Soulles
Soulles | |
L'église Saint-Martin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat | Alain Lebouvier 2020-2026 |
Code postal | 50750 |
Code commune | 50581 |
Démographie | |
Gentilé | Soullais |
Population | 468 hab. (2021) |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 51″ nord, 1° 11′ 20″ ouest |
Altitude | Min. 81 m Max. 180 m |
Superficie | 14,86 km2 |
Élections | |
Départementales | Saint-Lô-2 |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Bourgvallées |
Localisation | |
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Soulles est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, peuplée de 468 habitants[Note 1], commune déléguée au sein de Bourgvallées depuis le .
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le centre Manche, au sud-ouest du pays saint-lois. Son bourg est à 8,5 km à l'est de Cerisy-la-Salle, à 8,5 km au sud de Canisy, à 13 km au nord de Percy, à 13 km au nord-ouest de Tessy-sur-Vire et à 16 km au sud-ouest de Saint-Lô[1].
Soulles est traversée par le ruisseau Serre et par la Soulles, rivière dont elle porte le nom. Le tiers nord de son territoire est occupé par le bois de Soulles.
Le point culminant (100 / 181 m) se situe au nord, près du lieu-dit le Bois. Le point le plus bas (81 m) correspond à la sortie de la Soulles du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère.
La commune se compose d'un bourg principal (Soulles avec église, château, cour) avec plusieurs écarts : la Soiverie, l'Hôtel Brohier, le Village Porée, Beauvais, la Maison Neuve, le Bois, la Briandière, la Hectière, l'Euderie, la Poterie, la Hullière, Baudreville, la Juberdière, la Brairie, la Saulnerie, le Village Houssin, la Maison Neuve, la Perelle, les Aulnays, le Bourg, la Lande, le Roquier, le Cosnet, la Ville Neuve, la Frémondière, la Porterie, le Mesnil Robert, la Tannerie, l'Infanterie, la Couterie, Bellais, la Vauterie, la Bissonnière, le Pican, le Binet, la Maisemare, la Fossarderie, l'Hôtel au Maître, la Ferandière, le Village Basnier, le Domaine, les Flories, la Colasière, les Foresteries, les Quatre Acres, la Postellière, le Domaine, le Besnard, la Chouquerie, la Douerie, la Colasière, le Pont Peint.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le toponyme est formé sur celui de l'hydronyme Soulles qui a une origine antérieure[3] ; sous la forme latinisée Sola entre 989 et 996[4], villa que vocatur Sola entre 1056 et 1066[5], Sola en 1215[6]. L'hydronyme reposerait sur un thème pré-latin sol évoquant l'eau[3], « cours d'eau, marécage »[7].
Le gentilé est Soullais.
Microtoponymie
[modifier | modifier le code]Le hameau Pican, d'origine anglo-saxonne Pikham (habitations sur une colline pointue)[8].
Le hameau Beauvais, toponyme fréquent attesté dès le Xe – XIIe siècle (de Belvarium « bel aspect »)[9].
Le hameau Baudreville, d'origine germanique : Balther-villa « le domaine de Balther »[9].
Le hameau Mesnil Robert, toponyme d'origine IXe – XIIe siècle, désignait « la ferme de Robert ».
Le tiers des lieux-dits de Soulles sont en Y-ère/-erie, ce sont des habitats relativement tardifs résultant de la forte croissance démographique normande du XIe – XIIIe siècle. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière[10]. Le reste en (Hôtel / Hameau / Le / Clos / Pont / Maison)-Y sont des constructions encore plus récentes, ils désignaient un bien de la famille Y.
Histoire
[modifier | modifier le code]Selon Wace, un seigneur de Soulles était en 1066 au côté de Guillaume le Conquérant à Hastings[11].
En 1204, le fief de Soules fut saisis par Philippe Auguste ; Ranulf de Soulles ayant pris le parti de Jean sans Terre[11].
Au XIVe siècle, Robert de Percy, chevalier, est qualifié de seigneur de Soulles et de Percy. Sa fille, Agnès de Percy épousera en 1376 Jean du Saussey, seigneur de Servigny[12].
Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait de la généralité de Caen, de l'élection de Coutances (1612, 1636 et 1677) puis de celle de Saint-Lô (en 1713), et de la sergenterie de Moyon.
Le , Soulles fusionne avec Le Mesnil-Herman et Bourgvallées par arrêté du [13]. Soulles devient alors une commune déléguée de la commune nouvelle de Bourgvallées.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[16].
Démographie
[modifier | modifier le code]En 2021, la commune comptait 468 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Soulles[18]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Soulles a compté jusqu'à 1 144 habitants en 1841.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Martin des XVIIe – XXe siècles avec avant-porche en façade. L'édifice abrite une statue de saint Antoine ou saint Ortaire du XVe classée au titre objet aux monuments historiques[21], ainsi qu'une Vierge à l'Enfant du XVIIe, une sainte Marthe et la tarasque du XVe, une verrière du XXe de Maurice Rocher.
- L'église fut restaurée en 1949 par l'architecte Georges Sénéchal[11].
- Croix de cimetière du XVIIe siècle et if funéraire.
- Calvaire daté de 1875.
- Croix de chemin du XVIIe siècle.
- Ferme-manoir de la Cour de Soulles du XVe siècle, ancienne possession des seigneurs de Soulles.
- Château de Soulles de style néo-Louis XIII (1869), avec étang, parc et bois. Il fut construit par la famille de Neuville.
- La chaire au diable en limite du bois de Soulles ainsi nommé car au XVIe siècle les protestants s'y réunissaient pour entendre leurs prêches[11].
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Bernard Quénault de La Groudière (1878-1961), agriculteur et homme politique, conseiller général, député, maire de Soulles.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021, légale en 2024.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 249.
- Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 77, § 6.
- Ibid., p. 405, § 214.
- Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 435, § 195.
- Albert Dauzat, Gaston Deslandes et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de rivières et de montagnes en France, Klincksieck, Paris, 1978, p. 81a.
- Contribution à l'étude des établissements saxons en Normandie Louis Guinet - 1967.
- Toponymie générale de la France.Volume 2 par Ernest Nègre.
- Histoire de la Normandie.
- Gautier 2014, p. 633.
- Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Le patrimoine, t. 1, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 391 p. (ISBN 2-9505339-1-4), p. 35.
- « Recueil des actes administratifs de la Manche Numéro Spécial N°90 », sur manche.gouv.fr, (consulté le ).
- « Le nouveau maire se nomme Benoît Lengronne », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Alain Lebouvier est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Soulles (50750) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Bourgvallées. Claude Javalet devient maire de la commune nouvelle », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Date du prochain recensement à Soulles, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Statue : Saint Antoine ermite (ou saint Ortaire ?) », notice no PM50001152, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 241.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 633.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique de Soulles sur le site de l'Insee