Base aérienne 125 Istres-Le Tubé
Base aérienne 125 Istres-Le Tubé | ||||||||||
La base cible d'un bombardement aérien en 1944 ? | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays | France | |||||||||
Coordonnées | 43° 31′ 22″ nord, 4° 55′ 25″ est | |||||||||
Altitude | 49 m (162 ft) | |||||||||
Informations aéronautiques | ||||||||||
Code IATA | QIE | |||||||||
Code OACI | LFMI | |||||||||
Type d'aéroport | Militaire | |||||||||
Gestionnaire | Armée de l'air | |||||||||
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Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône | ||||||||||
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La base aérienne 125 Istres-Le Tubé « Sous-Lieutenant-Monier », est la plus grande base de l'Armée de l'air française, située sur le territoire de la commune d'Istres dans le département des Bouches-du-Rhône.
Histoire
[modifier | modifier le code]La création du camp d'aviation et la Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]L'école d'aviation s'installe en [1].
La base est l'une des plus anciennes du territoire de France. Elle est l'un des plus importants centres de formation, avec ceux de Chartres (base aérienne 122 Chartres-Champhol, d'Avord (base aérienne 702 Avord), de Pau (base aérienne 119 Pau), de Toussus-le-noble et de la base aérienne 251 Étampes-Mondésir.
Durant l'entre-deux guerres
[modifier | modifier le code]La base durant la Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Depuis 1945
[modifier | modifier le code]Le décret du porte la constitution des Forces aériennes stratégiques (FAS).
Le Centre d'essais en vol (CEV) se déploie à Istres.
Putch des généraux à Alger (1961)
[modifier | modifier le code]La BA 125 a joué un rôle dans le putsch des généraux à Alger (21 au ) : plusieurs officiers faisant partie du complot, dont le capitaine Sergent, ont rejoint Alger depuis cette base, à bord d'appareils militaires avec l'accord du commandement de la base. Le commandant de la base étant alors en congé, c'est son second, le commandant Marcel Fischer (résistance, campagne de 44/45, Indochine, Maroc, Algérie, chevalier de la Légion d'Honneur) qui a pris la responsabilité de cette participation à la tentative de putsch. Cela lui valut 85 jours d'arrêts de rigueur puis une mise à la retraite anticipée.
Accident aérien (1992)
[modifier | modifier le code]Le , le vol Trans-Air Service 671 subit une séparation en vol de ses deux moteurs droits alors qu'il se dirige de Luxembourg vers Kano, au Nigeria, obligeant les pilotes à effectuer un atterrissage d'urgence sur la base aérienne d'Istres-Le Tubé. L'avion subit des dommages irréparables en raison d'un incendie sur l'aile droite à l'atterrissage mais ses cinq occupants ont survécu[2].
Années 2010
[modifier | modifier le code]Dans les années 2010, la base est retenue pour héberger la fabrication des ballons dirigeables du projet Stratobus.
Unités
[modifier | modifier le code]La 31e Escadre aérienne de ravitaillement et de transport stratégiques est activée sur la base le [3].
La base abrite notamment quatre grandes unités des Forces aériennes stratégiques :
- l'Escadron de ravitaillement en vol 4/31 Sologne sur Boeing C-135FR et KC-135R,
- l'Escadron de Soutien Technique Spécialisé 15.093, chargé de la mise en œuvre et de la maintenance des Boeing C-135FR et KC-135R.
- l'Escadron de ravitaillement en vol et de transport stratégique 1/31 Bretagne sur Airbus A330 MRTT "Phénix".
- l'Escadron de Soutien Technique Aéronautique 15/31 Camargue chargé de la mise en œuvre et de la maintenance des Airbus A330 MRTT "Phénix".
Parmi les autres unités basées sur la BA 125, on peut citer :
- l'Escadron de Défense Sol-Air 01.950 « Crau »,
- l'École du personnel navigant d'essais et de réception de la direction générale de l'Armement.
- L’escadron de Protection 1.G 125
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]La BA 125 est souvent qualifiée de « hors norme » au regard de ses caractéristiques physiques et de la diversité des entités qu’elle abrite :
- piste de 5 000 m ;
- 5 000 personnes, militaires et civils ;
- près de 500 bâtiments ;
- 2 500 ha de superficie ;
- une soixantaine d'entités (militaires, étatiques et industrielles).
Le ravitaillement en carburant aviation est assuré par le réseau d'oléoducs en Centre-Europe de l'OTAN[4].
Du fait de ses équipements de sécurité et de la longueur de sa piste, elle a servi pour plusieurs atterrissages d'urgence d'avions civils en difficulté, comme le un Boeing 707 exploité par la Compagnie Trans-Air Limited. De 2001 jusqu'au retrait du service de la navette spatiale américaine, elle est en outre l'une des rares bases aériennes en dehors du territoire des États-Unis équipées et habilitées pour l'atterrissage de celle-ci en cas de procédure Transatlantic Abort Landing[5],[6],[7].
La piste
[modifier | modifier le code]La piste mesure 5 000 m, dont 3 750 m d'origine, auxquels s'ajoutent une prolongation de 1 200 m d'arrêt réalisée pour le compte d'Airbus Industrie en 1992[8]. C'est la plus longue piste d'Europe[9]. Elle dispose de différents équipements de tests et de réparations et à ce titre sert de base d'essai en vol pour l'Armée de l'air, l'Aéronavale et pour différents avionneurs et équipementiers aéronautiques français de l'armement (Dassault, Thales, Snecma, DGA). En particulier, différentes campagnes de tests de l'Airbus A380 se sont déroulées à Istres dont des tests piscines, durant lesquels les avions atterrissent sur une piste inondée artificiellement[10].
Commandants
[modifier | modifier le code]- Colonel Alexis Rougier ( - )
- Colonel Pierre Gaudilliere ( - )
- Colonel David Marty ( - )
- Colonel Anne-Laure Michel ( - )
- Colonel Sébastien Estève ( - ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des escadrons actifs de l'Armée de l'air française
- Liste des escadrons dissous de l'Armée de l'air française
- 25e régiment du génie de l'air
- 35e bataillon du génie de l'air
- Bases aériennes de l'Armée de l'air française
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Carte d'aérodrome - Istres Le Tubé
- Les écoles militaires de pilotage de 1911 à 1918 : école d'Istres
- Mirage 2000 « escadron Limousin ».[pas clair]
- C135FR « GRV 093 Bretagne ».[pas clair]
- C-17 américain et canadien à la base d'Istres le 21 janvier 2013 dans le cadre de l'opération Serval.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Istres, berceau de l'aéronautique », sur www.istres-tourisme.com (consulté le ).
- « Rapport relatif à l'accident survenu le 31 mars 1992 au Boeing 707 immatriculé 5N-MAS (Nigéria) exploité par la Compagnie Trans-Air Limited », sur bea.aero (consulté le ).
- « https://www.defense.gouv.fr/air/actus-air/les-premieres-escadres-de-l-armee-de-l-air », sur www.defense.gouv.fr (consulté le ).
- NSPA, « Réseau du CEPS », sur www.nspa.nato.int (consulté le ).
- (en) « Roster of Runways Ready to Bring a Shuttle Home », sur NASA, (consulté le ).
- (en) Matthieu Durand, « Istres, base de secours pour navette en détresse », sur LCI, (consulté le ).
- « Décret n° 2007-1103 du 13 juillet 2007 portant publication de l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement des États-Unis d'Amérique relatif à l'utilisation de la Base aérienne 125 d'Istres-Le Tubé en qualité de site d'atterrissage prématuré outre-mer, signé à Washington le 7 juin 2005 (1) », sur Journal officiel, (consulté le ).
- Caractéristiques de la piste.
- « Base aérienne », sur Office du tourisme d'Istres (consulté le ).
- Les essais de l’A380 sur Istres : Retour d’expérience.