Intoxication professionnelle au mercure
Cet article décrit les critères administratifs pour qu'une intoxication au mercure soit reconnue comme maladie professionnelle en France. Pour la description clinique de la maladie se reporter à l'article suivant :
Législation en France
[modifier | modifier le code]Régime général
[modifier | modifier le code] Fiche Maladie Professionnelle | ||
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Ce tableau définit les critères à prendre en compte pour qu'une intoxication au mercure (ou hydrargisme) soit prise en charge au titre de la maladie professionnelle | ||
Régime général[1]. Date de création : | ||
Tableau No 2 RG | ||
Maladies Professionnelles causées par le mercure et ses composés | ||
Désignation des maladies | Délai de prise en charge | Liste indicative des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies |
Encéphalopathie aiguë | 10 jours | Extraction, traitement, préparation, emploi, manipulation du mercure, de ses amalgames, de ses combinaisons et de tout produit en renfermant, notamment :
Emploi du mercure et de ses composés dans la construction électrique, notamment :
Emploi du mercure et de ses composés dans l'industrie chimique, notamment :
Fabrication des composés du mercure. Préparation, conditionnement et application de spécialités pharmaceutiques ou phyto-pharmaceutiques contenant du mercure ou des composés du mercure. Travail des peaux au moyen de sels de mercure, notamment :
Dorure, argenture, étamage, bronzage, damasquinage à l'aide de mercure ou de sels de mercure. Fabrication et emploi d'amorces au fulminate de mercure. Autres applications et traitements par le mercure et ses sels. |
Tremblement intentionnel | 1 an | |
Ataxie cérébelleuse | 1 an | |
Stomatite | 30 jours | |
Coliques et diarrhées | 15 jours | |
Néphrite azotémique | 1 an | |
Lésions eczématiformes récidivant en cas de nouvelle exposition au risque ou confirmées par un test épicutané. | 15 jours | |
Date de mise à jour : |
Régime agricole
[modifier | modifier le code] Fiche Maladie Professionnelle | ||
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Ce tableau définit les critères à prendre en compte pour qu'une intoxication au mercure soit prise en charge au titre de la maladie professionnelle | ||
Régime Agricole[2]. Date de création : | ||
Tableau No 12 RA | ||
Maladies Professionnelles causées par le mercure et ses composés | ||
Désignation des Maladies | Délai de prise en charge | Liste indicative des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies |
Encéphalopathie aiguë | 10 jours | Emploi et manipulation du mercure, de ses amalgames, de ses combinaisons et de tout produit en renfermant, notamment au cours de travaux de : |
Tremblement intentionnel | 1 an | |
Ataxie cérébelleuse | 1 an | |
Stomatite | 30 jours | |
Coliques et diarrhées | 15 jours | |
Néphrite azotémique | 1 an | |
Lésions eczématiformes (cf. tableau 44). | Cf. tableau 44 | |
Date de mise à jour : |
Données professionnelles
[modifier | modifier le code]On a utilisé des solutions de nitrate de mercure pour préserver et traiter les peaux en vue de la fabrication de chapeaux. Il a même été dit que cela a inspiré Lewis Carroll pour le personnage du chapelier fou dans Alice au pays des merveilles. Le procédé visait à fabriquer le feutre. On commençait par faire adhérer les poils avec une solution de nitrate acide de mercure. Jadis le produit était tenu secret d'où le nom de sécrétage donné à la méthode.
On a également utilisé le mercure pour la fabrication de thermomètres et tensiomètres, aujourd'hui abandonnée à cause des risques de pollution.
Le zinc amalgamé est également utilisé pour la fabrication des piles au mercure.
Le fulminate de mercure sert également à confectionner les amorces pour les armes à feu. Des cas d'intoxication ont été signalés chez les tenanciers de stand de tir forains.
Les composés organomercuriels sont utilisés comme fongicides. La présence d'un radical organique est responsable d'une symptômatologie particulière où domine l'encéphalopathie comme dans le cas de la maladie de Minamata au Japon.On a également observé des cas d'intoxication à la suite de consommation, par erreur, de semences traitées par des fongicides.
Données médicales
[modifier | modifier le code]Intoxication aiguë
[modifier | modifier le code]Exceptionnelle en pathologie professionnelle (en cas d'incendie ou de rupture de récipients) elle est responsable d'une insuffisance rénale aiguë[réf. souhaitée].
- Incendie d'Idria (Italie) en 1803 : 900 personnes intoxiquées[réf. souhaitée].
- Accident à bord du navire Triumph en 1810 : ce navire transportait des vessies de mercure. Leur ouverture accidentelle et les vapeurs de mercure consécutives causèrent la mort de 3 personnes. 200 autres tombèrent malades[réf. souhaitée].
- Mort en juin 1997 d'un professeur de chimie Karen Wetterhahn[réf. souhaitée].
Intoxication chronique
[modifier | modifier le code]Elle est responsable de troubles neurologiques dont un tremblement intentionnel, le classique tremblement mercuriel, est le signe majeur, ainsi que d'une atteinte digestive, la stomatite mercurielle, avec une inflammation des gencives, des troubles de la salivation et une chute des dents. Ce phénomène était observé chez les patients traités par le mercure, à l'époque où ce produit était utilisé comme remède à la syphilis[réf. souhaitée].
Taux moyens en 2010
[modifier | modifier le code]Au Canada ; Des doses mesurables de mercure sont détectées chez 88 % des Canadiens âgés de 6 à 79 ans. Les taux sanguins de mercure étaient de 0,69 µg/L, et plus basses en moyenne chez les enfants et les adolescents de 6 à 19 ans et que chez les adultes et personnes âgées[3].
Prévention
[modifier | modifier le code]En France, les maladies liées au mercure ont été parmi les premières reconnues comme maladies professionnelles dès 1919.
L'OMS fixe la dose hebdomadaire maximale de mercure à 5 µg par kg de poids corporel.
Il convient en milieu industriel de ne pas dépasser une concentration de 0,05 mg/m3 de mercure. Attention cependant, la limite est abaissée à 0,01 mg/m3 pour les formes organiques du mercure. En milieu professionnel l'intoxication se fait essentiellement par inhalation, exceptionnellement par passage transcutané.
On ne doit pas dépasser une concentration de 0,3 µg/m3 pendant 24 heures consécutives pour l'air ambiant. Cette valeur limite impose de surveiller attentivement les rejets atmosphériques industriels.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « les tableaux du régime général », sur Bossons futés
- « Tous les tableaux du régime Agricole », sur Bossons futés
- Après un rapport de 2008 sur les taux de plomb, de mercure et de cadmium chez les Canadiens (lien, une enquête Santé Canada & Agence de la santé publique, publiée le 16 août 2010 plus de 80 contaminants et substances chimiques auprès de 5.600 Canadiens de 6 à 79 ans, pour la période 2007 - 2009.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources spécifiques
[modifier | modifier le code]- (fr) Publications du Centre de Toxicologie du Québec
- (fr) « Mercure fabrication enseignes lumineuses (Fiche INRS) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- (fr) « Exposition professionnelle des assistantes dentaires Documents pour le médecin du travail [[Institut national de recherche et de sécurité|INRS]] »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
Sources générales
[modifier | modifier le code]- (fr) Tableaux du régime Général sur le site de l’AIMT
- (fr) Guide des maladies professionnelles de l’INRS (tableaux et commentaires)