Années 680 av. J.-C.

Les années 680 av. J.-C. couvrent les années de 689 av. J.-C. à 680 av. J.-C.

Événements

[modifier | modifier le code]
Colonne de Taharqa, dans le temple de Karnak. Aquarelle de David Roberts, 1838.
  • 689-664 av. J.-C. : règne de Taharqa le Grand qui succède à son frère Sabataka comme roi de Napata et pharaon d'Égypte[2]. Sous son règne, la XXVe dynastie Couchite atteint son apogée. Son empire s’étend de la Méditerranée au sud de la VIe cataracte, vraisemblablement jusqu’à Kosti sur le Nil Blanc et jusqu’à Sennar sur le Nil Bleu. Taharqa réside à Tanis, dans le delta, mais s’intéresse à la Haute-Égypte et à la Nubie. Il étend sa domination au sud au-delà de la VIe cataracte. Il met en valeur le bief de Dongola et fait construire de nombreux temples, de Thèbes à Napata. Afin de ne pas être victime de la puissance du clergé, il nomme un gouverneur du sud[3].
  • Vers 689/688 av. J.-C. : fondation sur la côte sud de la Sicile, par des colons venus de Rhodes et de Crète d'un établissement pré-colonial (Lindioi), futur site de la cité de Gela[4].
  • 688 av. J.-C. : le pugilat fait son apparition au programme des Jeux olympiques. Onomaste de Smyrne remporte le premier titre olympique de cette discipline[5].
  • Vers 688-675 av. J.-C. : règne du roi légendaire Achéménès, fondateur de la dynastie perse des Achéménides[6].
Candaule montrant son épouse à Gygès, toile de Jean-Léon Gérôme (1859)
La défaite de Sennachérib, par Rubens.
Le problème de la succession n’a jamais été résolu en Assyrie. À chaque vacance du pouvoir, les troubles éclatent et il y a menace de guerre civile. L’omnipotence du roi n’est pas sans dangers, car s’il est le maître de sa cour et des conseillers qu’il nomme à sa guise, il n’y a pas de pouvoir capable de s’opposer à lui de façon raisonnable ; il est souvent soumis à des influences contradictoires venant des hauts dignitaires, des princes, du clergé, voire des femmes dont le rôle a pu être important à certains moments, comme le montre l’action de la femme de Sennachérib qui arrive à imposer sur le trône le prince de son choix, Assarhaddon d’abord, puis Assurbanipal.
  • 681-669 av. J.-C. : règne d’Assarhaddon, roi d’Assyrie[2].
    •  : Sennacherib est assassiné par l’un de ses fils à Ninive[2] (ou 680[13]). Ses héritiers se disputent le trône.
    •  : Assarhaddon, le plus jeune, mais désigné comme successeur par son père en 685 av. J.-C., entre dans Ninive et s’assoit sur le trône. Ses frères réussissent à fuir en Urartu, mais leurs partisans sont mis à mort. Assarhaddon semble avoir vécu dans une certaine crainte, entouré d’astrologues et en permanence attentif aux présages. Il reste confiné dans son palais[2].
  • Vers 680 av. J.-C. : En Italie, fondation de Locres Épizéphyrienne par des colons venus de Locride[14].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Michel Kaplan et Nicolas Richer, Le monde grec, vol. 1, Éditions Bréal, , 384 p. (ISBN 978-2-85394-808-1, présentation en ligne)
  2. a b c d e f g et h Georges Roux, La Mésopotamie : essai d'histoire politique, économique et culturelle, Seuil, , 473 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne)
  3. L'Afrique et son environnement européen et asiatique, Éditions L'Harmattan (ISBN 978-2-296-57476-2, présentation en ligne)
  4. (en) Irad Malkin, Religion and Colonization in Ancient Greece=, Brill Archive, , 297 p. (ISBN 978-90-04-07119-3, présentation en ligne)
  5. Violaine Vanoyeke, La naissance des jeux olympiques et le sport dans l'Antiquité, Les Belles Lettres, , 195 p. (ISBN 978-2-251-33812-5, présentation en ligne)
  6. Joachim Ménant, Les Achéménides et les inscriptions de la Perse, A. Lévy, (présentation en ligne)
  7. Françoise Ruzé, Le monde grec antique, Hachette Éducation Technique, , 352 p. (ISBN 978-2-01-181834-8, présentation en ligne)
  8. Jean-Paul Roux, Histoire de l'Iran et des Iraniens : Des origines à nos jours, Fayard, , 528 p. (ISBN 978-2-213-64067-9, présentation en ligne)
  9. (en) Paul Fischer, Shizi : China's First Syncretist, Columbia University Press, , 240 p. (ISBN 978-0-231-50417-1, présentation en ligne)
  10. André Bonnard, Civilisation grecque, vol. 1, Éditions Complexe, , 307 p. (ISBN 978-2-87027-420-0, présentation en ligne)
  11. Le Robert. Dictionnaire universel des noms propres, Nathan, (ISBN 978-2-321-00190-4, présentation en ligne)
  12. (en) Tan Koon San, Dynastic China : An Elementary History, The Other Press, , 533 p. (ISBN 978-983-954-188-5, présentation en ligne)
  13. (en) Donald A. Mackenzie, Myths of Babylonia and Assyria : (Forgotten Books), Forgotten Books, , 427 p. (ISBN 978-1-60506-046-0, présentation en ligne)
  14. Pierre-Yves Boillet, Claire Barat, Michela Costanzi, Les diasporas grecques : du VIIIe s. au IIIe s. avant J.-C. : Capes, Agrégation, Dunod, , 224 p. (ISBN 978-2-10-058401-7, présentation en ligne)