Champrepus
Champrepus | |
L'église Saint-Jean-Baptiste. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Villedieu Intercom |
Maire Mandat | Catherine Pépin 2020-2026 |
Code postal | 50800 |
Code commune | 50118 |
Démographie | |
Gentilé | Champrepussiens |
Population municipale | 322 hab. (2021 ) |
Densité | 35 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 02″ nord, 1° 19′ 16″ ouest |
Altitude | Min. 57 m Max. 156 m |
Superficie | 9,12 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Champrepus (prononcé [ˈʃɑ̃pʁepyː][1]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 322 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Le bourg de Champrepus est à 7,5 km à l'ouest de Villedieu-les-Poêles et à 5,5 km de l'accès 37 de l'autoroute A84. S'étendant sur 912 hectares, le territoire est dans l'arrondissement de Saint-Lô, limitrophe des arrondissements d'Avranches et de Coutances.
Le territoire est traversé d'est en ouest par la route départementale no 924 (ancienne route nationale 24bis) passant par le bourg et menant à Fleury et à Villedieu-les-Poêles à l'est et à Beauchamps et à Granville à l'ouest. Elle croise la D 238 qui permet de rejoindre au nord Le Mesnil-Garnier et au sud la D 165 reliant La Haye-Pesnel et Le Tanu à Fleury. L'A84 (sortie 37) est accessible à 5,5 km à l'est, à Fleury.
Champrepus est dans le bassin de la Sienne, par son sous-affluent l'Airou qui délimite le territoire à l'ouest. Trois de ses affluents parcourent le territoire communal : la Douquette qui marque la limite avec La Lande-d'Airou au sud, le ruisseau de la Hébarbe qui parcourt puis délimite le territoire avec Le Mesnil-Villeman au nord et un modeste ruisseau dont le bourg surplombe le vallon.
Le point culminant (156 m) se situe en limite nord-est, près du lieu-dit la Vallée. Le point le plus bas (57 m) correspond à la sortie de l'Airou du territoire, au nord-ouest. La commune est bocagère.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 001 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Longueville à 17 km à vol d'oiseau[6], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Champrepus est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,2 %), terres arables (30,3 %), zones urbanisées (3,5 %), forêts (2,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Campo Repulso en 1180 et 1189[15], Camprepus vers 1768[16].
Du latin campus repulsus « champ éloigné, écarté », en suivant les premières attestations du toponyme en latin médiéval[17].
Le gentilé est Champrepussien[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]Des historiens locaux du XIXe siècle, dont M. Lefranc, supérieur du séminaire de Coutances, suivi par MM. Séguin, Desroches et Levalet, virent en Champrépus le lieu de la bataille qui opposa en Sabinus, lieutenant de César et Viridorix, chef des Unelles[19].
Le 8 germinal an V () fut assassiné par des « patriotes fanatiques » Pierre-Jules-François Le Badet (1745-1795), curé de Champrépus en 1790[19].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[21].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2021, la commune comptait 322 habitants[Note 2], en évolution de −3,88 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Champrepus a compté jusqu'à 1 001 habitants en 1821.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Jean-Baptiste (XIIIe, XVIIIe – XXe siècles) avec un clocher en bâtière. Elle abrite un maître-autel (XVIIIe) orné d'un agneau, une chaire à prêcher (XVIIIe), un bénitier (XIVe), une statue de saint Roch et son chien (XIXe).
- Croix de cimetière (1778).
- Le parc zoologique de Champrepus de 8 ha fondé en 1957, par Lucien Lebreton (1891-1980), agriculteur. Yves et Jacques Lebreton, ses petits-enfants poursuivirent et développèrent l'activité, qui n'était à ses débuts qu'une simple volière[19].
- Puits gallo-romains près du presbytère (privés)[19].
-
L’église Saint-Jean-Baptiste. -
Le zoo et sa passerelle enjambant la RD 924 dans le bourg. -
Le monument aux morts.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jacques de Champrépus (1550-1609), poète normand[19].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 53.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 148.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Champrepus sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 91.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Champrepus et Longueville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Champrepus ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie (suite), vol. 2, Annales de Normandie, , p. 2.
- « Carte de Cassini » sur Géoportail..
- Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, vol. I, Droz, Genève, , p. 347.
- « Champrépus », sur archives-manche.fr, Archives départementales de la Manche (consulté le ).
- Gautier 2014, p. 148.
- « Champrepus (50800) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Champrépus. Catherine Pépin élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.