Cruis
Cruis | |||||
Rue de Cruis, avec le clocher de son église. | |||||
Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-de-Haute-Provence | ||||
Arrondissement | Forcalquier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pays de Forcalquier - Montagne de Lure | ||||
Maire Mandat | Félix Moroso 2020-2026 | ||||
Code postal | 04230 | ||||
Code commune | 04065 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Crussiens | ||||
Population municipale | 636 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 03′ 47″ nord, 5° 50′ 12″ est | ||||
Altitude | Min. 575 m Max. 1 732 m | ||||
Superficie | 36,47 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Forcalquier | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur | |||||
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Cruis est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Cruissiens[1],[2]. Cruis a reçu le label « villages et cités de caractère »[3].
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Le village est situé à 5 km de Saint-Etienne-les-Orgues[4], à 711 m d’altitude[1], au pied de la montagne de Lure.
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Il y a un important massif forestier (forêt de Cruis) et un gouffre, l’abîme de Cruis, (l'aven) aujourd'hui comblé (33 m de diamètre).
Le territoire sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre trois formations géologiques majeures des Alpes[5] :
- la nappe de Digne à l'est[6], au niveau du lobe de Valavoire[7] : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 m qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe ;
- la faille de la Durance au sud-est, dans la vallée.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 933 mm, avec 6,5 jours de précipitations en janvier et 4 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Auban », sur la commune de Château-Arnoux-Saint-Auban à 14 km à vol d'oiseau[10], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 714,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,4 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Réseau routier
[modifier | modifier le code]Le village est un carrefour entre la départementale 951 qui le traverse et la départementale 16.
Services autocars
[modifier | modifier le code]Lignes régionales, réseau Zou !
[modifier | modifier le code]Le village est desservie par[15] :
- 1 ligne Zou ! Alpes-de-Haute-Provence :
Ligne | Tracé |
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Modèle:Bus Zou04/correspondance | Cruis ↔ Saint-Étienne-les-Orgues ↔ Forcalquier |
Environnement
[modifier | modifier le code]La commune compte 2 030 ha de bois et forêts, soit 57 % de sa superficie[1].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Les communes limitrophes de Cruis sont[16],[17] :
Noyers-sur-Jabron | Valbelle | Mallefougasse-Augès | ||
Saint-Étienne-les-Orgues | N | Mallefougasse-Augès | ||
O Cruis E | ||||
S | ||||
Saint-Étienne-les-Orgues | Montlaux | Montlaux |
Risques naturels et technologiques
[modifier | modifier le code]Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Saint-Étienne-les-Orgues auquel appartient Cruis est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[18], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[19]. La commune de Cruis est également exposée à trois autres risques naturels[19] :
- feu de forêt ;
- inondation ;
- mouvement de terrain : certains secteurs du sud de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[20].
La commune de Cruis n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[21]. Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune a été approuvé en 2006 pour les risques d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme[21] mais le Dicrim existe depuis 2010[22].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de Cruis
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité apparaît pour la première fois dans les textes vers 1060-1064 sous la forme Crois castrum, puis sous la forme de Crossio vers 1200, Crocis en 1207[23] et Crueys au XVIe siècle[24].
Il existe deux hypothèses principales sur l'étymologie de ce toponyme, qui reposent toutes deux sur un étymon gaulois :
- soit le nom s’est formé sur l'étymon gaulois *croudi-, suivi de la désinence latine -os au sens de « champ dur »[25],[26], autrement latinisé en *crodiu-[27] ou plus précisément *crōdio- « terrain dur »[28]. C'est le même mot que le gaulois latinisé crōdius « dur, cruel, mauvais » à l'origine des mots romans, dont l'ancien français croi « mauvais, méchant » et le provençal croi « dur, cruel ». Le mot gaulois remonte au protoceltique *croudis[29],[30], qui explique aussi l'irlandais crúaid « dur, rude, cruel »[31]. On retrouve cet élément dans des composés toponymiques comme Cruéjouls (Aveyron, *Crōdio-ialon) ou le nom de personne Crodius ;
- Xavier Delamarre adhère à l’explication précédente, mais propose également une étymologie par le gaulois *croucā > *crūca « tertre, monticule », mieux attesté en toponymie que le précédent, mais moins assuré dans ce cas. Cruis remonterait éventuellement à une forme *Crocium (de Crossio vers 1200)[32]. L'apparentement avec le vieil irlandais crúach, le breton cruc et, plus loin, avec le germanique (vieux norrois hraukr, anglo-saxon hrēac) suppose aussi le sens de « tas, amas. »
Microtoponymie
[modifier | modifier le code]La toponymie de la commune est souvent en rapport avec la nature du relief : les cols (Pas de la Graille, Pas de la Croix), le Grand Peynier (« montagne noire »[33]), la Grande Plaine (qui désigne une zone relativement plane, en zone de montagne[34]), les combes de Chabrière, de l’Ours, de Russelle qui sont en montagne de Lure des vallées encaissées (sens différent du sens commun)[34].
Les sources sont souvent signalées : Font de Lavis, de Blacas, Fontaine-Neuve[34].
Le Blachessie est le bois de chênes blancs[34].
L’érosion provoquée par la déforestation médiévale et moderne ont laissé des traces dans les noms de lieux : la Casse (qui désigne un éboulis[34]) et le Gravas, qui est la zone engravée, équivalente à un cône de déjection[34], au-dessus du village.
L’exploitation agricole du terroir depuis des siècles a donné de nombreux noms : on a le Bois du Défends (qui est un terrain possédé par le seigneur ou la communauté et où il est interdit de mener les troupeaux[34]), la Vigne de Castle, la Treille (il y a eu des vignes plantées en cépage jacquez à Cruis jusque dans les années 1960[35]), la Grange d’Escar qui était une ferme[34]) et surtout les très nombreux jas (bergeries)[34]. La Ferraye, à l’est du village, est une bonne terre convertie en prairie cultivée pour produire des fourrages[34].
Le lieu-dit les Gipières, à la limite de Montlaux, est une ancienne zone d’extraction du gypse[34].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Cruis est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[36]. Elle est située hors unité urbaine[37] et hors attraction des villes[38],[39].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,2 %), terres arables (12,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), zones urbanisées (2,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)[40].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]Dans l’Antiquité, le territoire de Cruis fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), qui peuplent la montagne de Lure, en étant fédérés aux Voconces. Après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ce peuple est détaché des Voconces et forme une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[41].
Une voie traversait Cruis à l’époque romaine en direction de Mallefougasse, une portion de 10 m de large est visible à Notre-Dame-de-Lumière. C’est sur cette voie qui continue d’être utilisée au Moyen Âge qu’un péage est prélevé[42] et c’est à la présence de cette importante voie de passage que Cruis doit d’être implantée en plaine et non sur un site perché depuis le Moyen Âge[43].
À la limite de la commune de Montlaux, une pierre de grès, dite la « Pierre de Cruis », inscrite (horologio) et ornée d’animaux (aigle, lion, basilic et agneau porteur de croix) aux angles, a été découverte au milieu de tombes médiévales[44].
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[45].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]La présence d'une abbaye entraîne la création d'un village dès les alentours de l'An Mil, décrit comme fortifié dès 1060. Les maisons s'organisent autour des bâtiments du couvent. La communauté villageoise n'avait pas de seigneur laïc : l'abbaye était seigneur ecclésiastique du lieu et gérait la communauté[46]. La congrégation des chanoines réguliers de Cruis est fondée au XIe siècle, l’abbaye Saint-Martin en étant le centre[47]. Prospère, elle compte à son apogée 14 églises sous sa dépendance dans le diocèse de Sisteron[48]. Mais la crise de la fin du Moyen Âge (Grande Peste et guerre de Cent Ans) provoquent son effondrement, effectif en 1456[49]. Le long conflit qu’elle eut avec les évêques de Sisteron à propos du privilège d’exemption, est clos par le rattachement de l’abbaye à la mense de l’évêque de Sisteron (en 1456[48]). L’évêque y installe sa deuxième résidence[49].
Administrativement, la communauté de Cruis relevait de la viguerie de Forcalquier[50] et l’abbaye Saint-Victor de Marseille possède des biens à Cruis[51]
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[52].
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 17 habitants de Cruis sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie[53].
Comme de nombreuses communes du département, Cruis se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[54]. La même instruction est donnée aux filles, bien que la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants[55].
Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée à Cruis. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée[56].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de quinze membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[57]). Lors du scrutin de 2020, il n’y eut qu’un seul tour et la liste menée par Félix Moroso, maire sortant, a été reconduite avec une moyenne de 72% des suffrages exprimés, le maire recueillant le neuvième total de 339 voix. La liste citoyenne qui s'opposait à celle du maire sortant a recueilli en moyenne 28% des voix [58]. La participation a été de 78,57%. Les circonstances de la crise sanitaire due au coronavirus ont retardé l'élection du maire par les élus [59].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.
En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du 5 avril 1884 l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Cruis fait partie de la Communauté de communes du pays de Forcalquier et montagne de Lure
Fiscalité locale
[modifier | modifier le code]Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
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Taxe d'habitation | 7,80 % | 0,00 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties | 22,88 % | 0,00 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties | 58,71 % | 0,00 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle | 0,00 % | 30,54 % | 0,00 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[63]).
Budget et fiscalité 2017
[modifier | modifier le code]En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi[64] :
- total des produits de fonctionnement : 662 000 €, soit 1 000 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 655 000 €, soit 990 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 558 000 €, soit 843 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 387 000 €, soit 585 € par habitant ;
- endettement : 569 000 €, soit 860 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 7,80 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 22,88 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 58,70 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 386 €[65].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[67].
En 2021, la commune comptait 636 habitants[Note 2], en évolution de −1,4 % par rapport à 2015 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L’histoire démographique de Cruis, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1831 à 1876. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée, et assez rapide. En 1921, la commune enregistre déjà la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1851[70]. Le mouvement de dépopulation se prolonge jusqu'aux années 1960, puis s'inverse jusqu'à nos jours, où la commune est revenue à son niveau du milieu du XIXe siècle.
Enseignement
[modifier | modifier le code]Cruis a une école primaire publique regroupant école maternelle et école primaire, les élèves viennent des communes de Cruis, Montlaux et Mallefougasse, ces deux dernières n'ayant plus d'école[71],[72].
Les élèves sont affectés au collège Henri-Laugier à Forcalquier[73]. Ensuite, ils sont dirigés vers les lycées de Manosque[74], soit le lycée polyvalent Les Iscles[75] soit le lycée Félix-Esclangon[76].
Santé
[modifier | modifier le code]La commune dispose d'un médecin[77]. La pharmacie de proximité se trouve à Saint-Étienne-les-Orgues (4,7 km)[78]. L'hôpital local des Mées est le plus proche à (11,6 km)[79]. À Forcalquier toutes les professions de santé sont représentées.
Cultes
[modifier | modifier le code]La commune fait partie du secteur paroissial Montagne de Lure[80].
Économie
[modifier | modifier le code]Située sur le versant sud de la montagne de Lure, Cruis tirait l'essentiel de son économie de l'agriculture ; céréales, lavande et exploitation forestière. Mais depuis quelques années, l'essor du tourisme dans la région a permis à la commune de se diversifier.
Aperçu général
[modifier | modifier le code]En 2009, la population active s’élevait à 243 personnes, dont 43 chômeurs[81] (34 fin 2011[82]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (68 %)[83] et travaillent majoritairement hors de la commune (64,5 %)[83]. L’essentiel des emplois de la commune se trouvent dans le secteur tertiaire[84].
Agriculture
[modifier | modifier le code]Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 20 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus), et ne fournissait aucun emploi salarié[84].
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 14 en 2010. Il était de 13 en 2000[85], de 25 en 1988[86]. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement tournés vers les grandes cultures (la moitié des exploitations) et l’élevage ovin[85]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmenté, de 486 ha à 599 ha[86], hausse se poursuivant au début du XXIe siècle, pour arriver à 733 ha en 2010[85].
Les agriculteurs de la commune de Cruis ont droit à quatre labels appellation d'origine contrôlée (AOC) (huile essentielle de lavande de Haute-Provence, banon, huile d'olive de Provence et huile d'olive de Haute-Provence) et à neuf labels indication géographique protégée (IGP) (miel de Provence, agneau de Sisteron)[87].
L’olivier n’était pas présent dans la commune au début du XIXe siècle. Actuellement, l’oliveraie compte plusieurs milliers de pieds[88].
Parmi les labels IGP couvrant la commune, les six concernant le vin (alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé) ne sont pas utilisés, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale dans la commune[56].
- Champ de lavande sur le plateau d'Albion.
- Alambics pour distiller la lavande.
- Huile de Provence AOC.
- Agneau de Sisteron élevé sous sa mère.
- Ruches à la Combe du Pommier.
- Plateau d'AOC Banon dans un restaurant de Revest-du-Bion.
L'agneau de Sisteron est un agneau de quatre mois, élevé sous la mère et originaire des Alpes provençales et de la Drôme provençale. Quatre exploitations agricoles de Cruis sont spécialisées dans l’élevage ovin[85] et peuvent donc bénéficier de cette IGP.
Industrie
[modifier | modifier le code]Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 14 établissements, employant 12 salariés[84].
Activités de service
[modifier | modifier le code]Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 24 établissements (avec 9 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 5 établissements du secteur administratif (comptant le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 14 personnes[84].
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[89], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande[90]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
- au moins un hôtel en 2008[91] (classé deux étoiles[92]), avec huit chambres[93] ;
- plusieurs meublés[94],[95] ;
- des chambres d’hôtes[96].
Les résidences secondaires apportent un complément à la capacité d’accueil[97] : au nombre de 160, elles représentent un tiers des logements. Onze résidences secondaires possèdent plus d’un logement[98],[93].
Un restaurant, Bistrot de pays, "Le Bar des Alpes"[99],[100].
Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Manifestations culturelles
[modifier | modifier le code]Tous les ans, depuis 1991, est organisée à Cruis la Fête départementale de la musique. Proposée par le conseil général des Alpes-de-Haute-Provence, cette manifestation regroupe sur deux jours divers concerts et spectacles le dernier week-end de juin.
Le festival Cruis en Jazz a lieu généralement début août et existe depuis 2000[101].
Jumelage
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]L’église paroissiale Notre-Dame-et-Saint-Martin est l’ancienne église d’une abbaye de moines augustins. Elle conserve quelques arcades du cloître, datant de la fin du XIIIe siècle. La nef est restée romane (peut-être du XIVe siècle), le bœuf de saint Luc est réutilisé dans la façade[103]. Le chœur est du XVe siècle. Les chapiteaux de la façade sont à un tournant dans l’évolution des formes décoratives, au début du XVIe siècle, les crochets de la période précédente devenant des feuillages[104]. L’église et les arcades du cloître (construit au XIVe siècle[46]) sont inscrites à l’inventaire des monuments historiques[105],[106]. Dans son mobilier, plusieurs pièces sont classées :
- le très grand autel avec son immense retable du XVIIe siècle, en bois couvert de dorures, avec un antependium (devant d’autel) en cuir de Cordoue peint et repoussé, du XVIIe siècle (classé au titre objet[107],[108]) est signalé comme un ensemble « de toute beauté »[109]. Il fait 6,2 m de large sur 7 m de haut : outre la partie centrale et les deux parties latérales, il comporte aussi deux ailerons et est recouvert de 4000 feuilles d'or[110] ;
- le tableau du Baptême du Christ, est une œuvre de Monticelli[111] qui a peint aussi une toile représentant l'intérieur de l'église avec le retable[110] ;
- la crèche remonte au milieu du XIXe siècle[112] : les treize santons de 60 cm de haut sont classés[113] ;
- une fontaine de sacristie, en faïence de Mane, du XVIIIe siècle[114].
- une sculpture : un bœuf ailé du XIIe siècle [115]
- un chapiteau du XIIe siècle [116]
- un bas-relief : les obsèques d'un moine du XIVe siècle [117]
Parmi les autres œuvres:
- une Descente de Croix, attribuée à Nicolas Mignard par L. Aubanel, restaurée par Martin Cadenet en 1845 et par Jean Bouchet peintre restaurateur des Musées de France et des Monuments Historiques[110] ;
- un tableau représentant Marie-Madeleine : l’original est exposé dans la chapelle de gauche, et la copie est sur le retable. L’original est peint sur les deux faces. Ce tableau est découvert à l'occasion du remplacement des vitraux du chœur. Le dos du tableau représente un évêque regardant un soleil au pied d'un autel[110]. L’œuvre au dos, appelée L’Évêque au soleil noir, date comme la Marie-Madeleine de la fin du XVIIIe siècle. Le personnage représenté sur le tableau est identifié comme étant saint Denys l'Aréopagite par Régis Bertrand de l’université de Provence. C'est en tout cas l'unique toile représentant cette scène, qui figure sur deux vitraux, l'un à Bourges l'autre à Chartres et des fresques à Aurons dans les Alpes-Maritimes[110] ;
- une huile sur toile : Retour de la Saint Famille de Jérusalem par L. Albanel (1861)[110].
À l’est du village, se trouve la chapelle Croix-de-Lumière, construite en 1682[50].
Il reste des vestiges du moulin à roue à eau des moines chalaisiens[118]. Il se trouve un pigeonnier dont la particularité est un pignon incurvé[119].
La pierre de Cruis a été mise au jour à la limite de la commune de Montlaux, sur une éminence où se trouvent également quelques tombes médiévales. C’est un bloc de grès qui mesure 90 cm sur 90, elle est ornée d’un demi-cercle au centre, et de quatre figures animales dans les angles (un aigle et un lion à visage humain en haut, un basilic et un agneau (disparu) en bas). D’après l’inscription (Horologio) et le trou central qui a pu accueillir un style, la Pierre est souvent interprétée comme un cadran solaire. Si cela se révélait exact, ce serait un des très rares cadrans solaires médiévaux (ceux des cathédrales de Strasbourg et de Chartres datant du XVIe siècle)[120]. Cette utilisation n’est pas certaine : l’ornement semi-circulaire, plutôt que de servir à indiquer l’heure, a pu simplement servir de symbole du temps qui passe[44]. Elle peut dater du XIe ou du XIIe siècle.
Monument aux morts. : Conflits commémorés : Guerre 1914-1918[121].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
- Yves Gonin, Le retable de Cruis, éd. l'Aven, brochure réalisée avec le concours de la CRCA des Alpes de Haute-Provence, (s.d.)
- sur le site https://www.petit-patrimoine.com/ :
- La paroisse de l'église Saint Martin avec son ancien cloîtres et la chapelle ND de Lumières, sur le site http://dignois.fr/
- Le patrimoine de Cruis, Les églises et édifices religieux recensés par l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR)
- Cadrans solaires du Pays de Forcalquier : Cruis
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Cavités souterraines
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Huile d'olive de Provence AOC
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice géographique et historique sur la commune de Cruis, par Louis Pelloux (1887). Texte intégral en ligne.
- Cruis sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Roger Brunet, « Canton de Saint-Étienne-les-Orgues », Le Trésor des régions, consultée le 12 juin 2013.
- « Cruis (04230) », sur le site habitants.fr de la SARL Patagos (consulté le ).
- Villages et cités de caractère sur le site de l'Agence de Développement Touristique des Alpes de Haute-Provence.
- Lieux et itinéraires
- Maurice Gidon, Les chaînons de Digne, Carte très schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale).
- Carte géologique de la France au 1:1 000 000
- La Nappe de Digne et les structures connexes,par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Cruis et Château-Arnoux-Saint-Auban », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Auban », sur la commune de Château-Arnoux-Saint-Auban - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- Zou ! Le réseau de transport de la Région Sud
- Carte de la communauté de communes sur le site du pays de Forcalquier-Montagne de Lure, consultée le 22 octobre 2008.
- Carte IGN série verte no 60.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39.
- Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 17 juillet 2012.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 95.
- Dicrim de Cruis, base Dicrim, consultée le 17 juillet 2011.
- Ioannis Columbus, Ioannis Columbi Manuascensis e Societate Iesu Opuscula varia, Lvgdvni, , 639 p. (lire en ligne), p. 136
- Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud,1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 232
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 193), , 1869 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne). § 2314, p. 134.
- Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 41.
- Dauzat, Rostaing, op. cit.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éditions Errance, 2003 (ISBN 2-87772-237-6), p. 130
- Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p. 326.
- Xavier Delamarre, op. cit.
- Xavier Delamarre, Op. cit.
- Xavier Delamarre, op. cit., p. 130.
- Claude Martel, « L’oronymie d’une montagne provençale », in Barruol, Réparaz, Royer, op. cit., p.219.
- Guy Barruol, Claude Martel, Jean-Yves Royer, « Glossaire lié à la topographie et à la toponymie de Lure », in Barruol, Réparaz, Royer, op. cit., p. 229.
- André de Réparaz, « La vigne » in Guy Barruol, André de Réparaz et Jean-Yves Royer (directeurs de la publication), La montagne de Lure, encyclopédie d’une montagne en Haute-Provence, Forcalquier, Alpes de Lumière, coll. « Les Alpes de Lumière », , 320 p. (ISBN 2-906162-70-1), no 145-146 p. 130.
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
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- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 18-19.
- Lucien Stouff, « Ports, routes et foires du XIIIe au XVe siècle », carte 86 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit..
- Irène Magnaudeix et alii, Pays de Haute-Provence : de Lure au Luberon. Manosque, pays de Forcalquier, de la montagne de Lure au Luberon, guide de découverte par les chemins, ADRI/Les Alpes de Lumière, 1999, (ISBN 2-906924-25-3), (ISBN 2-906162-47-7), p. 33.
- Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, p. 27.
- Audrey Becker-Piriou, « De Galla Placidia à Amalasonthe, des femmes dans la diplomatie romano- barbare en Occident ? », Revue historique, 2008/3, no 647, p. 531.
- Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe – XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 383.
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 172.
- Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 72.
- Irène Magnaudeix, op. cit., p. 138.
- Daniel Thiery, « Cruis », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 19 décembre 2010, mis à jour le 21 décembre 2010, consulté le 17 juillet 2012.
- Irène Magnaudeix, op. cit., p. 31.
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 296-298.
- Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 71.
- Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p. 9.
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- André de Réparaz, « Terroirs perdus, terroirs constants, terroirs conquis : vigne et olivier en Haute-Provence XIXe – XXIe siècles », Méditerranée, 109 | 2007, p. 56 et 59.
- « nombre des membres du conseil municipal des communes », Legifrance.
- « Résultats élections municipales 2020 à Cruis », sur interieur.gouv.fr.
- « Organisation des élections municipales des 15 et 22 mars 2020 en situation d'épidémie de coronavirus COVID-19 », sur interieur.gouv.fr.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, De Cruis à Hospitalet(L’) (liste 3), consulté le 8 mars 2013.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Résultats », 2020, consultée le 20 mai 2020.
- « Impôts locaux à Cruis en 2010 », taxes.com.
- Loi no 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du XIXe siècle. », Provence historique, tome 21, no 85, 1971, p. 289.
- Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des écoles de la circonscription de Sisteron-Sud, publiée le 27 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010.
- « Établissement primaires publics des Alpes-de-Haute-Provence », Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence.
- « Sectorisation des collèges des Alpes-de-Haute-Provence »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Académie Aix-Marseille, .
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- Secteur Montagne de Lure
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- Insee, « Exploitations agricoles en 1988 et 2000 », Insee, 2012 (fichier de 24,6 Mio).
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- Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 32.
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- Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 38.
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- La charte Bistrot de Pays Bistrot de Pays
- Fédération nationale des bistrots de pays
- Association l’Aven, Cruis en Jazz, consulté le 13 juin 2013.
- Jumelage entre Cruis et Montaldo Roero
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 137.
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- Arrêté du 18 mai 1925, « Église », notice no PA00080376, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 6 novembre 2008.
- « Eglise et six arcatures de l'ancien cloître, attenantes au mur Sud », notice no PA00080376, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Raymond Collier, op. cit., p. 474.
- Arrêté du 24 mai 1946, « Autel (maître-autel) », notice no PM04000091, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 6 novembre 2008.
- Jacques Morel, Guides des Abbayes et des Prieurés : chartreuses, prieurés, couvents. Centre-Est & Sud-Est de la France, Éditions aux Arts, Paris, 1999. (ISBN 2-84010-034-7), p. 60.
- Yves Gonin, Le retable de Cruis, Ed l'Aven, brochure réalisée avec le concours de la CRCA des Alpes de Haute-Provence, (s.d.).
- Arrêté du 30 janvier 1995, « Tableau : Baptême du Christ (le) », notice no PM04000763, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 6 novembre 2008.
- Raymond Collier, op. cit., p. 532.
- Arrêté du 13 juin 1988, « Santons (13) », notice no PM04000096, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 6 novembre 2008.
- Arrêté du 18 mars 1957, « Fontaine de sacristie », notice no PM04000094, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 6 novembre 2008.
- Arrêté du 18 mars 1957 « Sculpture : bœuf ailé », notice no PM04000095, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consulté le 10 mars 2011.
- Arrêté du 25 mars 1956 « Chapiteau », notice no PM04000093, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consulté le 10 mars 2011.
- Arrêté du 25 mars 1956 « Bas-relief : obsèques d'un moine (les) », notice no PM04000092, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consulté le 10 mars 2011.
- Raymond Collier, op. cit., p. 431.
- Raymond Collier, op. cit., p. 445.
- Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-7449-0309-4), p. 103.
- Monument aux morts
- Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994.
- Dominique Cureau, « Pays de Forcalquier et montagne de Lure : Cruis », sur vexil.prov.free.fr (consulté le ).