Breuville
Breuville | |
L'église Saint-Pierre. | |
Blason | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat | Jean-Pierre Poignant 2020-2026 |
Code postal | 50260 |
Code commune | 50079 |
Démographie | |
Gentilé | Breuvillais |
Population municipale | 401 hab. (2021 ) |
Densité | 48 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 32′ 10″ nord, 1° 40′ 21″ ouest |
Altitude | Min. 58 m Max. 138 m |
Superficie | 8,41 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Cherbourg-en-Cotentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bricquebec-en-Cotentin |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Breuville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 401 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est au centre-ouest de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 10 km au nord de Bricquebec, à 12 km à l'est des Pieux, à 14 km au sud de Cherbourg et à 18 km à l'ouest de Valognes[1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 971 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 963,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Breuville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,8 %), terres arables (31,7 %), forêts (9,9 %), zones urbanisées (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Bojorodevilla vers 1000[14], Beurrelvilla puis Bureuvilla au XIIe siècle[15], Borroevilla en 1220[15], Berreevilla en 1236[15], Berroevilla et Buerreuvilla en 1238[15] et Berrovilla vers 1280[15].
Le toponyme peut être issu d'un anthroponyme germanique — voire norrois[15] — tel que *Boiohrod[14], Berulf[14], Boroaldus[15] ou Borelles[15].
François de Beaurepaire[16] et René Lepelley qui ne valident pas cette hypothèse et exprime une incertitude, cet élément reste indéterminé[17]. Le second élément est l'ancien français vile dans son sens originel de « domaine rural » issu du latin villa rustica.
En définitive, aucune hypothèse n'apparaît comme satisfaisante. Pour rendre compte au mieux des formes anciennes, il faudrait poser un anthroponyme germanique non attesté, ce qui est toujours la moins bonne des solutions, d'un point de vue méthodologique : on crée en effet une solution, qui n'a d'autre justification que la volonté de trouver une explication à tout prix. Abstenons nous de le faire ici.
Le gentilé est Breuvillais[16].
Histoire
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[20].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2021, la commune comptait 401 habitants[Note 3], en évolution de −4,98 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Breuville a compté jusqu'à 523 habitants en 1841.
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre (XIe, XIIe, XVIe refaite au XVIIIe siècle) de style roman, restaurée en 1950 par l'architecte Galopin, avec son avant-porche gothique. Des pierres de la nef ont été replacées en épi dans le style roman du XIIe siècle. Elle abrite des fonts baptismaux du XIIe classés au titre objet aux monuments historiques[25]. Sont également conservés une statue de saint Siméon (XVIe) et une verrière (1953) de Jacques Bony[16]. À l'intérieur on peut voir sur une retombée d'ogive une croix de Malte[26].
- Croix de chemin dites de la Bédoyère (XIXe siècle) et la Croix Jourdan (XVIIIe siècle).
- Deux croix de cimetière (XVIIIe et XIXe siècles).
- Fermes-manoirs du Boscq et des Conteries.
- Manoir de Breuville.
- Lavoir rue de l'Église.
- Caverne dite la Chambre aux fées ou du loup ou au Capucin à la Roque de Breuville. Une légende dit que la roche tourne trois fois quand elle entend sonner la messe de minuit. Au début du XIXe siècle, on pouvait encore voir, à proximité de la caverne, un menhir d'une hauteur d'homme[16].
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Pierre Hébert, (1742 à Breuville - 1794)[16], abbé réfractaire, fut guillotiné le à Paris avec les poètes André Chénier et Jean-Antoine Roucher[16]. Jean-Baptiste Hébert, son frère, curé d'Omonville-la-Petite émigrera en Angleterre et sa sœur, enseigna à l'école de Breuville. Leur neveu, Alexandre Hébert, sera ordonné prêtre à Londres[16].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | Écartelé : au 1er de gueules à deux léopards d'or armés et lampassés d'azur l'un au-dessus de l'autre, au 2e d'azur à un chêne au naturel et englanté d'or, au 3e d'azur à un bidon de lait d'argent chargé d'un bandeau d'or posé en barre, au 4e de gueules à une rosace du champ, cerclée d'or, bordée intérieurement de vingt-trois demi-besants d'or cerclés d'argent, et chargée en cœur d'un besant d'or entouré de six trilobes (tiercefeuilles) alternativement d'argent et d'azur, ces derniers, renversés[27]. | |
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Détails | Les léopards évoquent les armes de la Normandie ; le chêne rappelle que la commune est boisée, le bidon de lait l'activité laitière et la rosace est celle de l'église locale. Adopté en . |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 38.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 112.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Breuville sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Breuville sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Breuville et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Breuville ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1021.
- Gautier 2014, p. 112.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 79.
- Jacques Blin, étude sur les maires des communes du canton de Bricquebec à partir des registres d'état civil.
- Réélection 2014 : « Germaine Lahaye réélue maire à l'unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Breuville. Jean-Pierre Poignant élu maire de Breuville », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Fonts baptismaux », notice no PM50000120.
- Maurice Lecœur, Le Moyen Âge dans le Cotentin : Histoire & Vestiges, Isoète, , 141 p. (ISBN 978-2-9139-2072-9), p. 17.
- « 50079 Breuville (Manche) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).