une rencontre sèche, opposait les deuxièmes d'un groupe qui recevaient les troisièmes de l'autre groupe. Les deux vainqueurs s'affrontaient ensuite en matchs aller-retour et le vainqueur de cette confrontation disputait alors les barrages d'accession contre le 18e de D1, également en match aller-retour, la première rencontre étant toujours sur le terrain de l'équipe de D2.
Pour la saison 2022-2023, en vue de réduire le championnat à 18 clubs seulement, quatre clubs de D1 seront relégués directement. C’est-à-dire qu’il n’y aura pas de barrages en fin de saison, pour permettre le passage à 18 clubs lors de l’exercice 2023-2024. Deux clubs monteront de D2 en D1.
Bonifications
[modifier | modifier le code]Afin de relancer le spectacle, la Ligue met en place plusieurs systèmes de bonifications. Le bonus des années 1970 est le plus fameux. On accorde un point supplémentaire aux équipes marquant trois buts en 1973-1974[135]. Ainsi, un match nul 3-3 est récompensé d'un point supplémentaire pour chaque équipe, générant quelques matchs douteux. La Ligue rectifie le tir la saison suivante en accordant seulement un point supplémentaire à une équipe qui s'impose par au moins trois buts d'avance, puis abandonne cette formule qui prêta à controverses (1976-1977). La Ligue joua également sur le nombre de points attribués pour une victoire. Dès la saison 1988-1989, le système de la victoire à trois points est testé. Il est finalement adopté en 1994.
Restriction du nombre d'étrangers
[modifier | modifier le code]En 1932-1933, la D1 compte 113 joueurs étrangers sur 387, soit 29,2 %. On monte à 35 % en 1933-1934[136]. Leur nombre est ensuite limité à trois, puis à deux, sur le terrain dès 1938[137]. Malgré ces restrictions, les clubs de D1 conservent en moyenne plus de cinq joueurs étrangers dans leur effectif jusqu'à la guerre[136]. De 1945 à 1955, le nombre moyen de joueurs étrangers par club de D1 passe de 1 à 3,45[138]. Paul Nicolas, président du Groupement des clubs autorisés, ferme les portes du championnat aux joueurs étrangers le 27 avril 1955[139]. Ceux étant déjà sous contrat peuvent cependant rester (ils ne sont plus que 16 en D1 en 1960), mais aucun joueur étranger ne peut plus être recruté. L'objectif de Nicolas est de favoriser la formation au sein des clubs. Entre 1961 et 1963, les clubs peuvent recruter un joueur étranger, mais la frontière est ensuite de nouveau fermée jusqu'en 1966. De nombreux joueurs africains profitent de la période de fermeture du marché étranger pour faire leur entrée en masse en D1. Les clubs jouent en effet sur la double nationalité de ces joueurs, tous nés sous autorité française, empire colonial oblige. À partir de 1966, le marché étranger ne sera plus jamais interdit aux clubs français. Le nombre de joueurs étrangers par club est d'abord limité à deux, puis à trois. L'arrêt Bosman modifie la donne en profondeur en créant de fait un marché européen ouvert à partir de la saison 1996-1997.
Remplacements
[modifier | modifier le code]Le Groupement tente d'introduire le douzième homme en Championnat à partir de la saison 1959-1960. Dans un premier temps, un vote du 28 février 1959 décide que seul un gardien de but blessé pourra être remplacé[140]. Un nouveau vote le 11 avril 1959 annule les décisions prises le 28 février[141]. L'utilisation d'un remplaçant est finalement adoptée en 1967. Lors de la première journée de la saison 1967-1968, le Red Star est la première formation a procéder à un changement dès la sixième minute de jeu[142].
Un deuxième changement de joueur est autorisé depuis la saison 1976-1977. Aucun club n'utilise ses deux remplaçants lors de la première journée du championnat. Le LOSC et Rennes procèdent à leurs deux changements à l'occasion de la deuxième journée lors de matchs joués et perdus à l'extérieur le vendredi 13 août 1976[143].
Le troisième changement est introduit en 1995.
Le nombre de joueurs sur la feuille de match passe de 16 à 18 en 2010.
En 2020, la FIFA autorise les 5 changements dans tous les championnats, en raison du nombre croissant de matchs, que soit avec les clubs ou les sélections. La feuille peut désormais contenir 20 joueurs. Selon les règles retenues par l'Ifab, pour empêcher que le jeu ne soit trop perturbé, chaque équipe n'aura le droit de procéder à ces remplacements qu'à trois occasions, ceux effectués à la pause n'étant quant à eux pas comptabilisés dans ce décompte[144].
Stades
[modifier | modifier le code]La Commission des stades de la Ligue de football professionnel demande que chaque club évoluant en Ligue 1 dispose d’enceintes confortables, accueillantes et sûres. Afin de répondre à ces exigences, un certain nombre de règles a été établi[145].
Il est demandé aux équipes de Ligue 1 d'évoluer dans un stade répondant à des contraintes tant au niveau du confort des acteurs du jeu (terrains, vestiaires...) qu'au niveau du confort des spectateurs (sanitaires, buvette...). Le club doit également répondre d'obligations vis-à-vis des médias, de la sécurité et des conditions dans lesquelles se déroule le match.
Matériel
[modifier | modifier le code]Depuis la saison 2009-2010, un ballon unique est utilisé lors des rencontres. Les ballons sont fournis par l'équipementier allemand Puma. En , la Ligue de football professionnel et Puma lancent un nouveau design pour le ballon de la Ligue 1 jusqu’à la fin de la saison 2011-2012 ; il est de couleur rose bonbon et apporte de la « fraîcheur et de l'innovation », selon le site de la LFP[146].
Lors de la saison 2012-2013, les ballons sont fournis par Adidas. Mais pour la saison 2017-2018, le ballon officiel est fourni par Uhlsport. Son nom est « Elysia ». Ce ballon a été annoncé par la Ligue de football professionnel le 29 mai 2017[147]. Pour la saison 2022-2023, Kipsta, la marque de Decathlon dédiée aux sports collectifs, signe un accord jusqu'en 2027 pour fournir des ballons qui seront utilisés pour la Ligue 1 et la Ligue 2[148].
- Ballon officiel 2010-2011.
- Ballon officiel 2015-2016.
Arbitrage
[modifier | modifier le code]Vingt-quatre arbitres sont retenus en début de saison pour devenir les arbitres principaux des matchs de première division. À l'issue de la saison, un classement est établi en fonction de leurs performances et le moins bon arbitre est rétrogradé en division inférieure.
Parmi les arbitres de Fédérale 1, neuf sont internationaux et peuvent être appelés à arbitrer des matchs de coupe d'Europe des clubs, voire des confrontations entre équipes nationales. Parmi eux se trouvent Antony Gautier, qui a participé à plusieurs matchs de Ligue des Champions, de Ligue Europa et des éliminatoires du championnat d'Europe de football 2012, ou encore Clément Turpin, qui devient en décembre 2009 le plus jeune arbitre français désigné arbitre international par la FIFA.
L'arbitre occupant actuellement le plus haut niveau dans la hiérarchie française est Clément Turpin.
En 2011, plusieurs arbitres de première division menacent de retarder volontairement les coups d'envoi des matchs de la 26e journée du championnat, dont notamment Olympique de Marseille – Lille OSC, décisif pour le titre de champion de France. Ils se justifient par les continuelles critiques reçues de la part des clubs lors des semaines précédentes et évoquant « le mépris profond des arbitres par tous les acteurs du football ». Face à la décision du Syndicat des Arbitres de Football Elite (SAFE), la Fédération française de football, en accord avec la Ligue de football professionnel, a procédé à la désignation de nouveaux arbitres de niveau National, qui respecteraient les règlements de la Fédération[150].
Symboles
[modifier | modifier le code]Logotype
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Logo de la D1 entre 1998 et 2002. -
Logo de 2008 à 2017 avec l'apparition de l'Hexagoal. -
Logo durant la saison 2012-2013 pour les 80 ans du championnat. -
Logo de 2017 à 2020, avec le contrat de nommage de Conforama. -
Logo durant les saisons 2020-2021 et 2021-2022, avec le contrat de nommage de Uber Eats. -
Logo durant les saisons 2022-2023 et 2023-2024, avec le contrat de nommage de Uber Eats écrit uniquement en blanc. -
Logo à partir de la saison 2024-2025, avec le contrat de nommage de McDonald's.
Le trophée
[modifier | modifier le code]L'Olympique lillois et son capitaine Georges Beaucourt reçoivent à l'issue de la finale du 14 mai 1933, des mains du sous-secrétaire d'État à l'éducation nationale, M. Ducos, la coupe récompensant le champion de France professionnel[151]. Il s'agit d'ailleurs plus d'un vase que d'une coupe (pas d'anse). Ce trophée est offert par le journal Le Petit Parisien[152]. Lille conserve définitivement ce premier trophée et Le Petit Parisien finance un nouveau trophée, différent du premier, mais toujours sans anse, qui reste en activité jusqu'en 2002. On remplace juste la plaque mentionnant Le Petit Parisien après la Seconde Guerre mondiale par une autre au nom du Parisien Libéré. Toutefois, il n'exista que très rarement de véritables cérémonies de remise officielle. Au milieu des années 1980, la Ligue tente pourtant de rétablir cet usage. On se souvient ainsi de la remise du trophée aux Girondins de Bordeaux à domicile contre l'AS Monaco en 1985[153], et celle de l'AS Monaco à domicile contre le FC Nantes en 1997. Pour récompenser l'AS Saint-Étienne de ses dix titres, un « super trophée » lui est remis en 1981 : il s'agit du trophée remis tous les ans au champion, mais à l'échelle 1,5[154].
Avec le changement de nom du championnat, un nouveau trophée est créé : le Trophée de Ligue 1. Une cérémonie de remise calquée sur le modèle anglais est également instaurée. Représentant de manière stylisée un torse, il est présenté pour la première fois au public le 6 mai 2003[155]. Pour honorer l'Olympique lyonnais, cinq fois champion consécutivement, il fut décidé que le club le conserverait définitivement après le titre de 2006. Le nouveau trophée — baptisé Hexagoal — est remis pour la première fois à l'Olympique lyonnais à l'issue de la saison 2006-2007. Il est utilisé pendant 17 ans jusqu'à la saison 2023-2024, la LFP ayant décidé de le remplacer par un nouveau trophée à partir de la saison 2024-2025[156].
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L'« Hexagoal », le trophée de 2007 à 2024.
L'affiche
[modifier | modifier le code]Depuis la mise en place d'un championnat en 1894, certaines rivalités ont engendré des « affiches » focalisant l'intérêt des supporteurs et des médias. La première affiche du championnat remonte à la fin du XIXe siècle et opposa, de 1894 aux premières années du XXe siècle, les clubs parisiens du Standard AC et du Club français. L'effectif du Standard était principalement composé de joueurs britanniques tandis que les Clubistes étaient majoritairement Français.
Durant les dix années précédant la Première Guerre mondiale, c'est l'âge d'or des derbies , avec la multiplication d'affiches mettant aux prises des clubs de la même ville. L'Olympique de Marseille avait ainsi fort à faire au niveau local face au Stade helvétique de Marseille. De 1919 à 1932, la Coupe de France est la compétition de référence et initie les premières rivalités régionales. La création du championnat professionnel en 1932 accentue cette tendance. La politique « un club, une ville », illustrée notamment par la fusion forcée des trois clubs professionnels de Bordeaux en 1937 élimine ainsi du calendrier les derbies internes à une même ville, et même Paris ne dispose depuis 1990, date de la relégation du Matra Racing, que d'un seul club parmi l'élite, malgré des discours convenus sur l'intérêt de mettre en place un deuxième grand club à Paris.
Dès lors, les derbies régionaux s'imposent comme des rendez-vous incontournables du calendrier après 1945. Ces rivalités, au-delà de l'enjeu sportif, se font souvent l'écho d'antécédents historiques et sociaux entre deux villes voisines. C'est le cas du derby Rhône-Alpin, opposant Lyon, « la bourgeoise», à Saint-Étienne, « la minière » et nourrissant de nombreuses légendes entre deux clubs forts de 17 titres nationaux. On compte également le derby du Nord, opposant Lille à Lens, le derby de l'Est entre Metz et Strasbourg, de la Côte d'Azur entre Nice et Monaco ou encore le derby de l'Atlantique entre Bordeaux et Nantes.
À l'image de la rivalité entre le Standard et le Club Français de la fin du XIXe siècle, des chocs émergent également du calendrier à la faveur des résultats tels qu'entre le RC Paris et le Lille OSC de 1945 à 1955. De même, le Stade de Reims remplace Lille comme rival du Racing durant les années 1950 et années 1960.
Le premier grand classique voit le jour entre Nantes et Saint-Étienne, qui rivalisent pour le titre du milieu des années 1960 au début des années 1980. Se partageant 15 championnats en 20 ans, les rencontres entre les deux clubs constituent le match au sommet de la première division. Cette hégémonie est entrecoupée au début des années 1970 par l'Olympique de Marseille, qui orchestrera par le biais de son président Leclerc, également directeur journal But !, les bases d'un second classique du championnat entre Marseille et Saint-Étienne.
Dans les années 1980, les Girondins de Bordeaux s'imposent en haut du championnat sous la direction de Claude Bez et l'opposition face à l'OM de Bernard Tapie, constitue à son tour un classique à la mesure des présidents des deux clubs. À la suite des déboires du président Bez, le PSG version Canal+ devient le principal adversaire de l'OM, jouant sur une rivalité populaire entre Paris et la province. Au début des années 2000, le classique OM-PSG prend le terme hispanisé de « Classico » (bien qu'il s'écrive avec deux S), et s'affirme comme étant l'équivalent français de la rivalité entre Barcelone et le Real Madrid. Avec la domination de l'Olympique Lyonnais dans les années 2000, un nouveau classique est médiatisé, toujours avec l'Olympique de Marseille et prend le nom controversé d'« Olympico » du fait qu'il oppose les deux « Olympiques ».
Avec l'arrivée du Qatar au capital du Paris SG, et du millionnaire russe Dmitiri Rybolovlev à l'AS Monaco, par opposition au Classico les médias donnent le nom de Ca$hico à ce match[157].
Signes distinctifs sur les maillots
[modifier | modifier le code]Jusqu'au début des années 2000, le champion de France n'avait pas de signe distinctif sur son maillot contrairement à des championnats comme la Serie A italienne ou encore la Premier League anglaise. Néanmoins, certains clubs ayant multiplié les titres sur une courte période, comme le Stade de Reims des années 1960, l'AS Saint-Étienne des années 1970 ou encore l'Olympique de Marseille des années 1990, avaient pris l'habitude d'arborer un liseré bleu blanc rouge sur le col de leur maillot. Cette tradition, qui n'avait rien d'officiel, a aujourd'hui disparu. En effet, depuis la création de la Ligue 1 en 2002, le champion de France est distingué par un écusson placé sur le haut de la manche droite de son maillot représentant un Hexagoal stylisé accompagné du nom du club ainsi que de l'année du titre. Pour les autres clubs, seul le logo du championnat symbolisé par l'Hexagoal y figure.
Aspects socio-économiques
[modifier | modifier le code]Transferts
[modifier | modifier le code]Le transfert au montant le plus élevé réalisé par un club français dans l'histoire du championnat est la cession par l'AS Monaco de l'attaquant français Kylian Mbappé au Paris Saint-Germain en 2018 pour une somme de 145 millions d'euros (+ 35 millions d'euros de bonus). Pour ce qui est des arrivées, le record national est détenu par le Paris Saint-Germain pour le transfert de l'attaquant brésilien Neymar en 2017 contre une indemnité de 222 millions d'euros[158], ce transfert est aussi le plus élevé de l'histoire du football mondial.
Finances
[modifier | modifier le code]Le contrôle financier des clubs par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) est la conséquence de dérives observées durant les années 1980. Elle a une fonction de contrôle et dispose des moyens de sanctionner, notamment le pouvoir de rétrograder des clubs ou les interdire de promotions. La DNCG délivre ses premières sanctions de rétrogradation administrative en 1991. Le président de la Ligue Noël Le Graët a également imposé des critères en matière de capacité d'accueil des stades, mais cette règle n'a jamais impliqué la relégation ou l'interdiction d'accéder à l'élite, les clubs concernés faisant le choix d'évoluer dans un autre stade que le leur plutôt que de refuser une accession.
Économie du championnat
[modifier | modifier le code]Selon le dernier rapport financier publié par la DNCG, le budget cumulé des vingt clubs de Ligue 1 était de 910 millions d'euros en 2005-2006, soit une hausse de 39 % par rapport à la saison 2002-2003[162]. Grâce à cette solide croissance qui repose essentiellement sur une hausse importante des droits télé, les clubs français ont pu sortir de la crise financière quasi permanente depuis les débuts du championnat. Mis à part le PSG, tous les clubs de l'élite présentent désormais des comptes équilibrés ou bénéficiaires. La saison 2005-2006 est même marquée par un bénéfice global pour l'ensemble des clubs de Ligue 1 de 27,708 millions d'euros. En comparaison, leur déficit cumulé était de 151,176 millions d'euros pour la seule saison 2002-2003.
Cette dernière grave crise financière qui débute au milieu des années 1980 avec la hausse des salaires imposée par des clubs comme le Matra-Racing fait suite à une autre période difficile qui débute au début des années 1960 et qui s'achève au milieu des années 1970. Au pire de la crise, la moyenne des spectateurs plonge à moins de 7000 par match en 1968-69. Nombre de clubs prestigieux furent d'ailleurs contraints de stopper leurs activités en championnat professionnel : le FC Sète (1960), le CA Paris (1963), le CO Roubaix-Tourcoing (1963), l'AS Troyes (1963), l'US Forbach (1966), le Racing Club de Paris/Matra-Racing (1966), le Stade français (1967), le SO Montpellier (1969), l'AS Béziers (1969), le RC Lens (1969) et le Lille OSC (1969). Après cette hécatombe, la Fédération et la Ligue, toujours en froid depuis 1944, trouvèrent un terrain d'entente afin de sauver le football français de haut niveau : c'est la réforme des compétitions qui entre en application en 1970. Depuis 1932, le championnat était fermé et aucune équipe ne pouvait descendre de D2 en CFA. À partir de 1970, ce dispositif n'est plus, permettant l'émergence de nouveaux clubs professionnels comme l'AJ Auxerre et l'EA Guingamp, parmi d'autres.
Jusqu'aux années 1970, la quasi-totalité des recettes des clubs provenait des guichets. En 2005-2006, les recettes des vingt clubs de Ligue 1 proviennent à 57 % des droits télé et seulement à 15 % des guichets. La publicité a toujours été présente autour des stades mais apparaît sur les maillots des joueurs en octobre 1969[163]. Ce type de recettes pèse en 2005-2006 pour 18 % dans les budgets des clubs de l'élite. Les produits dérivés et les subventions des collectivités locales (3 %) les complètent. Ces mêmes subventions représentent un quart des recettes au début des années 1980[164]. Elles sont désormais sévèrement encadrées par la réglementation européenne.
Chiffres d'affaires cumulés des clubs de Ligue 1 (en millions d'euros, hors transferts)
Source : Rapports annuels de la DNCG (1995-2018)
Historique du contrat de nommage
[modifier | modifier le code]Le contrat de nommage (naming) de la Ligue 1 a commencé par son partenariat avec Orange en 2002, reprenant cette pratique de sponsoring inventée aux États-Unis, déjà en vogue en Premier League depuis 1993. La société de télécommunications parraine le championnat jusqu'en 2008[165]. En 2017, la Ligue de football professionnel (LFP) annonce avoir signé un partenariat sur trois saisons avec Conforama[166] pour environ 25 millions d'euros, soit un peu plus de 8 millions par saison[167]. Au terme de ces trois saisons, le 12 juin 2019, la LFP annonce un "partenariat majeur" pour 2020, avec Uber Eats, d'une durée de 2 ans[168], plateforme de livraison de plats cuisinés fonctionnant sur le modèle économique controversé de l'ubérisation[169]. En attendant l'entrée en vigueur pour la saison 2020-2021 de ce contrat de nommage qui rapporterait 15 millions par an à la LFP[170], Uber Eats devient partenaire officiel de la Ligue 1 à partir de la saison 2019-2020, pour 15 millions d'euros[171]. Le 10 novembre 2021, la LFP annonce que Uber Eats sera de nouveau le partenaire officiel de la Ligue 1 jusqu'à la saison 2023-2024. Le , la LFP annonce que McDonald’s deviendra le partenaire titre de la Ligue 1, à compter du , pour les trois prochaines saisons[172].
Date | Entreprise/marque | Montant | Montant par saison |
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2002 - 2008 | Orange[173] | ||
2017 - 2020 | Conforama | 25 millions d'euros[167] | 8 millions |
2020 - 2022 | Uber Eats | 30 millions d'euros[174] | 15 millions |
2022 - 2024 | Uber Eats | 33 millions d'euros[175] | 16 millions puis 17 millions |
2024 - 2027 | McDonald's | 90 millions d'euros[176] | 30 millions |
Le championnat et les médias
[modifier | modifier le code]Le championnat et la radio
[modifier | modifier le code]Avant la Seconde Guerre mondiale, les clubs n'autorisent pas les radios à retransmettre les rencontres en direct. Quelques rares matchs sont toutefois diffusés, telle la finale de la première édition du championnat, le 14 mai 1933[177]. Radio-Paris, Le Poste parisien et Radio PTT assurent la couverture du match en direct[178]. À partir de la saison 1935-36, la Fédération autorise la diffusion de matchs du championnat en différé, une demi-heure après le coup de sifflet final avec des commentaires gravés sur disques[179]. À partir de novembre 1937, les diffusions de matchs de championnat en direct deviennent quasi hebdomadaires. Radio 37, Radio-Paris, Radio Cité et Le Poste parisien assurent ces retransmissions, parfois en couvrant le même match (par exemple, le dimanche 21 novembre 1937, Radio Cité, Radio 37 et Le Poste Parisien diffusent à partir de 14h00 le match Sète-Sochaux[180]) ou des rencontres différentes. Georges Briquet, Alex Virot, Jean Eskenazi, Fred Poulain et Roger Mahler, notamment, assurent les commentaires. Radio 37 est la plus active en matière de diffusions.
Pendant la guerre, deux matchs sont diffusés en direct le dimanche. Après la Libération, les radios opèrent sans contrainte. Radio Luxembourg met en place à partir du 1er novembre 1953[181] un multiplex en direct permettant de suivre tous les matchs d'une même journée de championnat. Le Groupement interdit la diffusion en direct durant la première mi-temps en mars 1954 au prétexte que cela encouragerait les spectateurs à aller au stade[182]. Les stations s'adaptent en attendant la fin de la première période pour en faire le résumé et enchaîner avec la diffusion en direct de la seconde mi-