Taruenna
Taruenna / Tarvenna | ||
Carte de Peutinger, redessinée par Ernest Desjardins (1860). | ||
Localisation | ||
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Pays | Empire romain | |
Province romaine | Haut-Empire : Gaule belgique Bas-Empire : Belgique seconde | |
Région | Hauts-de-France | |
Département | Pas-de-Calais | |
Commune | Thérouanne | |
Type | Chef-lieu de Civitas | |
Coordonnées | 50° 38′ 17″ nord, 2° 15′ 22″ est | |
Altitude | de 14 à 106 m | |
Superficie | 150 ha | |
Géolocalisation sur la carte : Empire romain | ||
Histoire | ||
Époque | Antiquité (Empire romain) | |
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Taruenna ou Tarvenna était une cité romaine qui devint Thérouanne (Pas-de-Calais) à partir du Moyen Âge.
La conquête romaine
[modifier | modifier le code]Jules César conquit le nord de la Gaule en 56 av. J.-C. habité par différentes tribus belges parmi lesquelles les Morins[1] (entre l'Aa et Boulogne-sur-Mer), dont Tarvenna était le centre le plus important. Les Ménapiens quant à eux occupaient ie territoire entre l'Aa et la Lys).
Un carrefour de voies romaines
[modifier | modifier le code]Tarvenna[Note 1] était alors située aux confins nord de l'Empire romain. Elle fut renommée Colonia Morinorum ou Civitas Morenum (capitale du pays des Morins)[Note 2].
C'était situé à un carrefour de voies romaines :
- l'une venait de Gesoriacum (Boulogne-sur-Mer, avec une branche menant directement à la Tour d'Ordre) et joignait Nemetacum (Arras) et Colonia Claudia (Cologne), dont le tracé persiste dans la D341, et parfois appelé chaussée Brunehaut (parmi d'autres),
- l'autre se dirigeait vers Cassel (devenu la D190).
Une route, probablement plus ancienne que la voie romaine, était la Leulène, vicinale sinuant vers Wissant sur la côte; dont le tracé ne s'est conservé que partiellement, et dont le début coïncide avec la D192.
L'archéologie nous révèle plusieurs destructions par le feu, notamment au IIe siècle.
Destruction de Thérouanne à la fin du Bas-Empire
[modifier | modifier le code]En 407, Tarvenna fut entièrement dévastée par les Francs qui incendièrent la ville.
Vestiges de la cité gallo-romaine
[modifier | modifier le code]L'étendue de cette cité et le réseau urbain antique sont mal connus. Grâce aux fouilles archéologiques, trois nécropoles antiques ont été localisées. Une seule a été en partie étudiée: plusieurs tombes à incinération ont été mises au jour.
Des vestiges d'une maison à hypocauste, vraisemblablement des thermes du IIe siècle ont été mis au jour sous le chœur de l'ancienne cathédrale ainsi que des fonds de cabane du début du Ier siècle. Les fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour des aménagements du milieu du IIIe siècle[3].
Le musée archéologique de Thérouanne conserve du mobilier archéologique, vestiges de la cité antique : céramique et monnaie (As de l'empereur Hadrien (IIe siècle).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Nommée Tarvenna sur l' Itinéraire d'Antonin
- Nommée Tervanna sur la Table de Peutinger (1, 2)
Références
[modifier | modifier le code]- rapport d'activité 2006 de l’Inrap page 105
- Weltkarte des Castorius, K. Miller (éd.), Ravensburg, 1887.
- « Histoire », sur communedetherouanne.fr via Wikiwix (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Hector Beaurepaire Piers Histoire de la ville de Thérouanne, ancienne capitale de la Morinie - Lire en ligne
- Honoré Bernard, « La reprise des fouilles de Thérouanne » in Revue du Nord, volume 176, tome 44, octobre-décembre 1962 - Lire en ligne
- Honoré Bernard, « Remarques et hypothèses sur le développement urbain de Thérouanne » in Septentrion 10, 1980 pp. 41-60
- R. Delmaire, « Notes sur l'évolution urbaine de Thérouanne » in Actes du colloque de Saint-Riquier, 1982
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Gaule romaine
- Ville gallo-romaine
- Via Agrippa de l'Océan
- Table de Peutinger
- Histoire de Thérouanne
- Liste des noms latins des villes françaises.