La 20e étape du Tour de France 1964 a eu lieu le entre Brive-la-Gaillarde et Clermont-Ferrand/Puy de Dôme, en France, sur une distance de 237,5 km. Elle a été remportée par l'Espagnol Julio Jiménez. Cette étape est surtout marquée par la lutte que se livrent les deux protagonistes pour la victoire finale de ce Tour de France, Jacques Anquetil le maillot jaune et Raymond Poulidor, dans l'ascension du puy de Dôme qui conclut l'étape. Poulidor y distance Anquetil mais échoue à prendre le maillot jaune à celui-ci pour 14 secondes.
De nombreuses tentatives d'échappées animent l'étape mais n'empêchent pas l'ensemble des protagonistes de ce Tour de France d'arriver groupés au début de l'ascension du puy de Dôme. À 4,5 kilomètres du sommet, là où les pourcentages sont les plus élevés, l'Espagnol Julio Jiménez attaque et distance ses adversaires. Il est pris en chasse par son compatriote Federico Bahamontes. Derrière, Jacques Anquetil et Raymond Poulidor perdent régulièrement du terrain sur les Espagnols et sont au coude à coude durant trois kilomètres. À un kilomètre de l'arrivée, Poulidor distance un Anquetil épuisé et arrive au sommet 42 secondes devant son compatriote[1]. Pour la victoire d'étape, Bahamontes n'arrive pas à revenir sur Jiménez qui s'impose avec 11 secondes de marge. Au classement général, à deux jours de l'arrivée de ce Tour, Poulidor n'a plus que 14 secondes de retard sur Anquetil. Cette étape marque ce Tour de France particulièrement indécis avec la rivalité Anquetil-Poulidor[2],[3],[4].
Cette étape et notamment son final avec l'ascension du puy de Dôme figure parmi les « étapes mythiques » de l'histoire du Tour de France[4]. Elle est considérée comme un possible moment de bascule pour la victoire finale du Tour de France 1964 et une potentielle occasion manquée pour Raymond Poulidor de faire la différence face à son rivalJacques Anquetil, porteur du maillot jaune et futur vainqueur du classement général. Alors que Poulidor subit de la malchance ou fait des erreurs sur d'autres étapes plus tôt dans ce Tour de France, une photographie prise par Roger Krieger pour L'Équipe lors de la montée du puy de Dôme demeure célèbre pour symboliser cette rivalité et faire de cette étape un moment-clé pour le classement final de cette Grande Boucle. Elle montre les deux coureurs côte à côte durant l'ascension avec l'épaule droite de Poulidor qui touche l'épaule gauche d'Anquetil[5].
↑Serge Lang, « Raymond Poulidor a failli réaliser un exploit mais Jacques Anquetil conserve 14 secondes d'avance », Gazette de Lausanne, , p. 5 (lire en ligne).