Marie-Chantal Chassé
Marie-Chantal Chassé | |
Marie-Chantal Chassé en novembre 2018. | |
Fonctions | |
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Députée à l'Assemblée nationale du Québec | |
– (3 ans, 10 mois et 27 jours) | |
Élection | 1er octobre 2018 |
Circonscription | Châteauguay |
Législature | 42e |
Groupe politique | Coalition avenir Québec |
Prédécesseur | Pierre Moreau |
Successeur | Marie-Belle Gendron |
Ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques | |
– (2 mois et 21 jours) | |
Premier ministre | François Legault |
Gouvernement | Legault |
Législature | 42e |
Groupe politique | Coalition avenir Québec |
Prédécesseur | Isabelle Melançon |
Successeur | Benoit Charrette |
Biographie | |
Nom de naissance | Marie-Chantal Chassé |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montréal (Québec, Canada) |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Coalition avenir Québec |
Diplômée de | École polytechnique de Montréal |
Profession | Ingénieure Cheffe d'entreprise Administratrice de sociétés |
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Marie-Chantal Chassé, aussi orthographiée MarieChantal Chassé, née le à Montréal, est une entrepreneure, administratrice de sociétés, ingénieure, femme politique québécoise, députée caquiste à l'Assemblée nationale du Québec de la circonscription de Châteauguay, en Montérégie de 2018 à 2022.
Elle est ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques d' à .
Biographie
[modifier | modifier le code]Marie-Chantal Chassé à Montréal le [1],[2] d'une mère enseignante au primaire et d'un père ingénieur œuvrant dans le monde municipal[3].
Études
[modifier | modifier le code]Marie-Chantal Chassé entreprend des études secondaires au Collège Durocher Saint-Lambert en 1979[1].
En 1991, elle termine un baccalauréat en génie des matériaux avec spécialité en innovation technologique et entrepreneuriat à Polytechnique Montréal[2]. Ce diplôme précède son inscription à l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) en 1992[2] et son adhésion à l'Institut des administrateurs de sociétés (IAS) en 2012.
Carrière en ingénierie
[modifier | modifier le code]Marie-Chantal Chassé est notamment responsable d'un projet-pilote consistant à implanter des programmes d'amélioration continue dans les usines d'Alcan au début des années 1990[3].
Carrière entrepreneuriale
[modifier | modifier le code]Marie-Chantal Chassé est toujours à l'emploi d'Alcan lorsqu'elle effectue son entrée dans le monde entrepreneurial en 1997 en soutenant le lancement des opérations de l’entreprise de son mari. Pendant son deuxième congé de maternité, elle s’y consacre à temps plein et prend ainsi goût à l'entrepreneuriat. Elle devient coactionnaire de « Just in Time Aeronautic Assistance » (JITAA), une entreprise qui offre des services d’assistance technique, de maintenance et de réparation d’aéronefs. En moins de quatre ans, cette dernière génère des revenus de 10 millions de dollars[1].
Dès 1999, la filiale américaine de JITAA est créée de laquelle Marie-Chantal Chassé est également coactionnaire.
Treize mois après les attentats terroristes aux États-Unis, l'entreprise menée par Marie-Chantal Chassé est affectée financièrement par le ralentissement économique mondial dans le secteur de l'aéronautique : la filiale canadienne de JITAA ferme ses portes dès [1].
Simultanément à la fermeture de cette filiale, elle relance en tant qu’actionnaire unique, les activités canadiennes de JITAA en , cette fois sous un nouveau nom, JMJ Aéronautique[1]. Elle acquiert ensuite la totalité des actions de la filiale américaine de JITAA, toujours en activité à l'époque, et la rebaptise JMJ Aerospace. Marie-Chantal Chassé transfère les opérations de l'entreprise en pour se consacrer à son nouveau rôle de députée de la circonscription provinciale de Châteauguay à l'Assemblée nationale du Québec. JMJ Aéronautique change de raison sociale en , pour « JMJ Évolution »[4]. Marie-Chantal Chassé transfère la présidence la même année à Angelika Wojcik, tout en demeurant actionnaire principale. JMJ Évolution célèbre ses 25 ans d'existence en 2021[5].
Après son départ de la politique, Marie-Chantal Chassé œuvre à titre de consultante, mentore et administratrice de sociétés[6].
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Marie-Chantal Chassé est élue à l'élection québécoise d' menant au premier gouvernement dirigé par la Coalition avenir Québec[2]. Elle employait pour son prénom la graphie MarieChantal sans le trait d'union[6].
Dans le premier cabinet de ministres de François Legault, elle est nommée ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques[7]. Le , elle démissionne de son poste de ministre à la demande de François Legault en raison de ses difficultés dans ses relations avec les journalistes[8],[9]. Elle est remplacée par Benoit Charette, député de Deux-Montagnes. Lors d'une entrevue en , au réseau TVA avec le journaliste Alain Laforest, Marie-Chantal Chassé indique que la fin précipitée de son mandat s'explique due au fait qu'elle en était à ses débuts dans le rôle de ministre, puis mentionne aussi que « [...] l’environnement était l’angle mort de la CAQ [...] »[10].
Marie-Chantal Chassé accède ensuite à la présidence de la Commission des relations avec les citoyens le , un poste qu'elle occupe jusqu'au [2].
Puis, elle entame son dernier rôle en politique dès le comme adjointe parlementaire du ministre de l’Économie et de l’Innovation (volets innovation et entrepreneuriat)[11], un mandat qui parvient à échéance le [2].
À ce poste, Marie-Chantal Chassé crée le premier « Grand Rendez-vous de l’innovation québécoise », une initiative du ministère de l’Économie et de l’Innovation en collaboration avec le Conseil de l’innovation du Québec qui mise sur les forces locales en recherche et en innovation. L'événement se tient à Montréal et en ligne les et et Marie-Chantal Chassé y agit comme maître de cérémonie[12]. Le rassemblement s'inscrit dans les consultations ultimes entourant la « Stratégie québécoise de recherche et d'innovation (SQRI) »[13] se terminant en 2022 et visant à stimuler l’écosystème d'affaires provincial. Marie-Chantal Chassé est alors chargée de la mise en place de la stratégie suivante du gouvernement du Québec, la « SQRI² » (2022-2027), représentant un investissement approximatif de 7,5 milliards de dollars répartis sur 5 ans [14].
Le , elle annonce se retirer de la vie politique à la fin de son mandat[15].
Résultats électoraux
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Nom | Parti | Nombre de voix | % | Maj. | |
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MarieChantal Chassé | Coalition avenir | 12 259 | 37,1 % | 1 121 | |
Pierre Moreau (sortant) | Libéral | 11 138 | 33,7 % | - | |
Sandrine Garcia-McDiarmid | Québec solidaire | 4 236 | 12,8 % | - | |
Jean-Philippe Thériault | Parti québécois | 4 055 | 12,3 % | - | |
Stephanie Stevenson | Vert | 624 | 1,9 % | - | |
Jeff Benoit | Conservateur | 458 | 1,4 % | - | |
Marie-Ève Masucci-Lauzon | NPD Québec | 310 | 0,9 % | - | |
Total | 33 080 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 63,9 % et 539 bulletins ont été rejetés. |
Livre
[modifier | modifier le code]Marie-Chantal Chassé lance le le livre Pourquoi mon patron est aussi chiant? : croisade pour un monde du travail bienveillant et payant aux Éditions La Semaine[17].
Appui à la cause féministe
[modifier | modifier le code]Marie-Chantal Chassé a pris position publiquement quant à la place des femmes en politique [18] et en affaires. Lors de sa dernière allocution au Salon bleu de l'Assemblée nationale, elle lance le message « Je me suis relevée aussi pour les femmes parce que je veux qu’elles croient qu’on peut avoir de l’audace [...], qu’on peut trébucher, se relever et en ressortir plus fortes. »[19],[20]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Alec Castonguay, « Le CV : MarieChantal Chassé », sur L’actualité, (consulté le )
- « MarieChantal Chassé - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
- « La politique et moi - S2EP01 - Mariechantal Chassé » (consulté le )
- Votre Agence web, « Communiqué de presse (25/06/2020) », sur JMJ Évolution, (consulté le )
- « JMJ Évolution célèbre ses 25 ans ! », STIQ, (lire en ligne [PDF])
- Katia Gagnon, « Que sont-ils devenus ?: Rebondir après le « trauma profond » de la politique », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
- « La liste complète du Conseil des ministres », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
- « Environnement : la ministre MarieChantal Chassé remplacée par Benoit Charette », sur Radio-Canada, (consulté le )
- Isabelle Porter, « MarieChantal Chassé n'était pas dans son élément, dit Legault », sur Le Devoir, (consulté le )
- « MarieChantal Chassé affirme qu'elle manquait d'expérience politique », sur TVA Nouvelles (consulté le )
- Angelika Wojcik, « Avis de nomination », sur JMJ Évolution, (consulté le )
- « Retour sur le Grand Rendez-vous de l'innovation québécoise en images », sur CIQ (consulté le )
- Réseau québécois en innovation sociale- RQIS, « Grand rendez-vous de l'innovation québécoise - L'innovation sociale, essentielle pour relever les défis de l'avenir », sur www.newswire.ca (consulté le )
- « Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation 2022-2027 », sur Gouvernement du Québec (consulté le )
- Tommy Chouinard, « La caquiste MarieChantal Chassé quitte la vie politique », sur La Presse, (consulté le )
- DGEQ, « Résultats élections Québec 2018 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
- « Pourquoi mon patron est aussi chiant? : croisade pour un monde du travail bienveillant et payant », sur Groupe Livre (consulté le )
- Geneviève Lajoie, « Le défi des femmes en politique », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
- Rémi Nadeau, « Les bulletins de la semaine à l'Assemblée nationale », sur Le Journal de Québec (consulté le )
- « Journal des débats de l'Assemblée nationale - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :