Le Mesnil-Eury
Le Mesnil-Eury | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat | Érick Lejolivet 2020-2026 |
Code postal | 50570 |
Code commune | 50310 |
Démographie | |
Gentilé | Mesnileuryais |
Population municipale | 173 hab. (2021 ) |
Densité | 50 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 09′ 05″ nord, 1° 14′ 15″ ouest |
Altitude | 24 m Min. 2 m Max. 33 m |
Superficie | 3,46 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Lô-1 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Le Mesnil-Eury est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 173 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est incluse dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Elle est bordée à l'ouest par le Lozon, affluent de la Taute. Elle est traversée par le ruisseau l'Orogale[1].
Elle est composée du bourg principal (Le Mesnil-Eury) et de plusieurs lieux-dits[2] : la Perelle, la Poissonnerie, l'Hôtel Douville, la Cabarderie, les Hauts Vents, ès Gires, l'Hôtel Gouey, la Poupardière, l'Hôtel Harache, la Thiboterie, le Carrefour Jannel, la Roque.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 015 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 14 km à vol d'oiseau[7], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Le Mesnil-Eury est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (100 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Masnillum Ulrici en 1144[16], Maisnillo Euri en 1198[16] et romanes Mesnil Oury au XIIIe siècle[16].
L'élément Mesnil signifie « domaine rural ».
L'élément Eury représente un anthroponyme germanique Ulrik (Ulricus, cf. allemand Ulrich), nom que portait un monastère implanté sur la commune au XVIe siècle. Il est encore attesté dans la Manche comme patronyme. Il existe une variante de ce nom de famille : Oury.
Le gentilé est Mesnileuryais.
Micro-toponymie
[modifier | modifier le code]À l'origine, les hameaux en Y-ère/-erie désignaient la ferme de la famille Y, bâtie sur les nouvelles terres issues des grands défrichements (XIe – XIIIe siècles). Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière. Les autres hameaux en Hôtel/Maison/Le Y sont des constructions plus « récentes », ils désignent la ferme de la famille Y.
Histoire
[modifier | modifier le code]Sous l'Ancien Régime, la paroisse faisait partie de la généralité de Caen, de l'élection de Carentan et Saint-Lô (en 1612/1636) puis de celle de Carentan (en 1677) puis de celle de Saint-Lô (en 1713). Elle dépendait de la sergenterie du Hommet.
Au moment de la Révolution, Jean-Nicolas de Berruyer, capitaine de dragons du régiment de la reine, seigneur châtelain de Mesnil-Eury, Quinéville, Gonneville, Fermanville, le Breuil, Maupertus et autres lieux, dut en , émigrer[17].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, en , la commune, située sur la route Périers - Saint-Lô (route nationale 800) fut détruite massivement par l'opération Cobra.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[21].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2021, la commune comptait 173 habitants[Note 3], en évolution de −2,81 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Le Mesnil-Eury a compté jusqu'à 325 habitants en 1836. Elle est la commune la moins peuplée du canton de Marigny.
Économie
[modifier | modifier le code]Une briqueterie, de nos jours désaffectés, a fonctionné jusqu'en 1936. Elle produisait des briques d'argile lie-de-vin estampillées « Le Mesnil-Eury »[26].
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[27].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre et Saint-Paul (XVIIIe siècle), avec clocher en bâtière. En 1197, Geoffroy (ou Godefroi) du Mesnil-Eury, céda l'église à l'abbaye Sainte-Croix de Saint-Lô. Elle abrite une Vierge à l'Enfant (XVe) en pierre polychromée et une chaire à prêcher (XVIIIe)[26].
- Vestiges de la Thiboterie (XVIIe siècle). Lors de la guerre de Cent Ans, son seigneur trahit les Anglais qui le firent trépasser. De l'ensemble seigneurial, il ne subsiste que quelques vestiges. L'un de ses seigneurs fut Charles-Léonard Avice (1749-1819) qui participa à l'Assemblée pour l'élection des députés de la Noblesse aux États Généraux. Il émigra en Angleterre, où il épousa Elisabeth Greene, et revinrent au Mesnil-Eury, où elle mourut à plus de 100 ans[26].
- La Roque (XVIIe siècle).
- Croix de cimetière (XVIIe siècle).
- If du cimetière.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 136.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 329.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique du Mesnil-Eury sur le site de l'Insee
- Le Mesnil-Eury sur le site Wikimanche
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- l'Orogale sur WM.
- « Le Mesnil-Eury » sur Géoportail..
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Le Mesnil-Eury et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Lô », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1666.
- Edmond Thin, « Promenade archéologique de Maupertus à Cosqueville », Vikland, la revue du Cotentin, no 5, avril-mai-juin 2013, p. 24 (ISSN 0224-7992).
- Décédé en exercice le .
- Né le (fiche matricule), mort le .
- « Le Mesnil-Eury (50570) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales au Mesnil-Eury. Erick Lejolivet élu pour un second mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Gautier 2014, p. 329.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.