Nicolas Magon de La Villehuchet
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Enfant | Eugène Marie Magon de La Villehuchet (d) |
Nicolas Magon de la Villehuchet (né le à Saint-Malo, décédé le à Saint-Malo), est un homme d'affaires malouin.
Biographie
[modifier | modifier le code]Son père Nicolas-François Magon de la Villehuchet, né le à Saint-Malo et marié le à Saint-Malo avec Calixte Julienne Nouail de la Villegille, était négociant de Saint-Malo (1758-1793) qui a participé au XVIIIe siècle à la conquête de la Géorgie aux États-Unis, et a été mis en cause dans les conspirations à l'époque de la Révolution française et exécuté à Paris en 1794.
Nicolas Magon était un parent de François-Auguste Magon de la Lande, directeur de la Compagnie des Indes orientales, armateur et corsaire sous Louis XIV, qui avait fait construire en 1724 le vaste hôtel Magon de la Lande dit hôtel d'Asfeld, à Saint-Malo[1], au 5 rue d'Asfled, 4 rue de Toulouse et 2 rue Chartres. Lui-même est l'un des deux fils de Jean Magon de la Lande (1641-1709), avec Luc Magon de la Balue, armateur comme son père.
La famille était aussi propriétaire d'une malouinière, la malouinière de la Chipaudière à Paramé et d'une autre La Balue, venant de la branche aînée, celle de Nicolas Magon I de La Chipaudière (1644-1670)[2].
Il épousa en 1801 Françoise André Marie de Bizien du Lézard, née en 1775 et sœur d'Auguste Jean-Marie Bizien du Lézard, qui lui donna quatre enfants, dont l'un a vécu en Géorgie[3].
- Eugène (1808-1880), marié à Mlle Le Gobien du Boismartin (nièce de Pierre Le Gobien et d'Isidore de Penfentenyo de Cheffontaines)
- Gaspard (1813-)
- Louise (1818-1909), mariée à Émile Pierre Marie de Porcaro
Nicolas Magon de la Villehuchet faisait partie des associés pour la colonisation et le partage des îles Sapelo et Blackbeard, en Géorgie, aux États-Unis, juste en face de la colonie écossaise de Darien. Parmi les associés figuraient Charles Pierre César Picot de Boisfeuillet, Julien-Joseph Hyacinthe de Chappedelaine, François-Marie Louis Dumoussay de la Vauve et un jeune retraité de la Compagnie des Indes, Christophe Poulain Dubignon. Le capital de 240 000 livres vise à cultiver au départ 4 000 hectares. Très vite, la colonie englobe une autre île, Jekyll Island. Christophe Poulain Dubignon y restera planteur de coton jusqu'à sa mort à 86 ans, en 1825.
Plusieurs réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique s'installèrent à Sapelo vers 1791. Parmi eux, Jean Bérard de Moquet, qui avait combattu dès 1785 aux côtés des Anglais lors de la guerre d'indépendance américaine et Denis Nicolas Cottineau de Kerloguen, officier de marine français, héros de la révolution américaine, qui fut représentant de Saint-Domingue à Paris aux débuts de la Révolution française.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice no PA00090813, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- http://wwwcrdp.ac-rennes.fr/crdp_dossiers/dossiers/messieurs/image/repartition.pdf
- Pierre Le Bastart de Villeneuve, Le Vrai Limoëlan : de la machine infernale à la Visitation, Paris, Beauchesne, , 307 p. (ISBN 2-7010-1081-0, lire en ligne), p. 127.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Souvenirs d'une longue carrière : de la rue de Rivoli à la Compagnie de Suez, 1920-1971, par Michel Zylberberg et Jacques Georges-Picot.
- Saint-Malo au temps des négriers, par Alain Roman
- Le Vrai Limoëlan, par Pierre Le Bastart de Villeneuve
- Ernest Le Barzic À Saint-Malo les Magons Édition réimprimée Découvrance, 1974 (ISBN 9782842652029).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Souvenirs d'une longue carrière : de la rue de Rivoli à la Compagnie de Suez, 1920-1971, par Michel Zylberberg, Jacques Georges-Picot
- Le Vrai Limoëlan par Pierre Le Bastart de Villeneuve