Vulgaires Machins
Autre nom | Vulgaires, VM |
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Pays d'origine | Canada |
Genre musical | Punk rock, pop punk[1], rock alternatif |
Années actives | Depuis 1995 |
Labels | Indica Records, Guerilla Asso |
Site officiel | www.vulgairesmachins.ca |
Membres | Guillaume Beauregard Marie-Ève Roy Maxime Beauregard Patrick Landry |
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Vulgaires Machins, parfois raccourci en Vulgaires, et abrégé VM, est un groupe de punk rock canadien, originaire de Granby, au Québec. Formé en 1995, le groupe dénonce la société de consommation, le capitalisme et le monde qui les entoure[2]. Le groupe est actuellement composé de Guillaume Beauregard (chant, guitare), Marie-Ève Roy (chant, guitare, piano), Maxime Beauregard (basse) et Patrick Landry surnommé Pat Love (batterie). En 2017, les Vulgaires Machins comptent un total de 14 clips vidéos de leurs pistes[3], et six albums studio (dont un auto-produit).
Biographie
[modifier | modifier le code]Débuts (1995–2004)
[modifier | modifier le code]Tout commence à Granby, au Québec[4], au milieu des années 1990, à l'école secondaire où Guillaume et Marie-Ève, âgés de 17 ans, décident de créer le groupe Vulgaires Machins. Au cours de leurs premières années, les batteurs se succèdent jusqu'à ce que Patrick Landry assure, depuis l'album Aimer le mal, le poste de batteur. Lors d'une entrevue radiophonique, le groupe avoue que s'ils avaient su qu'ils allaient finir par faire des chansons à saveurs critiques, ils auraient choisi un nom moins humoristique[réf. nécessaire]. Le groupe se démarque grâce à ses apparitions scéniques en 1995[5].
Le premier album des Vulgaires Machins, intitulé La vie est belle, est auto-produit et publié en 1996[1]. Leur deuxième album, mais premier album studio, 24:40, est publié en 1998. Sur celui-ci, le groupe privilégie une musique avec des airs très punk rock. Par la suite, en 2000, le groupe commence à devenir plus critique sur le monde qui l'entoure et en parle dans ses chansons de l'album Regarde le monde. Le troisième album studio du groupe, Aimer le mal, est publié en 2002[1]. À cet instant, Les Vulgaires Machins sont reconnus au Québec comme un groupe aux paroles incisives et sans gêne portant les couleurs du mouvement altermondialiste. Le quatrième effort studio du groupe paraît, pour une troisième fois, sous le label de Indica Records en 2004. Dans Crossing the Bridge/Passe le pont, ils s'associent pour un split avec le groupe français Burning Heads[1] ; les Vulgaires Machins jouent les chansons de Burning Heads et vice versa.
Compter les corps (2005–2009)
[modifier | modifier le code]Le groupe s'atelle à l'écriture d'un nouvel album en 2005[6]. En 2006, le groupe revient en force avec leur cinquième album studio, Compter les corps[6]. Cet album, produit par Gus Van Go (bien connu pour ses réalisations avec The Stills et Priestess), présente des rythmes plus rock que punk, ce qui permet aux VM de s'investir énormément sur les paroles et d'aborder tous les sujets qui leur tiennent à cœur comme la surconsommation, le tiers monde, le capitalisme, le socialisme et le communisme, ainsi que l'hypersexualisation. Les Vulgaires Machins jouent au Amnesia Rockfest de Montebello en juin 2007.
La parution du vidéoclip pour la chanson Anéantir le dogme, extraite de Compter les corps, cause tout un émoi dans les médias québécois lors de sa sortie. Le clip, réalisé par François Avard, présente une jeune fille, jouée par Noémie Yelle, vêtue comme Britney Spears et qui, à la fin du vidéo, se fait violer par un homme. La chanson dénonce le contrôle de la pensée par les différents dogmes, autant politiques, religieux que sexuels, et le réalisateur a choisi l'hypersexualisation comme dogme principal[7]. MusiquePlus, qui encourageait pourtant depuis leurs débuts le groupe, refusera de diffuser le clip sur ses ondes, le jugeant trop obscène. Guillaume Beauregard, le chanteur, reproche à la chaîne télévisée de ne pas vouloir diffuser leur vidéo, alors qu'elle diffuse, aux heures de grande écoute, des clips à caractère sexuel.
Plus tard sort Presque sold out, un CD/DVD des Vulgaires Machins, le , qui présente le groupe en spectacle au Club Soda de Montréal lors de prestations données les 21 et . Il est mis en pré-vente au début de sur le site du groupe. Pour célébrer la sortie de l'album, le groupe lance en même temps que la prévente, un vidéoclip de la chanson Triple meurtre et suicide raté en version live filmé lors du spectacle.
Requiem pour les sourds (2010-2012)
[modifier | modifier le code]Leur cinquième album studio, intitulé Requiem pour les sourds, est publié le . Le groupe avait avant cela décidé de rendre disponible sur leur site web, en écoute seulement, une chanson de l’album par jour à partir du 18 février 2010[8]. Selon Le Devoir, l'album « est plus puissant et plus brut que leur précédent album, Compter les corps, celui qui les a vraiment fait connaître du grand public, surtout avec la pièce Puits sans fond[9]. » L'album comprend la chanson Parasites qui reçoit, à la fin 2010, le prix de la chanson aux Echo Awards[5],[10]. En 2011, le groupe s'éloigne un moment de la scène et réenregistre ses chansons en version acoustique pour un album simplement intitulé Album acoustique[5]. Entre février et mai 2012, les VM partent en tournée locale québécoise[5].
Séparation (2012-2016)
[modifier | modifier le code]Par la suite, le groupe ne donne signe d'activité, des rumeurs circulant même sur une éventuelle séparation[11]. Ces rumeurs sont nourries par la publication du groupe en 2014 d'une image de cardiogramme qui tombe au neutre sur leur site web et leur page Facebook[11]. Plusieurs autres indices viennent aussi nourrir ces rumeurs ; Pat Love semble avoir quitté le groupe, bien avant la tournée acoustique, et son nom ne figure plus parmi les membres du groupe sur Facebook ; Marie-Ève est devenue mère ; et Guillaume annonce la sortie d'un album solo à l'automne 2014[11]. Pourtant, en octobre 2014, Guillaume Beauregard affirme que « Les Vulgaires Machins, c’est une famille, c’est dans mon ADN, ça serait juste absurde de dire que c’est la fin. Pour l’instant, c’est une pause, mais on s’est promis de ne jamais annoncer une tournée ou un album d’adieu[12]. »
Formation (depuis 2016)
[modifier | modifier le code]En 2016, les Vulgaires Machins font leur premier retour sur scène après une pause de trois ans au Montebello Rockfest[13]. Ils remontent sur scène trois ans plus tard pour faire quelques spectacles avec un nouveau batteur, Pat Sayers. Vient ensuite la sortie de l'album Disruption, après plus d'une décennie depuis le dernier album[14].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- 2006 : Prix Miroir Coup de coeur (Festival d'été de Québec) (récompensé)[15]
- 2007 : Prix Juno de l'album francophone de l'année (pour l'album Compter les corps) (récompensé)[15]
- 2007 : Meilleure vidéo en français aux Much Music Video Awards (pour le vidéoclip Compter les corps) (nommé)[15]
- 2007 : Artiste de l'année au GAMIQ (nommé)[15]
- 2007 : Meilleur album punk au GAMIQ (pour l'album Compter les corps) (nommé)[15]
- 2007 : Album de l'année - catégorie alternatif au GAMIQ (pour l'album Compter les corps) (récompensé)[15]
- 2007 : Révélation de l'année au Gala ADISQ (nommé)[15]
- 2007 : Auteur ou compositeur de l'année au Gala ADISQ (nommé)[15]
- 2009 : Artiste solo ou groupe (hors Ontario) s'étant le plus illustré en Ontario au Gala des Prix Trille or (récompensé)[15]
- 2009 : DVD de l'année au Gala ADISQ (pour le DVD Presque sold out) (récompensé)[15]
- 2010 : Album de l'année - catégorie rock au Gala ADISQ (pour l'album Requiem pour les sourds) (nommé)[15]
- 2010 : Prix Écho de la chanson (pour la chanson Parasites) (récompensé)[5],[15]
- 2012 : Album de l'année - reprises (pour l'album Vulgaires Machins) (nommé)[15]
Discographie
[modifier | modifier le code]Albums studio
[modifier | modifier le code]- La rue déragon (2:40)
- La sécheuse cannibale (4:46)
- Short song (5:07)
- Petit patapon (3:45)
- 12e frette (4:19)
- Les gens de l'occident (1:57)
- La nausée (3:07)
- Trou d'un coup (4:02)
- Cocaïnomane (3:08)
- La balade des égoïstes (3:09)
- C'est triste (5:21)
- Je suis ici (5:08)
- Faut pas s'leurrer (2:22)
- La rue Déragon (2:05)
- Antidépresseur (3:02)
- Pistache (3:11)
- Trinitrotoluène (2:12)
- Pesticide (3:34)
- La ballade des égoïstes (2:16)
- Cocaïnomane (1:42)
- Les gens de l'Occident (1:45)
- Chanson à vendre (2:29)
- Le ciel est vide (2:40)
- Régurgiter le système (3:35)
- Pop-corn (2:28)
- Petit patapon (2:44)
- La nuit sera longue (4:09)
- Pourri sale (2:15)
- Roméo et Yvette (2:18)
- Le lustre (1:58)
- Papotinage (1:39)
- Tenter de sombrer (2:51)
- Vive le miel (3:33)
- 100 M/H (3:28)
- Fausse route (2:23)
- La vie tranquille (3:25)
- Un vote de moins (2:36)
- Dieu se pique (2:38)
- Saoul (3:23)
- Scatophile (1:49)
- Comme une brique (2:33)
- Capital (3:07)
- Aimer le mal (3:07)
- Triple meurtre et suicide raté (2:19)
- Mourir au bout d'une corde (3:58)
- Anesthésie (3:08)
- Pigeon Frit Killtucky (2:35)
- La chasse est ouverte (2:50)
- A (4:37)
- Personne a raison (3:07)
- Intro (0:50)
- Anéantir le dogme (3:46)
- Compter les corps (3:51)
- La télé me regarde (2:03)
- Arrachez-moi les yeux (2:52)
- Légaliser l'héroïne (2:58)
- Je m'appelle Guillaume (3:56)
- Dommage collatéral (3:47)
- Puits sans fond (2:35)
- Les mains pleines de sang (2:34)
- Être un comme (3:19)
- Dans le vide (5:12)
- Soleil (3:37)
- Mer de fumistes (2:24)
- Jamais assez (3:10)
- Lithium (2:45)
- Presque complet (2:57)
- Le Mythe de la démocratie (3:08)
- Parasites (3:31)
- Longer les murs (3:13)
- Texture qui se mange (3:05)
- Prêts à tomber (3:13)
- Glace noire (4:13)
- Je m'excuse... je t'aime (3:32)
- Un peu plus fort (2:45)
- Une chanson acoustique (1:57)
- L'Escorte (2:49)
- Pointer l'orage (2:37)
- Mourir pour le Système (4:44)
- Vivre (3:49)
- Liberté (2:30)
- Asile (3:08)
- OK (3:14)
- Obsolète (2:53)
- Entre le deuil et le blâme (2:19)
- Imbécile (3:02)
- Jusqu'à l'aurore (3:38)
- Moi (3:37)
- Indicible (2:33)
- Je lève mon verre (3:47)
Split
[modifier | modifier le code]- 2004 : Crossing the bridge/Passe le pont split (EPsplit avec Burning Heads ; indépendant)
Albums live
[modifier | modifier le code]- Arrachez-moi les yeux (3:11)
- Légalisez l'héroïne (2:54)
- Fausse route (2:28)
- Triple meurtre et suicide raté (2:05)
- Anesthésie (3:06)
- Comme une brique (2:38)
- Les mains pleines de sang (2:45)
- Un vote de moins (2:36)
- Dommage collatéral (4:00)
- Anéantir le dogme (4:03)
- Compter les corps (4:29)
- La rue Déragon (2:15)
- La ballade des égoïstes (2:36)
- Faut pas s'leurrer (2:26)
- Capital (4:10)
- Les gens de l'Occident (2:09)
- A (4:50)
- Aimer le mal (2:59)
- Puits sans fond (2:34)
- Être un comme (3:28)
- La chasse est ouverte (3:05)
- Pistache (2:25)
- Dieu se pique (3:31)
- Cocaïnomane (3:10)
- Je m'appelle Guillaume (4:50)
Apparitions
[modifier | modifier le code]- 2000 : 2 Tongue 2 : Le Québec en montre une! (avec la chanson Bad Piston)
- 2003 : 2 Tongue 4 : Compilation ska franco de par icitte (avec la chanson Faut pas s'leurrer (version intraveineuse))
Vidéographie
[modifier | modifier le code]- Antidépresseur — 1998
- Le ciel est vide — 2000
- Petit Patapon — 2000
- Comme une brique — 2002
- Dieu se pique — 2002
- La chasse est ouverte — 2003
- Anesthésie — 2003
- Puits sans fond — 2006
- Compter les corps — 2006
- Dommage collatéral — 2007
- Anéantir le dogme — 2007
- Être un comme — 2008
- Triple meurtre et suicide raté (version live) — 2008
- Parasites — 2010
- Texture qui se mange — 2010
- Le mythe de la démocratie — 2010
- Prêt à tomber — 2011
- Et même si — 2011
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) James Christopher Monger, « Vulgaires Machins Biography », sur AllMusic (consulté le ).
- « Vulgaires Machins, libres citoyens », sur La Presse canadienne, (consulté le ).
- Bande à part. Vulgaires Machins - Bande à part. En ligne le 10 novembre 2008.
- Studio 12, « Vulgaires Machins », sur RDI, Radio-Canada (consulté le ).
- « PRESTE - 1223, boulevard Saint-Laurent, suite 300, Montréal (Québec) H2X 2S6 - VULGAIRES MACHINS » [PDF], sur preste.ca (consulté le ).
- Olivier Boisvert-Magnen, « Il y a 10 ans : Vulgaires Machins – Compter les corps », sur voir.ca, (consulté le ).
- Dave Lévesque, « Classé 18 ans et plus par YouTube »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Le Journal de Montréal/fr.canoe.ca, .
- « Vulgaires Machins? Solide machine », sur La Presse canadienne, (consulté le ).
- Philippe Papineau, « Les Vulgaires Machins et leur Requiem pour les sourds - Montrer les dents, mais ouvrir son coeur », (consulté le ).
- (en) « Brasstronaut, Vulgaires Machins Win ECHO Songwriting Prizes », sur Chart Attack, (consulté le ).
- Marie-Ève Lambert, « La fin des Vulgaires Machins? Guillaume Beauregard sortira un album solo à l'automne », sur La Presse canadienne (consulté le ).
- « Guillaume Beauregard : Confidences d’un ancien Vulgaire Machin », sur impactcampus.ca, (consulté le ).
- Olivier Boisvert-Magnen, « Les Vulgaires Machins de retour pour un spectacle au Rockfest 2016 », sur Voir.ca (consulté le )
- Raphaël Gendron-Martin, « Premier album en 12 ans: tout est possible pour Vulgaires Machins », sur Journal de Montréal, (consulté le )
- « preste.ca ».
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel
- Ressources relatives à la musique :